l'horloge de la gare de Chartres

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mardi 12 juin 2012

sortir

sortir toujours sortir quel que soit le temps et dès qu'on le peut même si impossible même si confiné le travail à rendre les tâches à mener sortir même si le quartier usé à la trame la corde le cordeau tout ce qu'on voudra et chaque interstice détaillé connu
replié dedans oui 
tant de fois déjà
sortir et voir l'Irlandais surprise l'écriture debout devant soi le regard en coin égal à lui-même fragmentaire beauté dans le flux qui passe un livre sur la mer qu'on n'achètera pas mais s'y arrêter feuilleter repartir lui entre le livre et le marchand de bonbons qui fait crêpes aussi j'avais oublié / sortir
lui laisser sa chance au quartier sa place sa bouche de métro M et demi-sphère blancheur Niemeyer son supermarché parfums céréales herbes fruits coupés les wagons qui filent Jaurès en hauteur qui revient de loin / sortir 
tant que c'est possible impossible même et sortir de soi et sortir du texte cerveau empesé aventure zéro
il faudrait sans doute dépasser quitter contourner lâcher effacer reprendre mais dans la vitesse et le peu de temps laissé au hasard on fait ce qu'on peut
ne pas oublier
sortir

2 commentaires:

Anonyme a dit…

peut-être mais ensuite entrer et travailler et faire son PJ, et faire ce qu'il faut pour les impôts, l'administration, les dates et lieux, essayer de répondre faire en sorte que les choses avancent pour sortir et se retrouver dans les ambiances des match de football, des cris des enfants et rentrer à nouveau regarder un film lire un livre manger des pâtes et boire du vin et continuer à regarder autour de soi, trifouiller ses photos et en faire encore d'autres, en envoyer à la todo liste et encore continuer et regarder devant soit, aller à la piscine, et continuer encore et encore à penser à évaluer à soupeser et écrire tenir écrire et tenir, bon

Anne a dit…

et peut-être aller écouter Jacques Roubaud à la librairie Texture ce soir (métro Laumière)...