l'horloge de la gare de Chartres

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vendredi 9 mai 2008

10. Un homme qui dort, de Georges Perec













Celui-là est tellement important que j'ai contraint mon exemplaire, acheté à Hauteville début 1991, à s'intégrer dans le livre que j'écris depuis trois ans. Comment le dire autrement ? Je vois bien que cette phrase n'est ni belle ni claire, mais si je dis que j'ai fait de ce Folio 2197 un personnage, ça n'ira pas non plus... Tout est important : le texte, évidemment, mais aussi la photo, la date de parution du livre et jusqu'à la date d'impression de l'exemplaire (dont la couverture est la même que celle de l'image ci-dessus, mais sans le visage de Perec). Fétichisme ? Non, pourtant.

Perec, connu comment ? Dans l'adolescence, par ma mère, qui lisait La Vie mode d'emploi en se délectant dans le RER A, entre les stations Saint-Germain-en-Laye et Vincennes. Mais j'attendrai l'époque des Fenêtres pour en faire autant, sur la ligne 2. Pourquoi diffère-t-on certains plaisirs de lecture ? Et pourquoi, parfois, ne réussit-on pas à lire ce qui semble résonner en nous si fort dès les premières pages ? Peur de s'y perdre ?

Un homme qui dort
: le timing parfait. Je le vois chez le marchand de journaux, j'ai tout un après-midi à passer au café sans rien faire. Je lis la quatrième de couverture, je me dis : c'est exactement ça. Puis : justement, non, il vaudrait mieux se distraire. Puis : au contraire, justement si. Je l'achète. Je le lis au soleil.

4 commentaires:

KMS a dit…

Tu as tout à apprendre, tout ce qui ne s'apprend pas : la solitude, l'indifférence, la patience, le silence.
C'est le premier Perec que j'ai lu.
Je l'ai lu pour le tu.
Je l'ai aimé pour le reste.

Anne a dit…

Bonjour,
Et merci pour le message. Moi, j'avais failli commencer par : Attendre, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre.

PCH a dit…

c'était où, le marchand de journaux, à hauteville (sur mer dans la manche ? ce serait marrant vu que je passe certaines vacances à agon) et puis aussi que faisait-elle entre saint germain en laye et vincennes ? elle travaillait à l'école ? à l'armée ? à la librairie ?
et puis enfin je travaille au dessus du croisement de la 2 avec la 11; ça fait qu'on est voisin
bon week
j'ai donné l'adresse du blog à monsieur le notulographe qui s'exerce pour son bulletin à la liste des lieux où est cité le nom de perec
continuez bien
PdB

Anne a dit…

Non, un Hauteville situé en montagne, dans le Haut-Jura, désolée !
Elle travaillait à l'IGN (Institut Géographique National), était dessinatrice (si elle lit ça, dans l'armée, ça va chauffer !). Et sinon, certes, la 11, je l'ai aussi beaucoup pratiquée (Belleville, Jourdain, etc.).
Bon week aussi, et merci pour le lien
Anne