l'horloge de la gare de Chartres

l'horloge de la gare de Chartres

lundi 29 mars 2010

écouter lire

Mercredi prochain, au Salon du livre de Paris, il se trouve que j'animerai une table ronde sur le livre audio. Parmi les intervenants, la comédienne et reporter Ouiza Ouyed, dont on peut découvrir le parcours de lectrice-auditrice grâce à un documentaire d'Arte Radio intitulé Mes lectures à l'aveugle. Elle y évoque une pratique du livre lu qui remonte à la petite enfance ; cite Martine, Beethoven ou encore les romans récents auxquels les nouvelles technologies lui permettent d'accéder ; parle de cassettes, de disques, de fichiers, de voix de synthèse... Bref, 23 minutes et 39 secondes enthousiasmantes à écouter en ligne, télécharger, partager (ceci est un ordre !).

mardi 23 mars 2010

Franck : lecture des premières pages

Pour écouter la lecture des premières pages de Franck ("Château Landon" et le début de "Gare du Nord") du 19 mars dernier, on peut se rendre sur Radio Marelle (Liminaire). Il faut alors dérouler la page jusqu'à ma photo (il s'agit de la seconde intervention, après le passage en vidéo). A savoir : on peut l'entendre en ligne ou enregistrer le fichier en utilisant le clic droit sur Téléchargement.

Le lien est également présent, en permanence, dans ma rubrique sons et vidéos (sous les archives : déroulez l'ascenseur de droite).

dimanche 21 mars 2010

En public : l'Oloé 6 en vidéo





Déjà ?
Eh oui : félicitations au maître de cérémonie !
Pour retrouver les autres vidéos de la soirée d'Ici là, rendez-vous ici ou . Ce second lien permet également d'accéder aux fichiers son de la lecture.

samedi 20 mars 2010

En public

L'Oloé 6 vient juste de paraître sur Mélico : il s'intitule En public et c'est précisément en public, sur la scène du théâtre de l'espace Château-Landon que je l'ai lu hier soir.

Le hasard faisant bien les choses, comme déjà indiqué ici, c'est à également en public et à cet endroit que j'ai lu le début de Franck, qui se passe à Château-Landon, à quelques mètres à peine de la salle. Merci beaucoup à Pierre Ménard de cette invitation et merci également, bien sûr, à tous ceux qui sont venus nous entendre. Le silence était d'une telle beauté, on pouvait se laisser porter, aller chercher des choses fines : pour moi, ce fut un grand moment.

On devrait trouver dès aujourd'hui l'enregistrement de la lecture sur Liminaire, et même de la vidéo (je noterai les liens). En attendant, cette photo de Pierre Ménard, prise du fond de la salle...

jeudi 18 mars 2010

C'est demain

la lecture d'Ici là
de 19 à 22 heures
Espace Château Landon
31 rue de Château Landon 75010 Paris
Métro Louis Blanc ou Stalingrad
Autobus 26
avec Esther Salmona, Mathieu Brosseau, Arnaud Maïsetti, Joachim Séné et Pierre Ménard, bien sûr.

C'est demain et c'est gratuit.
(à demain ?)

lundi 15 mars 2010

Place de la République, par Mateo Arquitectura









Du bruit, des bagnoles, des bagnoles, du bruit : la place de la République, à Paris, a peut-être un autre destin. C'est en tout cas ce que l'on peut imaginer en découvrant le projet de l'architecte espagnol Josep Lluis Mateo.

dimanche 14 mars 2010

807, saison 2

La seconde saison des 807, menée par Franck Garot, bat son plein et ce matin, c'est à mon tour d'en proposer un. Il s'intitule Insomnie en huit lettres. Un peu saignant, oui, j'avoue !
Pour ceux qui l'ignoreraient, les 807 (dont la première saison se trouve ici) s'inspirent au départ d'un aphorisme d'Eric Chevillard, paru sur son site L'Autofictif : « J’ai compté 807 brins d’herbe, puis je me suis arrêté. La pelouse était vaste encore. »
Franck Garot propose cette fois à ceux le souhaitent de décliner le tryptique d'Eric Chevillard : trois phrases ou paragraphes, solidaires ou non, à lire chaque jour de l'année.

samedi 13 mars 2010

Où lire où écrire - à Château Landon


Le 20 mars prochain, cela fera six mois que Mélico accueille, une fois par mois, mes oloé, textes avec photos qui présentent un certain nombre de lieux "où lire où écrire". Le sixième oloé devait être le dernier mais cette résidence numérique, pour ma plus grande joie, est reconduite jusqu'à fin juin. Il y en aura donc trois de plus...

En attendant, le 19 (la veille, donc), je lirai sans doute l'oloé 6 à l'espace Château Landon lors de la soirée consacrée à la revue d'Ici là, organisée par Pierre Ménard. J'y lirai également le début de Franck, que le premier numéro de la revue avait publié. Hasard, coïncidence ? Ce texte est situé à Château Landon, justement...




Photographies :
1. rue des Envierges, clin d'oeil "oloéstique" à Sophie Barbaux, si elle passe par ici
2. Château Landon, septembre 2009, pont de la rue La Fayette
Et tant que nous y sommes : écrire à Château Landon, c'est également ici et maintenant.

jeudi 11 mars 2010

Liste de choses à faire

Penser en chinois. Penser en anglais. Penser aux jardins. Penser aux assises (bancs, sièges, fauteuils...). Envoyer des photographies. Poser des questions. Répondre. Oublier ce qu'on vient de lire (d'entendre, de comprendre, de supposer). Se plonger dans l'un des six, des dix, des quinze projets en cours et se recentrer, oublier les autres. Penser à la gare. Penser à l'avion (en vol). Penser au silence, aux papiers, à l'argent, aux désirs, ne plus y penser. Penser à enregistrer. Ne pas oublier de rappeler. Monter, formuler, structurer, faire des paragraphes. Oublier de rappeler. Envoyer, signer, poster, oublier encore. Ne pas faire de phrases. Ecrire, cependant. Passer devant le café, regarder si quelqu'un s'y trouve.

lundi 8 mars 2010

Alina, Micheline, 1965, 1967

Hier, non journée des femmes, j'ai regardé deux épisodes des Femmes...aussi, émission d'Eliane Victor que l'on peut découvrir dans un coffret depuis peu. Le premier épisode suit la vie d'Alina, 33 ans, femme de mineur, mère de quatre enfants, qui doit également cohabiter avec sa mère et sa grand-mère. Toutes sont originaires d'un village du Nord dont elles ne sont quasiment jamais sorties.

retrouver ce média sur www.ina.fr
Le second montre le quotidien de Micheline, 30 ans, six enfants, femme d'ouvrier, qui vit en HLM à Nanterre - le zoom arrière + panoramique du début embrasse les barres, le bidonville et les écoles.

retrouver ce média sur www.ina.fr

Le rapport avec ce blog ? Aucun, sans doute.

jeudi 4 mars 2010

Promenade géolocalisée, par Pierre Ménard



Promenade géolocalisée



Promenade géolocalisée entre la rue Eugène Varlin dans le 10ème arrondissement et l'avenue Simon Bolivar, dans le 19ème arrondissement de Paris.

Texte écrit par Pierre Ménard, qui invite chez lui un de mes textes dans le cadre du projet de vases communicants : ''le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.''

Demain, jour des vases communicants

Qui dit premier vendredi du mois dit Vases communicants, cela commence à se savoir... Or donc, comme ce fut déjà le cas en juillet dernier, Pierre Ménard et moi allons "échanger" nos blogs lors de la journée de demain, qu'on se le dise ! Rendez-vous sur Liminaire et ici-même, pour voir ce que cela va donner...

mardi 2 mars 2010

L'atelier de Pierre Ménard

l'autre jour c'était un peu chez moi, la preuve :


103

Je pars du 103, près du CentQuatre et c’est pourquoi le nomme le trajet du 103 au CentQuatre le 103 bis. Écrire à propos du 103 bis ? Un désir, demeuré projet.

En face

La boulangerie, tenue par une dame Suédoise à cheveux courts dont on dit qu’elle a "le sens des affaires" (les croissants sont chers), promène son chien en laisse et dont je boycotte l’adresse chaque fois que le camion de farine lié à la Boulange (c’est son nom) par un long tuyau gris, fait vibrer le quartier à cinq heures du matin (c’était hier).

Tout près

La blanchisserie, mystérieusement fermée hors période de vacances.

Au-delà

Le carrefour dangereux, axe Bolivar/Mathurin Moreau, qui permet à gauche de se rendre à Colonel Fabien ; tout droit, de se diriger vers Jaurès ; à droite de grimper vers les Buttes Chaumont. Il y a quatre ou cinq ans, avoir été renversée là par une camionnette, avoir dû son salut à une geste du bras repousser la tôle, le capot, la portière, n’être pas passée sous les roues grâce à ça. Souvenir du téléphone portable tombé, projeté par terre, intact.

Tout droit

Le Franprix, centre des croisements (au 105). où les enfants, après l’école, poursuivent leur conversation devant le container de verre. À cet endroit, l’avenue se met à descendre, pente douce vers les écoles, l’église demeurée vide. Partout, le long de l’avenue, les sirènes, les scooters, les camions, les voitures vitres ouvertes même l’hiver pour manquer le territoire, dire quels rythmes, quelles pulsations, quelles infra-basses traversent, accompagnent la nuit, la journée.

Couleurs/Cités

Passer devant la cité blanche, nommée ainsi par tous, plus chic que la cité rouge, HLM, qui fait l’angle. Pour entrer dans la cité blanche : un code, deux codes, un interphone. Le rêve du petit, un appart à la cité blanche.

Couleurs/Portes

Les écoles et leurs portes bleues. 130 d’âge, des cours trop petites, et le bus de l’avenue ne les épargne pas. Mais on y fait la fête, cultive un jardin suspendu qui donne sur la cité blanche.

Rideau

Le rideau de fer de la chocolaterie, face aux écoles, a été graphé. Thématique de la récolte, de l’île enchanteresse, larges feuilles, graines de cacao. En hiver, la boutique propose du chocolat chaud : on entre, tourne un robinet, remplit son verre. La devanture rythme les saisons et la patronne fait tout elle-même : fausses balles de tennis en chocolat blanc (à l'époque de Roland-Garros), ardoises et craie pour la rentrée, etc.

Rappel : en début d’année, à la rentrée de septembre justement, un matin avoir aperçu deux voitures de police et un ruban de plastique qui cernait le trottoir : la banque d’à côté venait d’être braquée. Le butin ? Dérisoire.

Banc

Ce fut longtemps celui d’un homme barbu, obèse, auquel le quartier apportait à manger. Ce fut ensuite, fleurs, mots, bougies, celui de son passage ici.

Carrefour

Au carrefour de la rue de Meaux, un café judicieusement nommé Le Carrefour. Ambivalence des sentiments pour ce lieu, je l’aime, je le hais, selon la musique, la radio qu’il diffuse. À quand le silence ?

Soldes

Puis c’est, jusqu’à Jaurès, le royaume du commerce : la meilleure boucherie de Paris, la meilleure fromagerie de Paris, boutiques de vêtements pour enfants, parfums, mandarines, poulet rôti, téléphones portables, asperges, brosses à dents, brosses à cheveux, journaux, chaussures chics, robes chères, robes moches, poissons, crevettes, glaces en été, patates sautées, rubans de la Saint-Valentin. Royaume du Monoprix et du Mac Do, chacun son trottoir, chacun son public. Tout au bout, Jaurès, la ligne aérienne. Ligne 2, Nation-Dauphine, colonnes, armatures, escaliers. Et le canal Saint-Martin. Dans l’entre-deux en août 1999, avoir sur la place assisté à l’éclipse, tous en lunettes, tous arrêtés.


Texte écrit lors de l'atelier de Pierre Ménard, que l'on peut découvrir ici et .