La déambulation au jardin d'Eole, suivie de la projection du documentaire De haute lutte (très bien construit et clair) vient de se terminer. Finalement, c'est Sophie Barbaux qui a lu mon extrait de Dita Kepler tandis que nous étions assis sur les gradins menant aux pelouses. Elle a un peu coupé le passage que je lui avais envoyé par e-mail, et c'est tant mieux : je lui avais de toute façon donné une version partielle de ces pages où Dita Kepler, assise dans la nef Curial, assiste à un ballet de bancs. Parmi les gens que Dita regarde, danseurs, spectateurs, travailleurs du 104 se trouve d'ailleurs Sophie Barbaux, qui n'est pas citée (mais Sophie et moi savons que c'est elle).
Sophie lisait quasi ce que j'ai en tête, question rythmes et intonations : c'était bien, c'était reposant de ne pas lire soi-même... Ce n'est que la deuxième fois que cela m'arrive et je garde un fort mauvais souvenir de la première ! Merci à elle, donc, encore une fois.
J'avais emporté mon appareil photo mais finalement, aucune envie de mitrailler quoi que ce soit aujourd'hui. Heureusement surgit
Pierre Ménard (très heureuse de le voir apparaître, comme ça, par surprise), qui vient de mettre en ligne un "
au fil des bancs" que je vous invite à aller lire et regarder. Pour ceux qui ne me connaissent pas, la rousse de dos c'est moi. Comme on peut le constater, toujours aussi bien peignée !
Me revient à ce propos une réflexion que je me suis faite il y a peu : je ne sais pas si c'est l'austérité du 104 qui y pousse, mais je me suis rendue compte l'autre jour que je ne me suis pas fait couper les cheveux depuis mon entrée dans les lieux (janvier, tout de même). Et comme j'en parlais à Sophie dans les escaliers qui mènent aux ateliers (escaliers d'un gris tout ce qu'il y a de plus gris) elle me répondit : "Oui, c'est un coiffeur, qu'il faudrait aussi, au 104". Ca m'a paru soudain complètement évident. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Mais il nous faut de cette légereté-là, aucun doute...