l'horloge de la gare de Chartres

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jeudi 28 janvier 2016

De la ville au Loing #7












Nous garderons sans doute longtemps en tête le souvenir de cette soirée à la bibliothèque de Veneux-les-Sablons, passant avec Olivier Hodasava des Etats-Unis au Mexique, du Canada aux Etats-Unis, découvrant ensuite sa Janine qui sort aujourd'hui ; accompagnant le Farigoule Bastard de Benoît Vincent sur les routes de Haute-Provence ; suivant avec Virginie Gautier le fil des paysages à la vitre des trains ; nous rendant, enfin, à la mer grâce à un inédit de Lucien Suel.

Quand je dis nous je dis nous : je pense que pour nous huit, en photo ci-dessus, comme pour ceux de la salle il y eut ce soir-là une joie évidente d'être ensemble et d'écouter ces textes. Mais je dis je, aussi, un je blagueur de majesté pour exprimer en mon nom cette fierté particulière ressentie, là, du siège où j'étais assise pendant que j'assistais aux lectures, fierté ténue et forte qui redresse, maintient droit.

C'était un jour de grève et pourtant les trains ont roulé, nous ont emporté jusqu'à Veneux Moret. 
Au retour, nous avons couru derrière le TER, qui nous a attendu, parce que le quai annoncé n'était pas le bon (l'air des Vacances de monsieur Hulot a retenti). 
Il y eut, auparavant, ce cadeau apporté par Lucien Suel : 













Et le bel accueil des bibliothécaires.
L'arrivée de Mathilde revenue d'atelier, à Montigny (je leur pique la photo ci-dessous. Celle de nous huit est de Philippe Aigrain).













Et puis, de mon côté, ce sentiment étrange, ressenti chaque fois que je retourne dans un lieu qui m'a permis d'écrire. Comme un supplément de vie, une vie seconde, une vie de plus, une vie entière, je ne sais comment dire. Pendant que je marchais vers la bibliothèque, de jour, en ce début de samedi après-midi, mon personnage de la Ville au Loing, lui, arpentait la même rue de nuit.
Voilà qui est irremplaçable.

samedi 5 décembre 2015

De la ville au Loing #5

















Marcher dans les rues de Veneux sans commerce ni personne aux portes ou aux fenêtres, à peine un homme à ventre rond apparaît-il de profil qui bricole dans son garage. Marcher vite parce qu'il fait froid et ce sont les chats le vrai peuple de l'après-midi. 



De toute façon la nuit va tomber. Les photos de Veneux sont prises à la volée en pensant à ce qui s'appelle donc De la Ville au Loing. L'idée d'un texte se dessine, différent de ce qui apparaît ici, articles qui n'en sont que la trace. 
Différent ? Trace ? Peut-être. Peut-être seulement. Tout est encore envisageable comme le note Pierre dans son Journal des frontières à peu près au même moment. 




(les bords de Mathilde vont me servir d'appui, je le sais. Je ne voudrais pas le dire trop fort)



(ne pas insister non plus sur ce que le journal du son de Joachim offre de possibilités. Laisser agir)



Tout peut encore, tout peut toujours servir, jusqu'à la dernière minute. Ainsi l'arbre-voitures aperçu en redescendant vers la gare ou les petits carreaux du souterrain qui conduit de Veneux à Moret. Ou la passerelle au-dessus des rails, métal, peinture, surface qui s'effrite, matière détruite qu'on écrase du pied en franchissant les voies, qui retient et fascine. Ou la rue de Seine sans la Seine. Ou un tableau de Sisley dont il est question près d'une villa Bellevue. Ou une phrase trouvée en ouvrant un livre au hasard, que le contexte éclaire et éteint à la fois. Ou un puzzle en partage à la bibliothèque, que personne ne termine. Ou...



(malgré ce jour que je montre, l'ébauche apparaît mieux la nuit)