Jamais ça ne s'est croisé autant, je crois, et il va falloir que j'ôte toutes les feuilles fixées au mur de mon bureau, le 5.5 (une feuille par texte, par livre, avec liste de projets) pour tout remettre à plat tant ça devient inextricable.
Commençons par
Fenêtres, présenté dans l'atelier 20 du 104 le 21 février dernier et qui m'a permis de faire la connaissance de
Julien Legrand (fenêtres de Toulouse, de Berlin). Une amie italienne, Giovanna Demontis, s'apprête à entamer une traduction du texte en ma compagnie : il est question de se réunir une fois par semaine jusqu'à ce que le travail soit terminé. Nous n'avons pas de projet éditorial précis pour l'instant, juste l'envie de traduire ensemble. Il faut donc se replonger dans le texte, dont certaines parties, celle du second trajet, ont déjà douze ans. Je voudrais également exposer dans le 104 le tirage grand format de mon index...
Cowboy Junkies, ensuite. Lui est en pleine activité. Après une lecture aux
Buveurs d'encre en octobre et une présentation au 104 le 8 mars dernier (avec écoute des titres et paroles chantées), j'en lirai des passages vendredi qui vient à la
Lucarne des écrivains, soirée de "lectures croisées" qui se déroulera avec Marie-Céline Siffert et Magali Brénon. Puis il partira à Deauville : lecture prévue le 26 avril au salon
Livres et musique. Entre temps, une signature a donc eu lieu à Clichy-sous-Bois : rencontré deux grands fans de l'album, comme déjà raconté ici. Avec le libraire, il est possible que l'on travaille ensemble à nouveau, on verra...
Ceux qui suivent ce petit feuilleton "crossroads" savent par ailleurs que
Cowboy Junkies est une sorte de variation à partir d'un livre inédit intitulé
Franck, dont un extrait était paru dans le
numéro 1 de la revue
d'ici là. Le
numéro 2 vient de sortir : le texte très court proposé à Pierre Ménard est également une sorte d'interrogation autour de
Franck, autour de la construction (ou non) d'un personnage. On pourrait le définir ainsi : fragment d'un journal d'écriture qui n'aurait pas été écrit... En fait, pour tout dire, ce que j'aimerais vraiment, depuis quelques jours, ce serait me replonger dans ce texte-là (
Franck), non pour le corriger, simplement pour le relire.
Mais
Dita Kepler approche, est là, ne se laisse pas oublier. Dimanche prochain, je vais lire le début de mon texte à qui voudra bien l'entendre, au 104 à 15h, dans la salle de l'accueil (côté Curial). Je pensais également présenter mon projet de journal de trajet appelé
103 bis, dont pour l'instant seul un
diaporama de photographies prises en hiver existe (projeté le 21 février dernier), mais c'est sans doute un peu trop... Sans compter que se greffent là-dessus les deux autres décors (Lafayette et Daguerre) et un nouveau petit projet "spécial 104". Ca fait vraiment beaucoup. Et il y a ce qu'on ne voit pas : la vampirisation, par
Dita Kepler, d'un roman intitulé
Bruits que je n'ai pas réussi à mener à bien (jusqu'ici).
Enfin, textes jeunesse, le retour. Début avril paraîtra chez mon éditeur une anthologie de poésie contemporaine à destination des enfants (mais pas que) :
Sac à dos. On y trouvera trois de mes "poèmes pour la route", recueil trop jeunesse pour les éditeurs "adultes", trop adulte pour les éditeurs jeunesse, sans doute pas assez d'avant-garde, pas assez classique, bref. ll s'agit d'un recueil que j'ai écrit il y a quelques années. L'idée : du début à la fin, suivre un enfant assis à la place arrière d'une voiture qui regarde par la vitre. Il regarde, ou non, s'ennuie, ou non. Parfois, ce n'est plus un enfant, mais un adulte qui se souvient de son enfance. Les deux voix se superposent, ce que j'aime particulièrement chez Janet Frame, au passage.
Voilà... après on dira que je plane un peu. Comme Dita Kepler, du reste...
(la fenêtre est de
Gilda : mardi 17 mars 2009, au tôt matin, Clichy la Garenne, rue Castérès)