l'horloge de la gare de Chartres

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lundi 18 mai 2009

noir et silence

Petit mot à ceux qui se demanderaient : pour des problèmes de migraine (très très) persistante, je ne peux rien faire d'autre ces jours-ci que rester dans le noir et le silence. Rien de grave mais voilà pourquoi le blog est en pause en ce moment.
A bientôt...

lundi 11 mai 2009

Suite de la visite, entre jardin d'Eole et 104

A propos de La Chapelle :

"Le paysage depuis la rue Riquet, là où elle passe en pont au-dessus des voies de l'Est, est pour moi l'un des plus beaux de Paris, circonférentiel, immense, vers la rue d'Aubervilliers et le bâtiment désaffecté des Pompes funèbres municipales construit par un émule attardé de Ledoux, vers les ateliers de réparations du matériel roulant des chemins de fer du Nord dont les toits en demi-cônes emboités évoquent les écailles d'un reptile préhistorique."
Eric Hazan, L'Invention de Paris, Seuil, 2002, collection Points, page 268

dimanche 10 mai 2009

Jardin liminaire

La déambulation au jardin d'Eole, suivie de la projection du documentaire De haute lutte (très bien construit et clair) vient de se terminer. Finalement, c'est Sophie Barbaux qui a lu mon extrait de Dita Kepler tandis que nous étions assis sur les gradins menant aux pelouses. Elle a un peu coupé le passage que je lui avais envoyé par e-mail, et c'est tant mieux : je lui avais de toute façon donné une version partielle de ces pages où Dita Kepler, assise dans la nef Curial, assiste à un ballet de bancs. Parmi les gens que Dita regarde, danseurs, spectateurs, travailleurs du 104 se trouve d'ailleurs Sophie Barbaux, qui n'est pas citée (mais Sophie et moi savons que c'est elle).
Sophie lisait quasi ce que j'ai en tête, question rythmes et intonations : c'était bien, c'était reposant de ne pas lire soi-même... Ce n'est que la deuxième fois que cela m'arrive et je garde un fort mauvais souvenir de la première ! Merci à elle, donc, encore une fois.
J'avais emporté mon appareil photo mais finalement, aucune envie de mitrailler quoi que ce soit aujourd'hui. Heureusement surgit Pierre Ménard (très heureuse de le voir apparaître, comme ça, par surprise), qui vient de mettre en ligne un "au fil des bancs" que je vous invite à aller lire et regarder. Pour ceux qui ne me connaissent pas, la rousse de dos c'est moi. Comme on peut le constater, toujours aussi bien peignée !
Me revient à ce propos une réflexion que je me suis faite il y a peu : je ne sais pas si c'est l'austérité du 104 qui y pousse, mais je me suis rendue compte l'autre jour que je ne me suis pas fait couper les cheveux depuis mon entrée dans les lieux (janvier, tout de même). Et comme j'en parlais à Sophie dans les escaliers qui mènent aux ateliers (escaliers d'un gris tout ce qu'il y a de plus gris) elle me répondit : "Oui, c'est un coiffeur, qu'il faudrait aussi, au 104". Ca m'a paru soudain complètement évident. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Mais il nous faut de cette légereté-là, aucun doute...

samedi 9 mai 2009

Lectures en face, au jardin

Demain dimanche à 15 heures au jardin d'Eole, Sophie Barbaux proposera une déambulation littéraire à base de bancs et de textes divers, lus par les participants. Il s'agit d'une "visite du jardin assis".


(ceci n'est pas un banc du jardin d'Eole mais des Buttes Chaumont ; la lettre qui s'y trouve a été expédiée par un "syndicat des artistes" si je me souviens bien)




Le jardin d'Eole, ici en hiver, est situé face au 104 rue d'Auvervilliers, à Paris.





Sophie Barbaux avait déjà proposé une déambulation de ce genre au 104, que j'avais suivie et beaucoup appréciée. Cette fois, et évidemment j'en suis ravie, parmi les textes qu'elle a choisis on pourra entendre un extrait de Dita Kepler. Il s'agit d'un passage inspiré par une chorégraphie pour danseurs et bancs de la série Déviations marseillaises initiée par le chorégraphe Christophe Haleb, qui a eu lieu en février dernier dans la partie "Curial" du 104, entre le jardin de la halle et la cour de l'Horloge.

L'extrait du texte sera donc lu en face du lieu où il a été écrit et dont il parle.



Et avis à ceux qui étaient venus m'écouter au 104 lire le début de Dita Kepler : ce passage sur les bancs et danseurs n'en est pas l'exacte suite. Entre les deux se trouvent quelques lignes consacrées au jardin de la halle Curial. On pourra les entendre le 23 mai lors de ma prochaine ouverture d'atelier : je pense en effet concocter un petit parcours végétal à travers mes différents textes avant, le 6 juin, de proposer la même chose, mais côté urbain.

(ah non mais qu'est-ce que vous croyez, ça bosse..)

La déambulation est prévue pour durer une heure trente et sera suivie par la projection au 104, dans la salle 200, d'un documentaire sur le jardin d'Eole, De haute lutte, qui relate toutes les années passées à monter le projet, les bagarres de l'association qui s'en occupe pour parvenir à le faire exister. Sans l'avoir encore vu, ça a l'air d'être un vrai western...

Merci beaucoup à Sophie Barbaux, qui a carte blanche tout le week-end au 104, de son invitation. J'ai hâte d'être à demain (d'autant que ce ne sera pas moi qui lirai, pour une fois!).

jeudi 7 mai 2009

Décor / disparition

Je passe moins de temps au 104 en ce moment pour pouvoir écrire davantage, avancer un peu. Aussi, cri de surprise hier dans la halle Aubervilliers en découvrant que la "maison en plastique", cette bâche sous laquelle nous nous retrouvions depuis le début pour prendre un café, avait disparu.




Rien d'étonnant : le véritable café du 104 va bientôt ouvrir et il a toujours été convenu que cette structure, construite sur mesure au départ pour le Palais de Tokyo, allait céder la place.






N'empêche : la maison en plastique est le premier élément que j'ai intégré à Dita Kepler. Dita se transforme en bâche, c'est même quasiment la première chose qu'elle fait.






Aussi était-ce un peu bizarre de lire le début du texte, tout à l'heure, lors de mon ouverture d'atelier. Voilà qu'il bascule vraiment dans la fiction...






Les gens venus m'écouter n'étaient jamais entrés au 104. Comment ont-ils "vus" ce petit chauffage, la guirlande électrique, les tables ?


Peu importe, me direz-vous sans doute.
Je ne sais pas.
Et je crois que ça m'intéresse de ne pas le savoir.

Maintenant qu'elle a disparu, je peux poster ces quelques photos, peut-être ?

mardi 5 mai 2009

Prochaine lecture

Surprise : j'ouvre mon atelier, comme on dit au 104, demain jeudi entre 16 heures et 18 heures. Ce n'était pas prévu, mais tant mieux. Ne pouvant utiliser mon bureau, trop petit, j'irai cette fois squatter l'atelier 11, qui se trouve au premier étage de la halle Aubervilliers, près de la cour de l'Horloge. A vrai dire, pour l'instant, je n'y ai même pas accès, mais je finirai bien par trouver une bonne âme pour m'ouvrir la porte, me prêter le badge adéquat...
Ces badges et ces clefs, c'est tellement représentatif de la complexité du lieu que j'ai proposé à Monica Espina de photographier les miens lorsqu'elle m'a demandé de lui prêter un objet pour le fanzine du 104 qu'elle réalise en ce moment. Il fallait écrire quelques lignes à côté de la photo. J'ai dit que Dita Kepler n'était pas un nom mais un code d'accès.
Pour info, je reprendrai a priori ce que j'ai déjà lu fin mars (il n'y avait pas eu beaucoup de monde ce dimanche-là), c'est-à-dire le début du texte, situé au 104 en hiver.

lundi 4 mai 2009

Vos fenêtres

Sous forme de photos, liens, textes, des fenêtres continuent de m'arriver par mail, venues de tous horizons. Voici les dernières : d'abord, celles de Sandra Hinège, qui m'a envoyé ces deux liens. Elle tient le site Ruelles dont je me sens très proche, tant pour l'idée du chemin que le rythme des phrases, le regard, le point de vue, le choix des termes (qui plus est, en ce moment, elle s'intéresse aux numéros 100 d'une rue : voilà forcément qui me parle !). A découvrir aussi la présentation qu'en fait Sébastien Rongier.



Reçu également cette photo de PdB prise rue Desnoyers, à Paris, que je considère comme un porte-bonheur, un grigri.







Julien Legrand, photographe, toulousain, m'envoie parfois lui aussi quelques fenêtres.







Ici Toulouse, donc






mais aussi Dixmude, en Belgique :












Des volets de couleurs en voici également de Paris grâce à Cécile Portier :

fenêtre de la rue Carducci, précise-t-elle (je découvre qu'elle est près de chez moi et que je ne l'ai jamais vue). Le bleu et rose m'évoque Rochefort et ses demoiselles, bien sûr : il y a dans la rue de l'école de Boubou deux fenêtres de ces couleurs-là, clin d'oeil des propriétaires au film de Jacques Demy.


Sommes attaché(e)s à ces repères fragiles que sont les fenêtres du trajet, n'est-ce pas ?

Toujours Paris, mais cette fois côté pavillon de l'Arsenal, grâce à Alain Pierrot :


(je la trouve très énigmatique)






Nous partageons, je crois, le goût des fenêtres rondes et il m'envoie aussi, prise à Richard Lenoir, cette photo de nuit :









Enfin Martine Sonnet "chasse sur mes terres", comme elle dit :



(verrière de gare du Nord, à qui ne le saurait pas)





Voilà. Réunion de fenêtres... Je clique sur "aperçu" dans Blogger et je regarde le résultat : surgit cette balade qui zigzague à différentes heures, a vos yeux : tout ce que j'aime et qui me touche, merci.