l'horloge de la gare de Chartres

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dimanche 20 mai 2018

Semaine #20 bleu du ciel, écoute, numérique, cartes, atelier, traduction


















(Dublin, où le referendum sur l'avortement a lieu le 25 mai)

En milieu de semaine ce n'est pas encore la grande forme, mais le poignet se remet et je peux donc écrire. Enfin écrire... Travailler, envoyer des mails, pas écrire Bruits, qui demande trop de concentration. La fatigue physique est encore là, un tour du pâté de maison, et j'ai cent ans. 











Je ne peux pas aller à Chartres comme je l'avais prévu, ce qui ne m'empêche pas d'y penser. Du reste, ce mercredi, j'ai le plaisir de découvrir que les émissions de radio menées par Olivier L'Hostis avec Virginie Gautier en avril et Joachim Séné en mai sont en ligne sur la page que me consacre Radio Grand Ciel (les liens conduisent vers les émissions). Elles font une bonne heure chacune mais je les réécoute avec joie toutes les deux à la suite. Il est rare d'avoir autant de place pour s'exprimer.

Et puis, tiens, je n'ai pas encore dit qu'une nouvelle minute, liée au temps d'avril, était disponible :

Ni que Joachim Séné en avait fait une à son tour : 


(bientôt ce sera celui de Virginie)

Jeudi Je finis de préparer la formation sur le numérique que je proposerai à des enseignants le lendemain, la lecture de Décor Daguerre avec Mathilde Roux à la galerie Michael Woolworth qui aura lieu  le soir et l'atelier d'écriture de la vallée aux loups du samedi tout en me disant que trois activités à la fois, franchement, est-ce une bonne idée ces temps-ci ? Sur le moment, je vois les deux jours qui viennent comme un marathon et la campagne où je me rendrai le samedi soir comme un horizon indépassable. Et pourtant, tout me plaît, dans ces jours à venir. C'est simplement le corps qui voudrait se reposer.

Vendredi













 
Le matin, donc, en route pour Clichy, où a lieu une formation sur la littératie numérique que je dois animer et pour laquelle je convoque des souvenirs de la fin du XXe siècle (passage au traitement de texte, apparition du lien hypertexte, du CD-Rom, de la connexion...) et d'ancienne professionnelle de la profession (websurfeuse pour un annuaire internet, pigiste pour la presse informatique, etc) dans l'idée de poser quelques questions qui, me semble-t-il, nous travaillent toujours (celles des supports de lecture et d'écriture, de la recherche de l'information, de la surcharge de travail, de l'identité en ligne, etc.).
En guise d'introduction, je lis les premières pages de Detroit, dit-elle de Marianne Rubinstein, que l'on peut également entendre dans les 36 secondes de la semaine.












L'écoute et l'accueil sont parfaits : merci beaucoup à Florence Bordeaux, rencontrée à la Maison de la poésie en janvier, pour cette invitation. Mais vite, il faut déjà repartir. Me voilà sous un ciel bleu cru, traversant une ville en travaux que je n'ai pas le temps d'explorer - hop, hop, rentrer à Paris finir de préparer l'atelier de demain, puis rejoindre Mathilde Roux pour répéter notre lecture-projection du soir.

















Olivier Brossard, maître de conférences en littérature américaine à l'Université de Marne-la-Vallée, m'a en effet invitée à venir lire lors d'une soirée dédiée à la cartographie et l'art qui fait suite à un colloque international sur le sujet.
En fait, ce qui est drôle, c'est qu'Olivier a assisté à la lecture de Ile ronde que nous avions donnée, avec Joachim, à Bouaye, lors de ma résidence au bord du lac de Grand-Lieu : directeur de la collection chez Joca Seria, il avait accompagné l'éditeur Bernard Martin ce soir-là. Lors de la réunion à l'université où nous avons été présentés, aucun de nous deux ne s'est souvenu de cette première rencontre. Olivier s'en est rappelé quelques mois plus tard, cependant, m'a alors conviée à lire et, vu le sujet, il m'a paru évident d'associer Mathilde à l'événement.

Nous voilà donc toutes deux, ce vendredi soir, à Bastille, dans une magnifique imprimerie d'art, présentant nos travaux après avoir écouté les poètes Stephen Collis et David Herd, et la spécialiste de l'anti-cartographie Liz Mogel. Nous reprenons, en version raccourcie, la lecture-projection de Décor Daguerre que nous avions faite à Cerise en 2013, et c'est une joie d'autant plus grande que cette résidence s'était révélée assez difficile à vivre, même si cela ne m'avait pas empêchée d'écrire.

Avant de lire, j'explique au public qui sont les trois femmes dont je vais parler : ma mère, dessinatrice cartographe qui m'offrait quand j'étais enfant de quoi dessiner et écrire ; Agnès Varda, qui explore le monde depuis tant de temps ; et Maryse Hache, qui m'envoyait des cartes postales et m'encourageait. Olivier Brossard (grand merci à lui), traduit ces explications en anglais. Puis la vidéo de Mathilde alterne avec les extraits lus, ce qui me permet de la regarder. A nouveau, j'y découvre des choses.


















Si vous souhaitez un compte-rendu de la soirée, c'est facile, il suffit d'aller chez Piero Cohen-Hadria : comme il le dit lui-même, les trois quarts de L'aiR Nu étaient là ! J'emprunte du reste à Mathilde le commentaire qu'elle a mis sous une photo que j'ai postée hier : "lieu superbe, accueil superbe, intervenants passionnants, salle comble et attentive, ambiance hautement chaleureuse (on se sentait loin des prés carrés parisiens et ce fut un bonheur)". 
Bonheur, en effet, d'autant que 80 personnes, au moins, étaient présentes, anglophones ou francophones : quelque chose, soudain, s'est aéré, élevé... Ce fut vraiment un grand moment.

Samedi















Très belles heures également à la Vallée au Loups le lendemain, où nous avons enfin pu réaliser notre fantasme : écrire dans le parc. C'était mon avant-dernier atelier, quelque chose va se clore le mois prochain, il n'empêche : que ce soit là, à Chartres, à Paris ou ailleurs, quelle que soit l'activité à laquelle je m'adonne, tout cela forme au fond un même ensemble, rien n'est jamais séparé.



















(voici l'oloé 2)

La semaine prochaine, nous irons à la Maison de la poésie, puis peut-être à Chartres, à coup sûr à Montpellier et à Sète (et je me ferai sans doute un cadeau pour mon anniversaire, tiens, yes !, lié au voyage ou au désir de traduction, c'est décidé). 
Bonne semaine à tous.

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