l'horloge de la gare de Chartres

l'horloge de la gare de Chartres

dimanche 9 novembre 2008

Au plafond

L'élément déclencheur, ce fut certainement Mary Poppins et sa scène de thé pris au plafond, puisqu'il suffisait de rire pour monter dans les airs.



Le plafond est ensuite pour moi, et assez inexplicablement, lié à Edgar Poe. Peut-être à cause de ce passage du Masque de la mort rouge, traduit par Baudelaire :

La septième salle était rigoureusement ensevelie de tentures de velours noir qui revêtaient tout le plafond et les murs, et retombaient en lourdes nappes sur un tapis de même étoffe et de même couleur. Mais, dans cette chambre seulement, la couleur des fenêtres ne correspondait pas à la décoration. Les carreaux étaient écarlates, d'une couleur intense de sang.

Cependant je n'en jurerai pas.

Il y a encore ce livre que j'aime d'Eric Chevillard, Au plafond.

Il y a surtout les pages d'Un homme qui dort de Georges Perec dans lesquelles le protagoniste, allongé sur son lit banquette, suit des yeux le dessin des fissures. Passages auxquels je me suis référée, j'avoue, dans le manuscrit appelé Franck dont il est parfois question sur ce blog, comme on peut déjà le constater ici en cherchant bien (la revue D'Ici là paraîtra en décembre).

Ce plafond possède des pouvoirs. Il est même capable de refléter une maison entière (celle de Julien Gracq).

Avec tout ça, rien d'étonnant si j'aime tant celui du centre Cerise, mosaïque de façades que l'on retrouve dans des tables miroirs. Depuis un an, j'y suis quand c'est possible les rencontres de remue.net et me sens, à chaque fois, accueillie par ce plafond lumineux qui ouvre des perspectives. Il permet, à le regarder, de prendre contenance, de ne pas étouffer sous l'absence de fenêtres au mur.










Ce fut à nouveau le cas vendredi dernier lors de la soirée Publie.net, où vint lire une bonne dizaine d'auteurs (des drôles, des graves, énigmatiques, en veine d'alchimie...).












On peut retrouver l'enregistrement de cette soirée, le programme et un ensemble de liens sur cette page de remue.net.

Les deux photographies sont de Gilda Fiermonte, qui elle aussi (comme Pierre Ménard ou Philippe de Jonckheere, entre autres) évoque la rencontre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Wouah, épatée je suis. Merci en tout cas. J'aime que mes petites photos voisinent une aussi belle Mary.

Anne a dit…

Ah, tant mieux si ça te va !
A bientôt,
Anne