l'horloge de la gare de Chartres

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samedi 14 juillet 2018

Semaine #28 écouter, regarder dans le vague













(légumes tricotés de Sophie Barbaux)

Continuer à lire (peu, mais régulièrement), à écrire Saint-Germain en Laye, reprendre la nage, suivre du regard la très jolie fille qui a bien repéré le très joli garçon et tente de se faire remarquer, ballet de lignes d'eau passées et repassées, lunettes de piscine et maillots stylés de part et d'autre, elle parle à sa copine, il parle à son copain mais lui continue de ne rien voir dans ce miroir tendu, éternelle histoire. 

Ecouter Hugues Robert de la librairie Charybde, à Paris, parler des livres qui parlent de foot.
Se promener au fil des Feuilles de route de Thierry Beinstingel quand il poste sa newsletter - oh, relire son Rimbaud, au fait, je l'invite à la Vallée aux Loups le 11 octobre prochain.
Se dire qu'il faudrait répondre aux mails de boulot au moment où l'énergie revient.
Trimbaler des piles de livres de pièce en pièce. Abandonner. Recommencer. Lire une page, fermer. Rouvrir, fermer, etc.
Ne plus rien attendre. Arroser les plantes. Penser Saint-Germain (quartiers, coutures, frontières, libertés). Cogiter dans la ligne d'eau. Echanger en espagnol avec une fan de Marilyn mexicaine.

Apprendre la mort du poète Christophe Marchand-Kiss, brusquement. Ne pas en savoir plus mais se rappeler une soirée, il y a longtemps maintenant, chez une amie commune, où nous découvrions le travail des uns et des autres. Penser à l'énergie immense qu'il faut, toujours, pour écrire et pour lire en public ce qui ne se donne pas d'emblée (dans une vidéo récente, il me semble, on le voit lire à Sète "contre" la fanfare qui tonitrue à côté). 
Avoir la sensation que la nouvelle fait peu de bruit, mais ce n'est peut-être que l'image renvoyée par les réseaux sociaux. Apprendre la mort de quelqu'un par les réseaux sociaux c'est être pétrifié, puis se souvenir, puis chercher les traces. Cruauté, modernité et lieu commun.

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