l'horloge de la gare de Chartres

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mardi 25 octobre 2011

Le sens du mot

Notes prises sur les lignes 2, puis 6, en allant à Glacière faire des photos pour la ville haute.















Il a raison quand il me dit : tu n'as rien à perdre, c'est pourquoi tu es libre d'aller aussi loin que tu veux. Il faut donc expérimenter.

j'aime que cette femme porte des collants rose, un rose soutenu, presque rouge, et une robe à fleurs, je voudrais le courage de m'habiller ainsi

                                   le métro traîne juste avant d'arriver à Nation, s'arrête même
                                   cela ne me gêne pas, j'ai le temps
                                   et je sais pourquoi il s'arrête : Nation est un garage, je m'affole
                                   d'autant moins

Cette liberté je m'en sers aujourd'hui pour faire des photos à Glacière.
Est-ce le fruit de ma liberté, je suis la seule dans le wagon à réveiller la femme qui dort, à lui éviter de reprendre la ligne en boucle ?

changer de ligne, passer de la 2 à la 6, éternelle histoire des deux aériennes

Je n'ai rien à perdre, ni poste ni statut ni presque argent, n'ai rien de tout cela, ai le soutien qui porte, le métro se soulève, Picpus, non, Bel Air.

pensée pour ma soeur

Le métro sous terre à nouveau. Ce qu'il faut c'est carnet stylo, la base en cas de panne, puis tous les outils de connexion. A vingt ans, ma rencontre avec la liberté a été formidable est-il écrit dans le wagon. Qui est concerné ?

Dugommier affiches lacérées
voudrais-je être à la place de ceux dans le wagon ? 
la femme à fleurs n'y est plus

                                       (parfois être n'importe qui d'autre
                                        sauter dans les corps)

Bercy, ciel noir et brusque averse, de la grêle tandis qu'on passe la Seine. Bruissement continu des verrières. Le métro à Quai de la gare s'arrête.














Gris foncé du pays, Paris 13, Chevaleret. Le métro tremble. Tu voudrais vivre dans ces tours ? Non. (au retour, une voisine engagera la conversation là-dessus : le vertige à vivre dans les tours du quartier).

Where is my umbrella ? demande une affiche du wagon
deux vieilles dames abritées

Place d'Italie. Visages fatigués, ne veux pas sauter dans vos corps, non, y trouverais la même chose.

Je réfléchis pour savoir si je lance mon projet de Décor Lafayette X 100 sur "Fenêtres" (une idée que je viens d'avoir et stocke sur ces pages en brouillon, pour l'instant). C'est prêt. 

Il pleuvra donc sur mes photos.















Soleil revenu, j'entre dans la bibliothèque de la rue de la Glacière, bâtiment très en contrebas que j'avais mentionné dans Franck (mais je ne sais plus si j'ai gardé le passage). 
Sans cette liberté, je n'y serais sans doute jamais venue. Ses proportions, la disposition des pièces me plaisent tout de suite. Je m'assieds dans un fauteuil rouge. Tout me va, néons comme rayons obliques sur le mur.

Qui m'empêchera d'être là ? Personne.

vendredi 26 novembre 2010

Crossroads/12

Cela fait des mois que je n'ai mis pas à jour cette rubrique où les textes se croisent.









(apparition de Franck au 104 : banc de la boutique Emmaüs)

Bien sûr, ce qui a pris toute la place, et continue de la prendre, c'est la parution de Franck chez Stock en septembre. M'a permis de me rendre à Brest, au Mans, à Paris, à Paris, bientôt à Paris à nouveau (le samedi 4 décembre après-midi, à Sciences Po) (au passage : on trouve sur ce lien une présentation de mon travail un peu hallucinée !), bientôt à la radio (guettez France Culture dans quelques temps...). J'irai à la Rochelle pour le Quai des lettres en janvier (le 24), en parlerai sûrement encore ailleurs, un projet au moins se prépare. Et la ville haute elle aussi me fait voyager : retourner dans chaque lieu pour prendre des photos c'est se rendre à côté, bien sûr, mais pas uniquement. Cette mise à jour, très fréquente, du site (tous les samedis pour la partie audio, deux à trois fois par semaine pour le journal, dont la publication se poursuit finalement en parallèle sur le blog de la librairie Dialogues) m'interdit de passer totalement, et trop vite, à autre chose - ce que je ne voudrais pas, de toute façon.









Quelquefois on a des surprises. Ainsi ce 103 ne m'appartient pas : c'est le numéro de l'immeuble squatté de Pernety, j'en suis presque sûre maintenant. Quant au 103 bis, projet de texte de trajet perpendiculaire à Fenêtres / Open space, il a commencé de s'incarner, un soir, à la librairie Texture, avec photos. Fenêtres va vivre une seconde vie, du reste, puisqu'avec Jean-Marc Montera nous proposerons à nouveau, le 21 janvier prochain à Montreuil, la lecture musicale que nous avions faite à Marseille en 2007 et que l'on peut écouter ici.












(Marseille, Bibliothèque départementale BDP, 2007)

Ce que je dois faire, pour l'instant, c'est m'occuper des oloé, qui devraient paraître en février prochain aux éditions D-Fiction : il faut écrire les inédits, réfléchir aux images, à la maquette... S'inspirer de Montreuil, aussi, ville qui va donc m'accueillir en résidence à partir de décembre dans la médiathèque Robert Desnos. Trouver le lieu idéal où lire où écrire à Montreuil ? Peut-être, qui sait ?












(Montreuil, chantier devant la médiathèque)

J'ai dans l'idée également d'y installer Dita Kepler, accueillie, elle, par Christophe Grossi ce mois-ci lors des Vases communicants. Si j'avais lu des passages de ce texte au 104 l'an dernier en public, je n'avais jusque là jamais voulu qu'on en voit une ligne...
J'aime beaucoup la recherche sur les corps et l'identité de Christophe, et le texte qu'il a placé ici m'est très proche. Il vient justement de le poster sur son site : prenez la 6 ou la 9, passez voir.









Lors des prochains vases co, vendredi prochain, j'échangerai avec Piero Cohen Hadria, voisin et ami, tel qu'il le dit pendant le week-end. Le lieu ? Entre Colonel Fabien et Belleville : le long de la 2, autrement dit, cette ligne que nous partageons et qu'il évoque régulièrement dans le Petit journal (entre autres) tandis que j'entame, au même endroit, une petite chronique de la nage.










(décor Alice au pays des merveilles de Tim Burton, Galeries Lafayette)

Il y a encore à Décor Lafayette, auquel se ré-atteler aussi (ça urge, même, me crient les grands magasins, quels qu'ils soient). A suivre, donc (je ne peux dire que ça...).

samedi 10 juillet 2010

Fenêtres : trajet continu



Voici un petit montage de mes vidéos prises en 2008 sur la ligne 2 qui exclue les arrêts en station. Le trajet y devient une boucle, on ne descend plus.

Je vous conseille le clic droit, et "full screen" pour le voir en entier.

N'y sont plus, aujourd'hui : l'immeuble aux fenêtres murées à Barbès, remplacé par un neuf, assez beau (mais j'aimais tant l'ancien) ; les tags sur la rotonde de Stalingrad, impeccable à l'heure qu'il est.
N'y sont pas encore : la façade aveugle, à Stalingrad toujours, qu'il faut vraiment que je prenne en photo un de ces jours ; le centre Barbara, d'un noir d'encre, dont je reparlerai sans doute ici et que l'on aperçoit en travaux.

N'y sera plus, un jour, non plus, le bruit des MF67, rames progressivement remplacées par des MF2000 dont les vitres sont plus larges mais qui possèdent moins de sièges et dont les freins grincent atrocement (la faute au sabot qui n'est plus qu'en bois m'a dit un conducteur l'autre jour) (je le salue s'il passe ici).

samedi 16 janvier 2010

ligne blanche

Puisqu'elle n'est plus là, cinq minutes de trajet sous la neige...



































































immeuble A (Colonel Fabien), canal Saint-Martin (Jaurès), graphe (Stalingrad), place (Stalingrad), marquise (Barbès), et M E R D (mais où ?)

mercredi 30 décembre 2009

2000, 2009 fenêtres










Juste avant de passer à la décennie suivante, voilà que j'aimerais bien dire ce qui, lié à ce blog, a traversé la précédente. Ce qui pourrait donner :


2000 : début de la rédaction de Fenêtres / Open space dans le métro, sur la ligne 2, chaque matin en allant au travail. Le métier : rédactrice pour un annuaire internet. En septembre, l'idée se précise d'écrire Franck, sans rien en faire pour le moment.







2001 : mort de l'annuaire le 24 décembre, fin de Fenêtres qui, né d'une contrainte de travail, se termine, de fait. François Bon en publiera le début sur remue.net et je chercherai un éditeur, sans succès. Quelques semaines plus tôt paraît un livre pour enfants que j'ai écrit trois ans auparavant. Juste avant sa sortie, pour la première fois de ma vie je discute par téléphone avec un "éditeur" (guillemets intentionnels) de la publication, des corrections envisagées... La conversation dure quelques minutes. Je raccroche. A. ouvre alors la porte, pose son sac, me conseille d'allumer la télé. 11 septembre, 19h et jusque là et aucune idée de ce qui se passe.



2002 - 2004 : textes qui tournent court, restent dans le tiroir ; trucs pour enfants qui suivent le même chemin.

2005 : idée générale, structure de Franck. Encore des textes pour enfants qui ne donnent rien en terme de publication, mais permettent de continuer à écrire régulièrement alors que l'alimentaire submerge (à vrai dire, je ne fais pas tellement la différence entre l'abouti et l'inabouti, le publié et le non publié, en ce qui concerne l'écriture. Ce qui compte c'est que ça travaille...). Ces textes me permettent aussi de rencontrer des illustrateurs.





2006 : pendant l'été, sur une proposition de Sereine Berlottier, j'écris un texte pour un dossier de remue.net consacré aux bibliothèques. Un lien est mis sur Fenêtres, toujours en ligne. Yves Jolivet des éditions Le Mot et le reste clique et m'écrit : six ans plus tard, à la surprise générale, mon livre va donc paraître ! Programmé à l'origine en 2008, il est finalement avancé d'un an. Je commence à écrire Franck.

2007 : sortie en avril de Fenêtres et nombreuses premières fois : première signature à la librairie des Buveurs d'encre (Paris 19e), première invitation à un festival, première lecture (avec Jean-Marc Montera, qui plus est) et ce blog bien sûr. En fin d'année, Yves Jolivet me propose d'écrire pour sa nouvelle collection, Solo. Noël sous le signe des Cowboy Junkies...

2008 : passage à mi-temps, puis à plus de temps du tout (alimentaire, s'entend) pour terminer Franck, sur lequel je travaille depuis maintenant trois ans. Le texte est fini en juin. Cowboy Junkies paraît en septembre. L'idée des trois Décors surgit on ne sait comment.

2009 : elle réussit cependant à convaincre le 104, puis la Bellevilloise qui m'accueillent en résidence durant l'année. Accueil chez Mélico, aussi, avec les oloé. Sur internet, il s'en passe vraiment de plus en plus : la revue d'Ici là de publie.net, les Vases communicants... Franck trouve sa maison d'édition. Début des corrections.











Tout cela ne dit pas assez les rencontres, les essais, les ratures dont le traitement de textes débarrasse, ce qu'on a écrit et oublié, ce qui a bien failli se faire, la lecture des livres des autres, la surprise lorsqu'on se rend compte qu'ils habitent juste à côté...

mercredi 3 décembre 2008

Sous le pont de Barbès













A Barbès, dans le métro aérien, une fois descendu l'escalier qui permet de rejoindre la sortie, entre la vieille porte à tambour et le boulevard Tati on tombe sur de jeunes vendeurs de cartouches ou de paquets de Marlboro. Grâce à Arte radio, ceux qui n'en ont jamais achetés peuvent désormais savoir d'où viennent ces vendeurs, ce qu'ils font là, comment la police s'en arrange, pourquoi ces clops, quel goût elles ont...

Un son de Marine Vlahovic, 23 ans, étudiante, habitante de Barbès, qui interroge Icham.

lundi 21 juillet 2008

il était temps

C'est seulement maintenant que je m'en rends compte : la ligne 2 a un blog, tenu par une conductrice partie évidemment en vacances ce mois-ci. Pas grave : dans les archives on trouve des photos de Spragues fantomatiques, de lampes derrière des grilles auxquelles nous n'avons pas accès, ou encore :



(et merci à "pousse manette" d'avoir mis mon blog dans ses liens)

jeudi 10 juillet 2008

toujours sur la ligne





































(photos toujours cliquables)


(comment ça, ceux qui écrivent sont légèrement obsessionnels ?)

lundi 23 juin 2008

Sprague, MF 67, Fantômas

Le parcours aérien Nord

"La station dans laquelle nous nous retrouvons n'a rien de la splendeur de celle du Nord-Sud... La ligne 2 (Nation-Porte Dauphine) fut ouverte en plusieurs étapes entre 1902 et 1903. Le matériel Sprague a régné sur cette ligne sans interruption entre 1908 et 1981. Une des rames MF 67 de la ligne (présentes depuis 1979) nous emmène en direction de Nation. A l'entrée d'Anvers - un exemple encore en place de ces stations "carrossées" des années soixante, nous voyons sur notre droite l'une des extrémités de la plus longue voie de raccordement du métro, menant aux lignes 4 et 5. Cette voie de raccordement est entrée dans l'histoire grâce à Fantômas qui y cache une motrice de métro volée..."

Métro insolite, Clive Limming, Parigramme, 2001

la splendeur sur la 2 je n'y ajoute rien, moi, ni points de suspension ni rien...

les MF 67, ce sont ces rames que je voudrais enregistrer (et qui sont pénibles à conduire, non, Valérie ?)

lundi 11 juin 2007

vendredi 8 juin 2007

105 ans

Né juste en 1900, il avait deux ans quand Nation Dauphine fut construite. Cent cinq ans aujourd’hui, l’âge des poilus qu’on fête (neuf survivants) ce mardi 14 heures, il vit à Colonel Fabien. Les voisins du dessous entendent parfois ses pas très doux, de la porte à la fenêtre, cherchent le bruit d’une canne qu’ils ne détectent pas et se demandent, à l’impromptu, s’il n’est pas mort. Mais non. De la porte à la fenêtre c’est tout un monde lui espèrent-ils. Ils supposent qu’il est sourd et quand ils y pensent ils l’envient. Les assauts du métro aérien toutes les deux, quatre minutes, lui s’en réjouit sans les subir croient-ils. Il est à la fenêtre, spectacle permanent.

Les voisins du dessous oublient les vibrations, ignorent qu’il n’est même pas malade. Rien. Ne lui reste que : effacer le précédent spectacle, images intimes que huit autres partagent, dix-huit ans en 18. Etrange qu’aucune radio ne soit encore passée immeuble du boulevard, cinquième étage gauche, à Colonel Fabien, ce sera sans doute l’an prochain. Et puis non. Marcher à pas si doux, longer le couloir comme on franchit un col il ne le fera pour personne, sauf pour qui lui monte les courses.

Les voisins ne l’ont jamais vu et lui, ne les voit pas non plus. Ils s’inventent mutuellement le montant des loyers, croisent ensemble par la vitre nos regards impensables.

vendredi 27 avril 2007

Une présentation...

Fenêtres / open space est paru le 16 avril dernier aux éditions Le Mot et le reste. Il s'agit d'un livre écrit en 1997 puis en 2001 à Paris sur la ligne 2 du métro, qui est en partie aérienne.

Deux trajets s'y croisent en sens contraire : l'un (celui de 2001) part de la station Colonel Fabien (19e arrondissement) pour aboutir à Courcelles, près de l'Arc de Triomphe ; l'autre a pour point départ la station Garibaldi, à Saint-Ouen. Segmenté en trois, il emprunte la ligne 13 jusqu'à Place de Clichy, la ligne 2 jusqu'à Belleville et enfin la ligne 11 jusqu'à la station Télégraphe.

On peut trouver une présentation du livre par l'éditeur ici

Je voudrais que ce blog puisse servir à le faire découvrir, et voyager un peu.

Anne Savelli