mardi 31 juillet 2007
dimanche 29 juillet 2007
Un fantasme
mardi 24 juillet 2007
Dans la marge : Saint-Ouen / 5
(dans le premier carnet rouge, 9,5 x 14 cm, retrouvé hier)
samedi 21 juillet 2007
Dans la marge : 2001
Quelques minutes au soleil avant de retourner travailler. Goût du café encore sur le palais, un ouvrier en blanc de travail à moustaches fume une brune. Chaises d’osier, cendrier inutile, soleil sur la table et sur le dos de la main, de celle qui écrit.
craquelinier : fabricant de craquelines, gâteaux bretons
Inféodés au bruit de nos voisins n’avons plus qu’une vie organique et pratique. Ne voyons rien de la matière du ciel le matin, rien de sa lumière, et sommes invisibles.
J’ai dans la poche de mon manteau depuis dix jours au moins une page de mon roman, toute naze, à réécrire.
carrier : travailleur ou exploitant des carrières
jeudi 19 juillet 2007
mardi 17 juillet 2007
lundi 16 juillet 2007
vendredi 13 juillet 2007
Dans la marge : 1999
Rouler sur les bouches d’égout à Sarcelles, devant les jardins de roses, les maisons effondrées. Passés tous les panneaux publicitaires, le colza pétarade, ça pue un peu quand on s’approche. Retrouver un creux de vallon, vers Presles, s’attendre à une rivière, mais non.
Pluie d’été mais pluie grise entre Ponteau-Combeau et Paris, regard à un mètre quarante du sol. Ballast couleur betterave jusqu’à la gare de l’Est, sa dentelle de câbles, de fils, de grilles, de pylônes. Parpaings, blocs de béton et Paris à un kilomètre.
25 mai 1999, sur l’avenue de Saint-Ouen. Un carnet pour la route, un autre pour les énervements. Grues qui changent de cap. Métro bondé où l’on ne peut monter enceinte.
mercredi 11 juillet 2007
mardi 10 juillet 2007
lundi 9 juillet 2007
Dans la marge : 1998
Où l'on travaille - hors du trajet
sur le lit
sous les draps
sur le bureau du fond
sur le bureau de l’entrée
au café
chez les autres
sur le lit de l’enfant qui regarde les dessins animés (au salon)
sur le canapé
(du salon)
devant ces écrans : premier ordinateur portable, second ordinateur portable, ordinateur fixe qui ne marche presque plus (à hisser, à tirer), poste de télévision, téléphone fixe qui indique qui vous appelle, téléphone portable qui vous sonne pour les SMS
séries télé à regarder pour le travail
séries télé à regarder quand on a fini de travailler (et cet abrutissement qui coupe avec le reste, d’habitude, le reste c’est-à-dire le travail, est désormais travail lui-même)
plus de coupure
l’image insupportable
toute image à vomir
tout pixel à vomir
pages des livres fermées
pas de ciel pas d’arbre
pas de voix qu’on appelle
dans le métro et dans les rues les affiches géantes du film sur lequel vous avez écrit il y a deux mois, au même rythme, que vous n’avez toujours pas vu
à la bibliothèque ce qui se passe on n’en sait
rien
et les fenêtres elles-mêmes deviennent des écrans
par celle de la chambre une première vitre, une seconde vitre, la fenêtre d’en face, et sur l’écran géant plat plasma qui diffuse
ça diffuse
rayons bleus sur rideaux oblique défilé
ce que
vous
ne voulez pas
voir
mardi 3 juillet 2007
A Rym et à Marie
lundi 2 juillet 2007
Pourquoi c'est court
Le soir je pose un casque de chantier sur mes oreilles, c'est un casque anti bruit.
Je ferme les yeux dans le noir.
Pas le temps, même plus celui du trajet. Salut aux télétravailleurs bouffés par leurs commandes, dead-lines, les missions impossibles. A ceux qui pour manger se renient, en riant, en se rongeant, achètent des journaux qu'ils n'ont pas le temps de lire. A ceux qui n'arrivent plus à lire. Mal aux yeux, mal aux doigts, mal aux os. Salut à vous. Et qu'on s'écrire, hein!