l'horloge de la gare de Chartres

l'horloge de la gare de Chartres

lundi 30 septembre 2013

Lectures d'octobre















Deux lectures, ou plutôt deux lectures-projections, en ce début octobre : 

la première aura lieu vendredi 4 à 19h30 à la librairie Texture dans le cadre du festival Mon expo en vitrine, qui réunit des photographes du XIXe arrondissement. J'y lirai des passages de Décor Lafayette en projetant un diaporama de photos prises dans les grands magasins, bien sûr, mais aussi dans la rue La Fayette, au Palais Royal, vers la Chapelle... Tous les détails sont ici.

Quant à la seconde, elle se déroulera le mardi 8 octobre à 20h30 au centre Cerise, en compagnie de mon invitée, Mathilde Roux, qui projettera des photos tandis que je lirai un extrait très "cartographique" de Décor Daguerre. Cet ensemble servira de prélude à l'exposition de collages de Mathilde au café Reflets, qui aura lieu toute la semaine (je vous conseille d'aller voir !)



















Cette fois, tous les détails sont , sur remue.net.
A très bientôt, donc, dans le décor ou sur la carte...

samedi 28 septembre 2013

ce que ça fait













On ne sait trop. Tout a explosé, vide dans la tête et où est passé le fichier (c'est écrit ECRITURE pourtant), le logiciel n'existe pas, le power point met dix ans à s'ouvrir, ce serait quand même bien de dire quelque chose, noir autour, progression si lente des pointillés indiquant l'avancée du : Résidence Cerise/Pecha Kucha/Terraindejeu, que dire, on ne sait, et à qui, on ne sait, et donc ? sauter à pieds joints de la scène ? (il n'y a que ça qui vient), voilà, ça s'installe, 20 images chronométrées 20 secondes, ça s'installe mais soi non, les images s'affichent mais le texte sur le second écran se fige (le dire par coeur ? partir en courant ?), une seconde encore, trouver la solution, voilà c'est lancé mais qu'est-ce qui manque encore ?

(de soi ? trop intime, le texte pour le porter ainsi ?)
(c'est de l'intime changeant, cependant)

A mi-chemin, dans le noir devenu silence, un peu de sens enfin.















*
La première photo a été prise par The Electronic Literature Organization à la BNF le 24 septembre dernier, lors du festival Chercher le texte (on peut voir un court passage de ma lecture à la fin de cette vidéo de l'émission Un livre un jour). Le terrain de je/u sera lisible/visible sur remue.net très bientôt.

dimanche 22 septembre 2013

chantiers et passerelles




















Thierry Beinstingel et moi nous nous connaissons depuis quelques années et discutons régulièrement de nos chantiers en cours. En quoi les questions que nous nous posons quand nous nous voyons, sur la fiction, l'état de personnage, la notion de décor, etc., peuvent-elles influer sur ce que nous écrivons ensuite ? En quoi nos recherches séparées peuvent-elles se croiser, se rejoindre, sans même qu'on l'ait su dans nos livres à venir ? C'est un peu ce que nous avons tenté de comprendre, au moins d'illustrer, en proposant vendredi dernier au centre Cerise une lecture croisée de six ouvrages différents : Franck et Avant Franck, d'abord, avec un extrait d'un passage situé dans le quartier de la Chapelle pour moi et à la gare de l'Est pour lui ; Décor Lafayette et Ils désertent, ensuite (livres que nous avons écrit en même temps), avec apparition d'une vieille dame de cent ans et d'une chef d'équipe très énervée ; (nom de code du prochain roman de Thierry) et Décor Daguerre, enfin, avec, en vrac, des fouilles, un musée, le chantier des Halles en 75, des cols pelles à tarte, une bille, une bulle, Emma Bovary et Rimbaud.

Nous referons cette lecture (ou peut-être une autre) en novembre à côté de Nantes. D'ici là, le terrain de jeu aura je l'espère continué de s'étendre. 















A ce propos, remue.net a repris sa mise en ligne des Pecha Kucha sur ce thème qui avaient eux aussi fait l'objet d'une soirée à Cerise (mémorable, en tout cas pour moi !).
Avaient déjà été présentés avant l'été ceux d'Emmanuel Delabranche, de Juliette Mezenc et de Mathilde Roux. Depuis, est apparu La course à l'échalote de Cécile Portier et l'on attend incessamment celui d'Olivier Hodasava (merci à Guénaël Boutouillet). 

Quant au mien (de Pecha Kucha), je le présenterai à nouveau mardi soir à la BNF au grand auditorium lors du festival intitulé Chercher le texte. Toutes les informations concernant ces 6'40 de projection et de lecture sont ici
Juliette Mezenc, elle, sera à la BPI du centre Georges Pompidou demain soir, également dans le cadre de ce festival, pour une performance avec Stéphane Gantelet intitulée Le dossier est vide. Et l'on pourra voir et écouter Cécile Portier mercredi 25 au Cube, à Issy-les-Moulineaux, pour Etant donnée.

*

(photos prises sur le terrain de je/u)

lundi 16 septembre 2013

Mille et un lieux : la dune














"C'est seulement quand je suis arrivée au pied de la dune qu'il m'a semblé qu'elle s'animait. Observée ainsi en contre-plongée, elle ressemblait à une forme humaine, peut-être féminine, une sorte de géant tondu allongé sur le flanc. Je me suis tenue immobile, les yeux bien écarquillés. La communion avec la nature n'a jamais été mon fort. J'y voyais le plus souvent l'expression de nos interprétations lourdes et intrusives. Certes, il y avait eu ces nuits d'été, ces nuits puissantes et nues, renversées dans les chaises longues, passées à rapporter bravement nos vies terrestres à l'infini céleste. Mais, selon moi, il ne fallait pas demander aux lieux d'être autre chose qu'eux-mêmes afin de ne pas les étouffer sous les strates de nos sentiments. Pourtant, ce jour-là, devant la dune, je me suis laissée faire. J'étais sans doute trop affaiblie pour tenir quoi que ce soit à distance."

Maylis de Kerangal, La Vie voyageuse.

Visuel : installation d'Agnès Varda, présentée lors de son exposition L'île et elle.

jeudi 12 septembre 2013

so sweet / mille fenêtres















Cette millième fenêtre, où la trouver ? 
(car il s'agit ici du millième article, en effet)
Dans la campagne anglaise où le ciel ne saurait tout à fait s'obscurcir, où des souvenirs d'ailleurs, bus et bruits, foules des capitales, accompagnent nos pas, la voici derrière son muret.



















On peut encore la peindre à Birmingham, rideaux des bow windows qui nous cacheraient bien, derrière lesquels baisser la garde, fermer les yeux.



















Ou encore de retour à Londres vissée à sa passerelle : une fenêtre liée, lancée vers l'en-face, faisant face et pont, façade embrassée.

dimanche 8 septembre 2013

Fenêtres de Londres



















Londres voici un salon de thé, du Japon en musée qui passe.



















Est-ce le transport qui penche



















le reflet qui perdure














la ville qui protège on ne sait.















Le reste, tout le reste, a fui.

vendredi 6 septembre 2013

à l'oreille















peu de nouvelles ici et ce n'était pas l'été
j'attendais que la tension remonte
j'attends la pluie
qu'elle ferme les bouches rythme le sommeil
que le rivage perde
que du bleu nous manque et rouvrir les livres sans les ouvrir tous 
(feuilleter fermer)
puis j'écris et je n'attends plus

à l'oreille l'orage