l'horloge de la gare de Chartres

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dimanche 27 mars 2011

Hors-Limites etc.

L'édition 2011 du festival Hors-Limites a été inaugurée vendredi dernier à la bibliothèque de Bobigny. Je ne trouvais plus mon appareil-photo et ne peux donc montrer ici la série de fenêtres que j'aurais aimé prendre, les membres d'Inculte lisant des passages du Dictionnaire du pire de Stéphane Legrand (là, c'est plutôt les rires qu'il aurait fallu enregistrer !) ou encore les deux comédiennes interprétant des extraits de Le Ciel vu de la terre, nouvelle revue Inculte qui sera offerte au public lors des rencontres avant d'être vendue en librairie sous une autre forme, début avril je crois.

(avis : la page 48 de la revue appartient à Renaud Pasquier ; Claire Dolan squatte les 198-208)

Le programme du festival est ici. Deux participations prévues, en ce qui me concerne : tout d'abord, le samedi 2 avril à 16h, en compagnie d'Oliver Rohe et Gaëlle Obiégly, lors d'une rencontre intitulée D'où vient cette page. On y décortiquera, tous trois, un extrait de notre dernier livre publié ou d'un texte en cours d'écriture. J'ai choisi de parler de Franck, plus précisément d'un passage situé à Jourdain (vous pouvez l'écouter en ligne en cliquant sur le lien), dans lequel apparaît un jardin aberrant.

Le vendredi suivant, 8 avril, à 18h30, ce sera performance croisée avec François Bon et Maylis de Kerangal autour du thème des livres pour habiter l'espace. Suis censée lire 18 minutes de Franck mais m'oriente vers (un peu) autre chose, j'en reparlerai ici bientôt.
Tout cela aura lieu à la bibliothèque Robert Desnos de Montreuil, métro Mairie de Montreuil.

En attendant Jourdain, rendez-vous à Belleville cet après-midi (voir ci-dessous) : c'est tout près...

samedi 26 mars 2011

Fenêtres, printemps et genre urbain


















La librairie du Genre Urbain, à Belleville, fête le printemps en confiant à la paysagiste Sophie Barbaux le soin de concocter une vitrine spéciale pour l'occasion : on y retrouvera à partir de demain des livres sur les jardins, le paysage et l'espace urbain, parmi lesquels Fenêtres Open space (presque quatre ans après sa parution, merci Sophie !).
A découvrir à partir de 16 heures autour d'un verre, même.

Le Genre urbain se trouve au 30, rue de Belleville 75020 Paris
M° : Belleville
Tel : 01 44 62 27 49

Les photographies sont de Sophie Barbaux.

mardi 22 mars 2011

ni miroirs ni fenêtres

Depuis que tu es venu me voir hier soir,
et as dit
ce que tu as dit
j'ai pris un bus rouge
à l'intérieur d'un caillot de sang
j'ai roulé affligée dans Londres
je n'ai rien cassé, ni miroirs ni fenêtres, ni plaques de verre céleste.
J'ai prié Oh que le monde se laisse suffisamment émerveiller pour
que la vie des poètes lui importe
et que leur mort l'attriste.

Janet Frame, Vers l'autre été, roman posthume publié aux éditions Joëlle Losfeld

vendredi 11 mars 2011

Printemps des poètes : la liste des textes

Samedi 19 mars prochain, à 17h, nous lirons donc, Valérie Bousquet et moi (mais surtout elle, je n'interviendrai que ponctuellement) des textes liés à la thématique du Printemps des poètes : d'infinis paysages. Rendez-vous à la bibliothèque Robert Desnos, ligne 9, métro Mairie de Montreuil (c'est tout près).

Paysages surpeuplés, désertiques, chambres closes, monde entier : nous avons conçu toutes deux une sorte de déambulation dans laquelle Violette Leduc apparaîtra plusieurs fois (j'aime bien faire apparaître Violette Leduc un peu partout), où les textes, je l'espère, se répondront. Ce que m'a proposé la bibliothèque ? Se fonder, la plupart du temps, sur des livres qui m'ont marquée lorsque j'ai commencé à écrire, ou plus tard, ; insérer dans le montage quelques extraits des miens.

Voici donc ce que ça donnera : 
  1. Du côté de chez Swann, Marcel Proust (« Un homme qui dort, tient en cercle autour de lui le fil des heures... »)
  2. Franck (« De ta chambre tu domines les toits qui abritent les quais »)
  3. Paysage humain, Jean Follain (« O paysage humain une femme y entre puis en sort »)
  4. Trésors à prendre, Violette Leduc (« Montée le lendemain matin jusqu'à Montpellier-le-Vieux »)
  5. Franck (« quai 10, clef de voûte de la gare »)
  6. La Peau et les os, Georges Hyvernaud (« J'ai longtemps tourné autour de la misère. »)
  7. Le Tout sur le tout, Henri Calet (« Je demeure chez moi autant que je le peux »)
  8. Trésors à prendre, Violette Leduc (« Vingt kilomètres à pied sous la même averse, le même orage »)
  9. Le Rêveur, Robert Walser (« Un homme était étendu dans l'herbe »)
  10. L'air bleu, Antoine Emaz (« à la tombée du soir ce bleu et un tourbillon d'oiseaux minces »)
  11. Cowboy Junkies, The Trinity Session (« La fenêtre du sixième donne sur une autre fenêtre que deux bus séparent »)
  12. L'Atelier d'Alberto Giacometti, Jean Genet (« Giacometti et moi – et quelques parisiens sans doute »)
  13. Trésors à prendre, Violette Leduc (« Je vous ai rencontrée, Madame »)
  14. ni comment elle s'appelle (« Bien sûr il y aurait le désir de faire cesser la course »)
  15. Espèces d'espaces, Georges Perec (« Parcourir le monde, le sillonner en tous sens »)
Comme on peut le voir, j'ai ajouté à la liste un inédit (un peu modifié), écrit lors des vases communicants pour le blog de Franck Queyraud. Les vases co n'en finissent pas d'essaimer...

mercredi 9 mars 2011

Montreuil au printemps


















J'en reparlerai très bientôt mais sachez que le samedi 19 mars prochain, de 16h à 18h, la bibliothèque Robert Desnos de Montreuil vous invite à deux heures de lecture(s) dans le cadre du Printemps des poètes. Je  participerai à cette rencontre en compagnie de Nathalie Riera et de Mathieu Brosseau. Le programme est ici.

vendredi 4 mars 2011

Le souffle, par Franck Queyraud

Premier vendredi du mois, jour des vases communicants : Franck Queyraud et moi avons choisi de nous adonner à la contemplation. Voici son texte, tandis que le mien se trouve chez lui, accueilli en Flânerie quotidienne (balades, déambulations, errances, promenades, vadrouilles vous y attendent).




Epuiser le sens d’un mot à force de le répéter. Changer d’univers. Penser aux poissons clos dans le leur et qui ne voient pas l’horizon. Comment serions-nous si nous n’imaginions pas ce que nous voyons ? Regarder n’est pas voir. Ecouter n’est pas entendre. Souffler n’est pas jouer. Lire est une plongée en apnée dans les gouffres de l’intime. Sensible à la fêlure et s’asseoir sur un banc pour ne pas tomber. Contempler la mer et… 

Voir la mer. Imaginer des pas qui viennent et puis… sourire d’un coin de bouche à l’approche de la bien-aimée. Etre dérangé. S’apaiser. Sentir la curiosité pointer paradoxalement son petit nez camus. Inspirer. Expirer. Ne pas s’occuper de cette insupportable. Reprendre sa méditation sans la lucidité impliable. Mégère invitée avec ses mauvais airs. Pas de danse. Un et deux, et puis trois. Contempler le ciel et…

Voir le ciel.

Franck Queyraud



Les autres échanges du mois :

Candice Nguyen http://www.theoneshotmi.com/ et Christine Jeanney http://www.christinejeanney.fr
Juliette Mezenc http://www.motmaquis.net/ et Christophe Grossi http://kwakizbak.over-blog.com/
François Bon http://www.tierslivre.net/ et Guillaume Vissac


Michel Brosseau http://www.àchatperché.net/ et Jean-Marc Undriener http://entrenoir.blogspot.com/

mardi 1 mars 2011

Clichy, l'après-midi

 J'étais venue une fois à Clichy-sous-Bois, présenter Cowboy Junkies à l'espace culturel du Leclerc, autant dire une drôle d'expérience.
















Cette fois, invitée par deux enseignantes du lycée Alfred Nobel (grand merci à Sylvie Romerio-Cadinot et Clémence Hébert-Cattaneo de leur accueil), je suis venue parler de mes livres et de mes sites à des élèves de seconde, voler quelques fenêtres au passage.


























Sensation d'harmonie, belle écoute de la part de ces adolescents qui avaient pris des notes, avaient des questions à me poser : il n'y eut ni gêne ni silence pesant, au contraire. L'heure et demie est passée très vite, entre Fenêtres et Franck, ville haute et le reste.













Pourtant, coup de froid de fin d'hiver, je n'avais presque plus de voix.













Aucune importance. Plus de voix du tout, suis repartie leurs questions en tête.