l'horloge de la gare de Chartres

l'horloge de la gare de Chartres

vendredi 13 mars 2009

Arte tv, publie.net et le salon du livre

Inauguré hier soir, le salon du livre semble progressivement envahi par les questions que posent le numérique, encore presque invisible il y a deux ou trois ans si ma mémoire est bonne.

De ce côté-ci, les bonnes nouvelles : d'abord Publie.net, la maison d'édition créée par François Bon, visible sur Arte tv durant six jours (à écouter, par ailleurs, sur le site : Paco Ignacio Taïbo II, Enrique Serna et Fabrizio Meijia Madrid qui parlent de Mexico). Six jours, six auteurs, six textes à lire gratuitement et intégralement, avec téléchargement sur Publie.net offert pendant un mois. Pour tout comprendre, rendez-vous sur Tiers livre.

Les deux premiers appartiennent à la catégorie de ceux qu'on lit chaque jour (L'Autofictif, d'Eric Chevillard) ou chaque samedi (Montparnasse Monde, de Martine Sonnet). J'adore Montparnasse Monde (à retrouver demain), sa précision, sa subtilité, son regard toujours neuf. Quant au travail d'Eric Chevillard, je l'aime depuis Un fantôme, découvert grâce à une lecture retransmise par France Culture dans les années 90. D'ailleurs, dans ce bureau 5.5 où j'écris, là, maintenant, devant moi sur le mur est scotché un extrait de la page 32, recopié au tout début de ma "résidence" :

Une ville magnifique sort de terre sur les talons de Crab. De larges avenues témoignent de son passage, formées spontanément derrière lui tandis qu'il progresse avec peine dans la boue et les ronciers, ou de pittoresques ruelles quand il titube de fatigue après une journée de marche : son sillage goudronné ordonne une ville idéale, de calme et de fête, où il fait bon vivre. Là où Crab a eu soif, on se heurte maintenant à une fontaine. Un restaurant fameux vient d'ouvrir à l'endroit précis où tout à l'heure il s'est senti défaillir.
(...)
Mais Crab poursuit son errance solitaire, sans se douter de rien, en avant, toujours plus loin vers l'horizon, il cherche la ville qui s'étend dans son dos, où ses moindres désirs sont exaucés presque immédiatement.


Sans Crab, pas de Dita Kepler sans doute...

Pour fêter ça, Pierre Ménard lit la page 48 de l'Autofictif (devenu également omnivore).

Des gens rencontrés grâce au web, au passage, on en trouvera Porte de Versailles ici, ici, ici encore, et j'y serai, même. Une petite question, au passage, au salon : un moteur de recherche par mot-clé sur le site, c'est pour quand ?

Aucun commentaire: