l'horloge de la gare de Chartres

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lundi 21 janvier 2013

J-3




Sur le chemin de la piscine, le troisième jour, que se passe-t-il ? L'impression de plus être qu'épaules, bras : un petit (très petit !) côté déménageur en porte à faux avec le jour (solitude et silence, pas de haut Montreuil ce lundi). Aussi, pendant quelques longueurs, je ne fais fonctionner que les jambes. Non pas pour les prendre ensuite à mon cou (quoique). Non, ce que j'aimerais, c'est ne plus avoir de corps, du tout, rêve de transparence, d'invisibilité venu de la petite enfance, infinie légèreté - planer comme Dita Kepler et être passe-muraille, libre comme le vent entendais-je alors - oui mais dans ce cas-là tu serais morte - ok, va pour les bras et les jambes.

(je me demande ce qui se passerait si je nageais vraiment tous les jours - tous les jours de l'année, s'entend)

Corps réduit aux bras, aux épaules et dans la tête Varda, dont les films me traversent. Ci-dessus, 28 secondes de Bonheur où le morcellement réunit. 

Et donc, revenons-y, l'enfance : celle sur laquelle je ne veux pas écrire dans le Décor Daguerre à peine commencé. Celle évoquée dans une nouvelle, Mes Demoiselles, qu'un éditeur vient de refuser (lorsqu'un livre paraît, est-ce le bon moment pour s'entendre dire non ? peut-être). Celle sujet d'un film, enfin, dont j'ai reçu ce matin le DVD. Un vrai film-miroir : qui veut comprendre mon enfance n'a qu'à le voir, m'étais-je dit en sortant de la salle.

*

(il est étrange de tenir un journal ici. Heureusement que j'en écris un autre)
(et puis ça ne va pas durer)

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