l'horloge de la gare de Chartres

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mardi 31 mai 2016

le prix


on essaye de pousser, de retenir, de relancer, de contrer, de s'approprier, de mettre à distance, de résister quand tout nous dit que nous n'y sommes pas, que ce n'est pas notre place, que nous n'avons rien à demander, à revendiquer, que de toute façon c'est trop tard, rien à voir, il n'y a qu'à plier sans rompre c'est-à-dire anticiper le désir qui n'est pas nouveauté mais répétition du semblable, d'ailleurs repéré par d'autres, lesquels s'y prennent mieux donc à quoi bon plier, demander quelque chose. Et on entend aussi qu'on a choisi la mouise, celle-là, oui, qu'il est de bon ton de s'y perdre mais mal vu de la dénoncer, que la liberté ça se paye sans préciser le prix, que voici : l'impuissance, la réduction du territoire tandis que dans nos têtes ça continue de s'étendre

(ne plus pouvoir acheter un billet de train
ne pas être sûr de s'accorder un Navigo)

parce que dans nos têtes ça se poursuit, oui, refuse de freiner, de se laisser coincer dans l'impasse  reconnaissance = consommation, impasse autoroute on le sait

être une chaise à laquelle il pousse des bras dans le meilleur des cas : non

quant à la pacotille qui permet de tout justifier, images de corps maigres et d'appartements sombres sur les affiches publicitaires (être soi-même, prendre le risque de), déliquescence de déclassés qui fait joli dans les romans vs les costumes cintrés, lesquels ont envahi l'espace (la montre, les chaussures, les chaussettes, la coiffure, le sourire, le rictus, l'armure, l'arme chargée et tu tires dans la foule pour finir)

tout cela dans la même sphère ce qu'on en fait devinez

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