La canicule n'aide pas mais enfin, j'aurais préféré écrire ce trentième épisode du semainier avec l'impression d'être enfin sortie d'affaire, ce qui n'est pas encore le cas. Un peu pénible, à force, ce sentiment de tout mettre en oeuvre pour que ça avance et que ça avance en reculant.
Les jours de retour à la normale, je prépare ma tournée pour la CCAS, qui aura lieu dans trois semaines, cette fois dans les Alpes. Contrairement à l'an dernier, pas de mini-site sur L'aiR Nu, ni déambulation ni atelier in situ (sauf si on m'en demande) : j'ai allégé le dispositif, à la fois parce que je n'interviens qu'un jour au lieu de deux par centre, et aussi parce que ma réserve d'énergie est restreinte. En attendant, après avoir renoncé à tout ce que je devais faire en juillet, j'ai le désir d'une petite routine d'août parisienne qui ressemblerait à :
nager le matin (gloire à la piscine et sa lune d'été)
écrire (Saint-Germain, mon journal, un chapitre de livre qu'on m'a commandé et peut-être un texte sur la lune, tiens, aussi, je le note ici)
lire (mais quoi, avec ce peu de concentration ?)
écouter la radio (surtout s'il n'est pas possible de lire)
voir un film par jour
faire du tri, du rangement.
Rien de cela n'est obligatoire.
Rien de cela n'est obligatoire.
Relu Une chambre à soi de Virginia Woolf mais de façon trop saccadée, j'en ai perdu en route, il faudrait tout recommencer. Lu également Je suis un écrivain de Laurent Herrou, dont j'aimerais bien reparler, texte qui touche, évidemment, quand on exerce la même activité et qu'on se retrouve dans le même type de situation (l'isolement en résidence), mais pas seulement. J'aimerais en faire une petite chronique pour les beignets de L'aiR Nu, on verra.
En janvier, je pensais que ce semainier serait voyageur et hyperactif et ça me mettait en joie. En fait, depuis fin mai, j'ai à la fois besoin de l'énergie des autres et de grande solitude.
Je rate mille choses - enfin peut-être. Il est possible que j'en gagne.