sur le lit
sous les draps
sur le bureau du fond
sur le bureau de l’entrée
au café
chez les autres
sur le lit de l’enfant qui regarde les dessins animés (au salon)
sur le canapé
(du salon)
devant ces écrans : premier ordinateur portable, second ordinateur portable, ordinateur fixe qui ne marche presque plus (à hisser, à tirer), poste de télévision, téléphone fixe qui indique qui vous appelle, téléphone portable qui vous sonne pour les SMS
séries télé à regarder pour le travail
séries télé à regarder quand on a fini de travailler (et cet abrutissement qui coupe avec le reste, d’habitude, le reste c’est-à-dire le travail, est désormais travail lui-même)
plus de coupure
l’image insupportable
toute image à vomir
tout pixel à vomir
pages des livres fermées
pas de ciel pas d’arbre
pas de voix qu’on appelle
dans le métro et dans les rues les affiches géantes du film sur lequel vous avez écrit il y a deux mois, au même rythme, que vous n’avez toujours pas vu
à la bibliothèque ce qui se passe on n’en sait
rien
et les fenêtres elles-mêmes deviennent des écrans
par celle de la chambre une première vitre, une seconde vitre, la fenêtre d’en face, et sur l’écran géant plat plasma qui diffuse
ça diffuse
rayons bleus sur rideaux oblique défilé
ce que
vous
ne voulez pas
voir
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