l'horloge de la gare de Chartres

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dimanche 22 janvier 2012

dernier passage à Boulogne-sur-Mer















J'ai actualisé la partie audio de la ville haute ce matin, ce que je n'avais pas fait depuis longtemps. C'est la dernière fois, dans le livre, que l'on traverse une ville du Nord. 


















J'ai rouvert le fichier, regardé les photos prises alors, qui ne serviront pas. Qu'en faire ? Rien, sans doute. Elles resteront dans le disque dur comme ces passages de Décor Lafayette que je m'apprête à supprimer. 














Demeure, dans l'inutilité, le souvenir de moments passés à regarder, à écrire. Et le regret aussi, malgré la peur que j'en avais, de ne pas avoir été invitée à parler de mon livre à Lille, ou Béthune, ou Boulogne. 















Mais peu importe. Je me souviens d'avoir déjeuné, dans la ville haute, à la terrasse d'un café, face à une église en ravalement. D'avoir, à Lille, scruté le ciel, espéré l'éclaircie pour l'après-midi. A Loos, d'avoir enregistré mes pas, les camions le long de la route faute de pouvoir prendre une photo (panne de batterie de l'appareil). A Béthune, d'avoir dîné en attendant le train sans mélancolie (ou à peine). A Lille encore, d'avoir visité le musée des Beaux Arts. A Boulogne, d'être allée lire des ex-voto. A Wimereux, d'être restée face à la mer, seule, exactement le temps qu'il fallait. A Gravelines, d'avoir reçu un coup de fil tandis que la nuit tombait. A Loos, d'avoir répondu au salut d'un surveillant. A Béthune, d'avoir visité l'ancienne salle des coffres de la banque de France. A Lille, d'avoir découvert la gare TGV. A Wimereux, d'avoir failli acheter une maquette de vaisseau, le Simon Bolivar. A Gravelines, d'avoir longtemps marché. A Calais, d'avoir vu des soldats. A Boulogne, d'avoir regardé par la fenêtre 


















cette mappemonde. A Béthune et Boulogne, de n'être jamais montée en haut du beffroi. A Wimille, d'avoir fait quelques pas. A Lille, d'avoir retrouvé le restaurant chinois dont je parle dans le livre. Entre Wimereux et Wimille, d'avoir photographié les voies de chemin de fer en me plaçant pile au milieu. A Béthune, d'avoir discuté avec une étudiante qui me faisait visiter le Lab-labanque. A Calais, d'avoir attendu sur le quai, dans le vent, observée par l'unique voyageur. A Arras, d'avoir vu la ville en courant. A Béthune, d'avoir acheté deux carnets. A Paris, dans la gare, d'avoir bu un café et lu la Voix du Nord.
Et n'oublierai pas la mappemonde.

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