On court, donc, vers la
légèreté, vers cet instant de grâce qui ne verra pas Delphine
rencontrer Maxence, direction Paris. On court vers le dîner en
alexandrins, vers Bill et Etienne qui sont beaux quand même (Etienne
surtout) mais un peu triviaux. Vers la mer cachée, les rues
adjacentes. Vers les prédictions, si douces à entendre (Vous
allez devenir une grande compositrice, mademoiselle Solange, une
grande compositrice !) et le désir qui flotte, ciseaux en l'air,
quand s'invite l'inceste chez le marchand de musique. Vers ce qui
s'impose : les façades repeintes, le bassin à voiliers. Eté
éternel, comme si Françoise D. n'allait pas...
On file vers le café de
madame Yvonne, la caserne de Maxence, la maison du crime. Vingt-cinq
ans plus tard la mairie de Rochefort offre un dépliant, circuit des
Demoiselles, tandis qu'Agnès V. tourne ce qu'elle appelle des
boni. Les deux heures
de film sont maintenant ancrées dans un monde tangible où il peut
pleuvoir, venter, manquer d'eau. La ville réelle existe.
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