C'était il y a une douzaine d'années, à République, je crois (mais peut-être non), dans un cinéma : une projection de La Douceur dans l'abîme, film de Jérôme Schlomoff faisant suite au livre du même nom, lui-même issu d'ateliers d'écriture menés par François Bon avec les sans-abri de Nancy, en 1999-2000, qui m'avait beaucoup marquée. Bien sûr, le sujet m'était proche mais au-delà, il y avait ceci : filmer les hommes et les femmes qui ont à un moment ou à un autre parlé d'eux, de leur vie, de la rue, de leurs peurs, douleurs présentes ou surgies de l'enfance en droite ligne, dont les paroles ont été recueillies et qui assis à table, face à la caméra, appuient sur le bouton Play d'un radio-cassettes, écoutent quelqu'un d'autre lire leurs paroles devenues texte, ou le texte qu'ils ont écrit (on ne sait pas et la question n'est pas là, je crois). Des photographies de leurs visages alternent avec ce que le film montre de ces mêmes visages en mouvement : leur extrême attention dans l'écoute. Le procédé m'avait paru et me paraît toujours d'un respect, d'une justesse parfaits.
On peut désormais voir ou revoir ce film de 52 minutes gratuitement sur Vimeo.
Sur Tiers Livre, le site de François Bon, on peut également retrouver les textes des participants aux ateliers.
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