Ce matin, je voudrais écrire avant que la journée ne commence, sans savoir de quoi, au Blanc, elle sera faite. Ma pensée n'est pas ici aujourd'hui mais au sud, près de Nîmes.
D'une manière ou d'une autre, ce blog d'habitude est là pour "parler écriture". Je n'y raconte pas ma vie, contrairement à ce que le terme de journal pourrait laisser croire, ne l'utilise pas non plus pour faire passer des messages de façon directe.
Cela m'est arrivé une fois seulement, il y a quelques années. Mon petit-cousin Aito, alors adolescent, avait fugué. Durant plusieurs jours, je me suis servie de Fenêtres pour regrouper les informations qui nous parvenaient (des articles du Midi Libre, en particulier), jusqu'à ce qu'il soit retrouvé. J'ai ensuite retiré les billets.
Il y a une semaine, à 21 ans, Aito a décidé de fuguer définitivement. C'est aujourd'hui son enterrement. Puisque je tiens ce journal du Blanc, l'écris chaque jour lorsque je suis ici, je ne peux passer sous silence ce qui fait pour moi ce mardi.
Quelques fleurs du Blanc ce matin pour lui et Caroline, sa mère, pour ses grands-parents, son oncle, sa tante et toute ma famille.
2 commentaires:
La fugue définitive qui nous laisse impuissants. Se dire sans cesse Qu'y pouvait-on. Je pense à toi bien fort où que tu sois (à Nîmes, au Blanc, à Paris en pensées ...)
merci Gilda
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