Comme tous ses lecteurs et amis, à L'aiR Nu, nous avons été bouleversés d'apprendre le décès de Philippe Rahmy dimanche dernier, homme et écrivain pour lequel nous avions, nous avons tant d'admiration.
Les 36 secondes de ce vendredi lui sont consacrées, avec des lectures de nous quatre, de
Mouvement par la fin à
Allegra, de
Béton armé à
Demeure le corps.
Son dernier livre,
Monarques, vient de paraître.
Ici l'hommage de François Bon.
Je place également dans cet article un
lien vers un texte sur remue.net de Philippe paru en 2009, qui m'avait beaucoup touchée (remuée, oui, c'est le mot) : en rebond à une phrase que j'avais dû écrire sur l'état dans lequel une lecture publique peut vous mettre, il explorait le vertige de cette mise à nu, le creusait, il recentrait sur la douleur dont son premier livre avait fait le portrait, ce qui n'a rien à voir avec un resserrement, un rapetissement, permet au contraire de tout inclure, naissance, mort, d'approcher un lieu que nous ne connaissons pas, nous, et de le lier au langage.
"Peut-être bien que c’est ça que j’ai voulu faire avec ce premier livre,
peut-être que j’ai cru qu’il était possible d’inventer une forme de
liberté sans violence, mais qui tienne face aux monstres." écrivait-il.