l'horloge de la gare de Chartres

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dimanche 13 novembre 2011

Autour de Franck journal, #2

(je n'ai aucune idée de la fréquence de ce nouveau journal) (celui de la parution de Franck, dans la ville haute, est en déshérence, il faut que je m'y attelle à nouveau...) (c'est fait, depuis)

Week-end de 11 novembre, Autour de Franck à peine paru et déjà il se passe des choses, non des moindres. Nous voici en vues fugitives, à Béthune vers la Grand place, lui et moi réinventés. Celle qui nous réinvente se nomme Christine Jeanney et j'ai toute confiance en elle. Je la suis à Wimereux, de nuit (n'ai jamais vu la nuit à Wimereux, ville quittée deux fois entre chien et loup) tandis qu'elle nous suit près de la rue d'Aire. Franck dix ans avant (Thierry à la gare de l'Est), puis dix ans après (Christine à Béthune) : les lieux ont pouvoir d'envoûtement.

"(...) Hôtel Le Vieux Beffroy, à l'angle de la rue Albert 1er et vers la rue Sadi Carnot j'avance, tour carrée rouge, je m'en souviens, la place pavée, l'impression vraie ou fausse qu'elle se décline au centre, centre, centre d'arrêt, justement, et c'est tout droit ou presque, au bout de la rue d'Aire, que Franck marche (...)"















Dans le livre (Franck) (rythmique du prénom, toujours), il manque sa voix, son corps, deux phrases le disent, dont Franck Queyraud s'empare à son tour. Cette impression de ne pas t'avoir vue depuis la fin du Mur de Berlin. Nous avions vu les Bad Seeds accompagnant Nick Cave. Il y avait une équipe de cinéma qui tournait un film avec une histoire d'anges écrit-il.

Tant de choses résonnent, alors.

Les mots découverts sur Twitter, l'émotion à la lecture de ce qu'écrit Pierre Ménard pour présenter Autour de Franck sur Liminaire, la critique (avec citations) de Brigitte Célerier sur Babelio, tout cela me pousse à actualiser la ville haute. La suite de la lecture audio est ainsi accessible ici depuis hier : un seul fichier son pour un personnage parasite, homme énigme, en métamorphose (homme qui dort, fait la manche, tue...) et une photo. Si l'on observe bien, sont inscrites sur plaques la rue de Paradis (Avant Franck) et celle d'Hauteville (juste après).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Malgré le tragique qui est le sceau de cette si courte vie, cette continuité à laquelle tu tiens le fait d'une certaine manière revivre, il y a là je trouve un honneur pour lui comme pour toi que je salue et une dignité qui, pourtant, est bien loin, il me semble, de ceux qui aujourd'hui tellement nombreux, dorment et meurent dans la rue... Tu vois, c'est aussi parce que tant de gens sont à la rue que l'Etat -et l'infâme minuscule qui prétend le conduire- ne joue pas son rôle. Cette histoire de Franck, plutôt marqué par un destin social terriblement actuel fait froid dans le dos, mais il y a vraiment un grand courage à tenir à bout de bras, comme tu le fais, et comme tous ceux que tu cites t'y aident, une histoire qui nous montre aussi, peut-être a contrario, qu'il sert toujours à quelque chose de se battre et de continuer à se battre encore contre l'arbitraire et la pesanteur sociale. Se battre, oui, avec la littérature, oui aussi. Alors on aura qu'un mot, pour toi, comme pour eux : bravo.

Anne a dit…

Merci pour ce très beau commentaire. Nous sommes bien d'accord (rôle de l'Etat, destin actuel...). Il y a, au fond, toujours quelqu'un à la rue dans ce que j'écris (squatteurs de Fenêtres, Franck, bien sûr, l'Irlandais chez toi puis dans les Oloé, et dans Décor Lafayette, même, ceux qui font la manche devant les grands magasins. Et ce, parce qu'il n'y a pas, pour moi, d'"autre côté", de frontière(la rue/pas la rue) : tous englobés.