l'horloge de la gare de Chartres

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samedi 5 décembre 2015

De la ville au Loing #5

















Marcher dans les rues de Veneux sans commerce ni personne aux portes ou aux fenêtres, à peine un homme à ventre rond apparaît-il de profil qui bricole dans son garage. Marcher vite parce qu'il fait froid et ce sont les chats le vrai peuple de l'après-midi. 



De toute façon la nuit va tomber. Les photos de Veneux sont prises à la volée en pensant à ce qui s'appelle donc De la Ville au Loing. L'idée d'un texte se dessine, différent de ce qui apparaît ici, articles qui n'en sont que la trace. 
Différent ? Trace ? Peut-être. Peut-être seulement. Tout est encore envisageable comme le note Pierre dans son Journal des frontières à peu près au même moment. 




(les bords de Mathilde vont me servir d'appui, je le sais. Je ne voudrais pas le dire trop fort)



(ne pas insister non plus sur ce que le journal du son de Joachim offre de possibilités. Laisser agir)



Tout peut encore, tout peut toujours servir, jusqu'à la dernière minute. Ainsi l'arbre-voitures aperçu en redescendant vers la gare ou les petits carreaux du souterrain qui conduit de Veneux à Moret. Ou la passerelle au-dessus des rails, métal, peinture, surface qui s'effrite, matière détruite qu'on écrase du pied en franchissant les voies, qui retient et fascine. Ou la rue de Seine sans la Seine. Ou un tableau de Sisley dont il est question près d'une villa Bellevue. Ou une phrase trouvée en ouvrant un livre au hasard, que le contexte éclaire et éteint à la fois. Ou un puzzle en partage à la bibliothèque, que personne ne termine. Ou...



(malgré ce jour que je montre, l'ébauche apparaît mieux la nuit)

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