L'invitation de Sébastien Rongier à la Maison de la poésie, vendredi, dans le cadre des soirées remue.net, je la vois un peu comme un voyage à travers mes livres parus, mais aussi à travers ce que j'ai envie et l'intention de faire ensuite.
Sébastien, à la parution de Franck, a écrit un article qui a beaucoup compté à mes yeux : il y disait ce que, précisément, j'avais imaginé un lecteur idéal pouvoir dire de mon livre au moment où je l'écrivais. Et il était bien accompagné : dans la colonne de droite de ce blog, à la rubrique "Liens vers mes textes, livres", se trouvent d'autres articles critiques importants, parus à la même époque. En 2010, et même si cela avait déjà été le cas pour Fenêtres et Cowboy Junkies, j'ai eu tout à coup l'impression d'un véritable écho. Cette impression m'est restée. Ces mots de Sébastien Rongier et de quelques autres continuent de me porter, de me laisser croire que j'ai raison de poursuivre, de m'acharner.
Car c'est un peu d'acharnement qu'il s'agit, parfois... Il y a des choses secrètes, des appuis sur lesquels j'espère pouvoir compter pour écrire, dont je ne parle pas tant qu'ils ne prennent pas corps (et c'est souvent le cas parce que c'est le jeu. Je ne les mentionne pas, alors : ici, sur ce blog, on n'en sait rien). Ce vendredi s'inscrira dans une période "oscillante", où j'attends des réponses, mais aussi une suite de choses qui se voient (la participation au festival Ritournelles, la parution d'A même la peau, les lectures à venir), et tout un ensemble invisible de liens, d'embranchements, de traces. C'est en tout cas de cette façon que j'imagine la soirée.
J'y lirai, je pense, des extraits de Décor Daguerre, de A même la peau et du Marilyn inédit (grande première !). Peut-être d'autres livres encore, nous sommes en train d'y réfléchir.
On y parlera aussi numérique et collectif.
Les photos ci-dessus viennent de Orly sud où je n'ai pas pris l'avion (c'était tout de même un sacré voyage) et du Bonheur d'Agnès Varda, capture apparue sur Twitter il y a peu et qui m'a fait dire "ah mais oui...".