Juste avant de passer à la décennie suivante, voilà que j'aimerais bien dire ce qui, lié à ce blog, a traversé la précédente. Ce qui pourrait donner :
2000 : début de la rédaction de Fenêtres / Open space dans le métro, sur la ligne 2, chaque matin en allant au travail. Le métier : rédactrice pour un annuaire internet. En septembre, l'idée se précise d'écrire Franck, sans rien en faire pour le moment.
2001 : mort de l'annuaire le 24 décembre, fin de Fenêtres qui, né d'une contrainte de travail, se termine, de fait. François Bon en publiera le début sur remue.net et je chercherai un éditeur, sans succès. Quelques semaines plus tôt paraît un livre pour enfants que j'ai écrit trois ans auparavant. Juste avant sa sortie, pour la première fois de ma vie je discute par téléphone avec un "éditeur" (guillemets intentionnels) de la publication, des corrections envisagées... La conversation dure quelques minutes. Je raccroche. A. ouvre alors la porte, pose son sac, me conseille d'allumer la télé. 11 septembre, 19h et jusque là et aucune idée de ce qui se passe.
2002 - 2004 : textes qui tournent court, restent dans le tiroir ; trucs pour enfants qui suivent le même chemin.
2005 : idée générale, structure de Franck. Encore des textes pour enfants qui ne donnent rien en terme de publication, mais permettent de continuer à écrire régulièrement alors que l'alimentaire submerge (à vrai dire, je ne fais pas tellement la différence entre l'abouti et l'inabouti, le publié et le non publié, en ce qui concerne l'écriture. Ce qui compte c'est que ça travaille...). Ces textes me permettent aussi de rencontrer des illustrateurs.
2006 : pendant l'été, sur une proposition de Sereine Berlottier, j'écris un texte pour un dossier de remue.net consacré aux bibliothèques. Un lien est mis sur Fenêtres, toujours en ligne. Yves Jolivet des éditions Le Mot et le reste clique et m'écrit : six ans plus tard, à la surprise générale, mon livre va donc paraître ! Programmé à l'origine en 2008, il est finalement avancé d'un an. Je commence à écrire Franck.
2007 : sortie en avril de Fenêtres et nombreuses premières fois : première signature à la librairie des Buveurs d'encre (Paris 19e), première invitation à un festival, première lecture (avec Jean-Marc Montera, qui plus est) et ce blog bien sûr. En fin d'année, Yves Jolivet me propose d'écrire pour sa nouvelle collection, Solo. Noël sous le signe des Cowboy Junkies...
2008 : passage à mi-temps, puis à plus de temps du tout (alimentaire, s'entend) pour terminer Franck, sur lequel je travaille depuis maintenant trois ans. Le texte est fini en juin. Cowboy Junkies paraît en septembre. L'idée des trois Décors surgit on ne sait comment.
2009 : elle réussit cependant à convaincre le 104, puis la Bellevilloise qui m'accueillent en résidence durant l'année. Accueil chez Mélico, aussi, avec les oloé. Sur internet, il s'en passe vraiment de plus en plus : la revue d'Ici là de publie.net, les Vases communicants... Franck trouve sa maison d'édition. Début des corrections.
Tout cela ne dit pas assez les rencontres, les essais, les ratures dont le traitement de textes débarrasse, ce qu'on a écrit et oublié, ce qui a bien failli se faire, la lecture des livres des autres, la surprise lorsqu'on se rend compte qu'ils habitent juste à côté...
8 commentaires:
longue vie aux fenêtres pour notre plaisir, et bonne année à la maîtresse des lieux
merci beaucoup, brigetoun, et bonne année également
Quel beau billet qui tendrait à prouver que rien ne résiste au travail et à la persévérance (si seulement en amour aussi le second point pouvait être vrai ...).
Soudain je me demande : c'est quand déjà la rencontre prévue avec "les écrivains du quartier" ? J'ai peur que tu m'aies dit et que j'ai oublié.
au mois de mai, il y a encore le temps... Merci Gilda. C'est vrai qu'en le relisant, je ne pensais rien, si ce n'est "acharnement" !
tu sais que je n'avais même pas pensé au changement de décennie ? (bien fait de venir, moi, et devrais penser à m'acheter une barrette de neurones supplémentaires)
J'aime beaucoup le parcours de ce billet, les liens, l'idée d'échelle qui grimpe ou de petite escalade ou de tiroirs qui se remplissent devant nous, ton regard serein ou affairé sur tout ça quand tu te retournes.
Bonne, très bonne année à toi (et même carrément bonne prochaine décennie, tiens, hop).
Merci Christine - je pensais un peu à toi en parlant de ceux qui "habitent à côté", même si ce n'était pas une proximité géographique (il me semble en tout cas). Bonne décennie aussi !
Bonne année sous le ligne de la publication papier et électro, avec toi
PdB
Bonne année aussi, PdB ( ce qui fait "Pour de Bon", tiens !)
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