Jusqu'à présent, sur ce blog, j'ai été assez discrète sur le nom de la maison d'édition dans laquelle Franck paraîtra le 8 septembre prochain. Et quand je dis "jusqu'à présent", cela signifie : depuis juillet 2009, date à laquelle Brigitte Giraud m'a appelée pour me dire qu'elle acceptait mon manuscrit.
La date de sortie est maintenant suffisamment proche, l'état du texte suffisamment avancé pour pouvoir le dire, désormais : c'est donc chez Stock que Franck paraîtra, dans la collection La Forêt. Mon livre sera le second titre de la collection. Le premier, paru en janvier, est le très beau Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit, de Fabio Viscogliosi (dont Télérama dit justement du bien cette semaine, d'ailleurs !).
Je n'aurais jamais pensé être publiée chez Stock, à vrai dire. A une époque, je passais rue de Fleurus chercher des exemplaires de livres que je devais chroniquer (incognito : mes papiers n'étaient pas signés), un panier à la main. Pour des raisons diverses, j'avais établi ce petit circuit qui me prenait la matinée : Grasset et Fayard, situés côte à côte, en premier ; puis Lattès et Le Masque ; enfin Calmann-Lévy, Stock et le Livre de poche avant de reprendre le métro. Ou alors, le contraire : rue de Fleurus d'abord, rue Jacob, enfin rue des Saints-Pères.
Je rencontrais rarement les éditeurs, passais simplement à l'accueil. Ce que j'aimais : marcher, traverser le quartier alors qu'il était encore tôt, que les boutiques ouvraient à peine et que la Propreté de Paris rinçait le trottoir à grand jet (j'ai le souvenir de pieds mouillés, surtout).
Je ne disais jamais que j'écrivais, tout était bien délimité, l'alimentaire et l'écriture. J'ai cessé ce travail de journaliste pour la presse professionnelle, comme on dit, il y a trois ans, peut-être quatre. Je l'ai fait pour avoir le temps d'écrire Franck.
Ce travail, constitué de CDD infiniment renouvelables, m'a servi à payer mon loyer.
C'est le hasard, les heureuses rencontres qui m'ont incitée à envoyer Franck en lecture à Brigitte Giraud. Rien à voir avec ce boulot d'avant rapidement devenu usant, absurde. Tout à l'heure, en entrant pour la première fois chez Stock, en y entrant vraiment, sans me limiter au guichet de l'accueil, il m'a semblé que c'était moi, cette fois, qui en franchissais le seuil, et non plus l'invisible rédactrice d'un journal disparu.
(qu'on ne se méprenne pas : j'aime l'invisibilité, par ailleurs)
(invisible et passe-muraille à volonté, ça me plairait !)
(en attendant, suis très heureuse, cachée dans la forêt)
Je n'aurais jamais pensé être publiée chez Stock, à vrai dire. A une époque, je passais rue de Fleurus chercher des exemplaires de livres que je devais chroniquer (incognito : mes papiers n'étaient pas signés), un panier à la main. Pour des raisons diverses, j'avais établi ce petit circuit qui me prenait la matinée : Grasset et Fayard, situés côte à côte, en premier ; puis Lattès et Le Masque ; enfin Calmann-Lévy, Stock et le Livre de poche avant de reprendre le métro. Ou alors, le contraire : rue de Fleurus d'abord, rue Jacob, enfin rue des Saints-Pères.
Je rencontrais rarement les éditeurs, passais simplement à l'accueil. Ce que j'aimais : marcher, traverser le quartier alors qu'il était encore tôt, que les boutiques ouvraient à peine et que la Propreté de Paris rinçait le trottoir à grand jet (j'ai le souvenir de pieds mouillés, surtout).
Je ne disais jamais que j'écrivais, tout était bien délimité, l'alimentaire et l'écriture. J'ai cessé ce travail de journaliste pour la presse professionnelle, comme on dit, il y a trois ans, peut-être quatre. Je l'ai fait pour avoir le temps d'écrire Franck.
Ce travail, constitué de CDD infiniment renouvelables, m'a servi à payer mon loyer.
C'est le hasard, les heureuses rencontres qui m'ont incitée à envoyer Franck en lecture à Brigitte Giraud. Rien à voir avec ce boulot d'avant rapidement devenu usant, absurde. Tout à l'heure, en entrant pour la première fois chez Stock, en y entrant vraiment, sans me limiter au guichet de l'accueil, il m'a semblé que c'était moi, cette fois, qui en franchissais le seuil, et non plus l'invisible rédactrice d'un journal disparu.
(qu'on ne se méprenne pas : j'aime l'invisibilité, par ailleurs)
(invisible et passe-muraille à volonté, ça me plairait !)
(en attendant, suis très heureuse, cachée dans la forêt)
6 commentaires:
tu vois, j'aime le boulevard Raspail, alors la rue de Fleurus, pour aller à la rue Jacob en passant ou pas par la rue des Saint Pères (ou par la rue du Dragon, j'aime son nom à celle-là), j'y passe, souvent, pour aller au quai Voltaire, en marchant, Sèvres Babylone et le tailleur Arnys (on ne dit plus ça), la librairie Gallimard, là, le fleuriste de la rue du Bac...
rue des Saints-Pères, moi je me souviens de boutiques de chaussures invraisemblables, objets SM plus proches de la soucoupe volante que de l'escarpin...
I know what you mean.
Longtemps comparse, invitée de l'ombre. À présent, bien obligée, marchant seule et seulement pour moi.
Il me faudrait moins d'états d'âme. Ou au contraire peut-être est-ce mieux comme ça.
Heureuse que tu puisses enfin parler de Franck, en parler ouvertement ici.
Merci Gilda (rien à voir mais j'ai lu Le sac à main, c'est bien...)
Bravo Anne ! Je suis très sincèrement heureuse pour toi !
Merci, Ouiza, et très contente que tu passes par ici ! A bientôt j'espère.
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