jeudi 30 avril 2009

Villa Arpel : prolongation jusqu'au 31 mai




































Finalement, contrairement à ce que je croyais, la Villa Arpel ne quittera le 104 que le 31 mai et non le 3 comme prévu. C'est en tout cas ce qu'a annoncé le site de la mairie.

Message, par ailleurs, à ceux qui m'ont envoyé des photographies de fenêtres ces derniers temps : merci beaucoup. Promis, après le week-end je m'en occupe...

Sac à dos

Depuis quelques jours est paru, aux éditions Le Mot et le reste, une anthologie de poésie contemporaine pour lecteurs en herbe aux éditions Le Mot et le reste intitulée Sac à dos. Elle est préfacée par Jean-Michel Espitallier, texte qui donne envie d'y plonger sans peur. Antoine Emaz, Jacques Roubaud, Albane Gellé, Raymond Federman, Ghérasim Luca : cliquez sur le lien pour voir qui s'y trouve...

Et puis, oui, il y a trois trucs à moi : des "poèmes pour la route" (jamais trouvé d'autres mots pour les définir) venus d'un recueil inédit écrit il y a deux ans. Son principe : évoquer ce qu'un enfant assis à la place arrière d'une voiture peut voir, ressentir, imaginer lorsqu'il regarde par la vitre. Bien sûr, l'idée rappelle Fenêtres, mais le résultat est assez différent puisque le trajet, s'il débute en ville, se déroule surtout le long de l'autoroute. Il s'agit d'une sorte de rêverie devant un paysage quasi abstrait interrompue, de temps à autres, par quelques "événements" : le passage au péage, la vision d'un cimetière de voitures, etc. L'enfant est un enfant, mais c'est également un adulte traversé par d'anciennes réflexions, sensations venues de l'époque où il avait dix ans. Ce qui m'a intéressée, précisément, c'est cet entre-deux, ces instants perdus.

Ces trois poèmes sont : Mes intentions, qui ouvre le recueil ; La vitre, également situé au début de voyage ; enfin (Et puis / En ce qui concerne les nuages), presque en bout de parcours.

Poèmes pour la route, que j'imagine plutôt appartenir à la littérature jeunesse, est donc inédit. En partie parce que, comme tout le monde, je déteste chercher un éditeur pour mes textes ; en partie parce que malgré tout j'avais commencé à l'envoyer en lecture et qu'à l'époque il est paru trop "adulte" pour l'édition jeunesse que j'avais contactée, trop jeunesse pour mon éditeur. Sans doute est-il trop/pas assez quelque chose de toute façon (classique, ténu, narratif, régulier, cucul la praline, cochez la case...). Ce passage voix adulte/voix enfant d'un vers à l'autre c'est bizarre, d'accord, pas forcément harmonieux. Et rien de révolutionnaire là-dedans, tout à fait d'accord. N'empêche que je l'aimais bien, c'était affectif. Ai pas mal travaillé dessus, aussi, mine de rien.

Depuis, je ne l'ai pas relu, mais si vous avez envie d'y jeter un oeil, dites-le moi par mail et je vous l'enverrai. Dans l'idéal, s'il devenait un album illustré avec des photos (mais pas les miennes), ce serait bien.

mercredi 29 avril 2009

Nouvelles du front

Puisque vous êtes quelques uns, visiblement, a être passés ici hier lorsque je parlais des mal logés venus manifester au 104, voici quelques nouvelles. Très peu, car je n'ai pas appris grand chose de plus, autant le dire tout de suite.

Les mal logés en colère n'étaient plus présents aujourd'hui, en tout cas en nombre. Plus de CRS non plus, donc, bien sûr. Cependant, les entrées Curial et Aubervilliers ont été filtrées durant la journée sans qu'une explication écrite soit donnée aux visiteurs. C'était comme ça lorsque je suis arrivée à 10 heures. A 18 heures, nous étions toujours obligés d'emprunter les deux accès principaux "sécurisés" et non l'ensemble des portes.

Il paraît que le comité a obtenu un rendez-vous ailleurs et loin à l'heure même où Martin Hirsch devait intervenir sur le RSA à l'intérieur de l'établissement.

J'ai fait un petit tour sur le site officiel du RSA.












Quoi, j'ai mauvais esprit ?

mardi 28 avril 2009

Mal logés, suite

(suis partie à 17 heures, le collectif était toujours là)


De midi à 14 heures : l'espace privé de la salle 200.





















Sortie de l'espace privé, manif sous la nef Curial :


















atmosphère plutôt joyeuse au début



















puis au fur et à mesure ça change




































Mal logés en colère au 104

Ce n'est que ma vue, partielle, de ce qui se produit ici depuis midi, mais voilà : un groupe de "mal logés en colère" (slogan de leur banderole), en grande majorité des femmes, souvent avec enfants en bas âge, manifeste au 104 pour demander un toit.

Leurs slogans :

Solidarité avec les mal logés.
Un logement : pour qui ? Pour tous.
Mal logés en colère.


Ils sont entrés dans l'espace privé situé devant la salle 200, clos par des palissades, où se tenait aujourd'hui une réunion sur le RSA et les politiques d'insertion. Slogans criés au moment même où les participants à la réunion commençaient à manger, un buffet ayant été dressé à leur intention. Ont continué à manger, dos au groupe.

Ambiance plutôt joyeuse, cris et sifflets, chants. Grande énergie dans la scansion, la revendication.

Devant la porte de l'espace privé, la police en civil, les visiteurs, etc.

Après une occupation des lieux qui a duré au moins deux heures, peut-être plus (je n'étais pas là tout le temps), le groupe de manifestants a quitté l'espace privé et s'est installé dans la nef Curial (la partie du 104 sous verrière). Ils ont déployé leur unique banderole, ont continué, de temps à autres, à lancer leurs slogans. Ils ne sont pas très nombreux, quelques dizaines. Des femmes, des poussettes, quelques jeunes.

Les CRS débarqués il y a environ une heure, maintenant, et qui viennent de partir, étaient eux en nombre conséquent. Ils ont barré tous les accès de la nef Curial : côté Merle Moqueur, côté Maison des petits, côté salle 200, côté salle 400, et jusqu'aux écuries. Visiteurs bloqués, manifestants encerclés, activités suspendues. La tension est montée. Rien n'était plus joyeux. Tout le monde observait tout le monde, attendait.

Enfin les CRS sont partis, sous une brusque averse de grêle. Se sont protégés avec leurs boucliers pour traverser la cour et revenir aux cars longeant la rue Curial.

Photos suivent (mais pas de la grêle).

lundi 27 avril 2009

Le blog en journal ?

Viens de passer trois jours à Deauville, donc, comme certains ont pu le comprendre, pour le salon Livres et musique consacré au rock (j'y ai lu le début de mon livre sur les Cowboy Junkies). Et me suis posée la question, durant ces trois jours, des relations entre le blog et le journal (intime, on aura compris).

Rien ne m'agace plus, d'habitude, que ce cliché blog d'écrivain = journal intime, véhiculé par qui n'aime pas le Net, je pense, ou ne le connaît pas, en a peur, assertion qui sous-tend, sans trop s'en cacher, un mépris certain. Ecrivain alors égale narcisse, peu ou non publié, qui déverse sa bile ou cherche à se faire plaindre tout en racolant sur la Toile des lecteurs potentiels. Ecrivain = non écrivain. Voilà ce qui circulait tranquillement au Salon du livre (de Paris) l'autre fois... bref. Dix, vingt, trente exemples contraires viennent à l'esprit à la seconde, n'insistons pas.

Pour autant, même si je ne considère pas mon blog comme un journal intime mais, disons, comme un agrégat avec ligne directrice (le renouvellement du regard, etc.), j'ai eu la tentation pour la première fois ce week-end d'y poster un billet vraiment de ce style. Non pas mon vrai journal intime, qui ne regarde que moi si j'en tiens un. Mais une sorte de, parce que trop de choses se bousculaient et qu'un carnet, un cahier, ne suffisaient pas. Ce qui surgissait, c'est encore un besoin d'être lu qui d'habitude n'y est pas.

Ce billet, ç'aurait été dire autrement la même chose que ce qui est écrit pour soi, j'imagine. Pourquoi ne pas le faire ? Puisque Fenêtres est un agrégat, on peut lui adjoindre du journal intime, comme il y a de l'autobiographique dans le livre, du reste... Les frontières sont poreuses, et c'est ce qui m'intéresse. Mais non. Quelque chose retient.

C'est que d'habitude à la place j'utilise les photos, qui sont ensemble ouverture et armure. Je crois que c'est ça...

vendredi 24 avril 2009

Deauville


Avant-hier, à huit heures du soir il n'y avait déjà plus personne sur la plage.

Sorti Bougé(e) d'Albane Gellé de mon sac. J'en étais juste à ce passage :

"De mes petites expériences, je constate que chaque fois que je suis invitée en résidence, Liré Rennes Noisy à séjourner ou à dormir à rencontrer parler écrire, le cadre une fois posé les dates le projet tout parfait bien établi une sorte d'élan marche en arrière et c'est puissant dans le diaphragme je voudrais tout annuler désobéir m'échapper ne pas y aller rester chez moi maman. Mais je suis une femme ma petite cerise l'a dit alors je fais la peau à mes angoisses de gamine et avec l'air des habitudes et de ma bonne volonté neutre et tranquille j'y vais je fais tout presque comme prévu."

mercredi 22 avril 2009

La villa Arpel en entier

Résumé des épisodes précédents : la villa Arpel, personnage central de Mon oncle, est donc plantée au 104, dans la nef Curial, jusqu'au 3 mai prochain. On a pu découvrir ici un aperçu du montage et s'agacer sans doute de ne rien voir de plus le soir de l'inauguration...

La batterie fonctionne, la mémoire n'est pas encore pleine : en avant, donc, pour la prendre sous toutes ses coutures ! Sauf que... Ce matin en réunion, chacun s'accorde à dire que depuis une semaine les visiteurs mitraillent la villa Arpel et prennent tous la même photo en s'appuyant sur, devinez quoi, les cadres des fenêtres.
























C'est malin... je fais quoi, moi maintenant, hein ?









m'obstine sur les rayures, peut-être ?



mardi 21 avril 2009

Apparition du Merle

De merle, il n'y en avait qu'un jusqu'ici au 104 : noir et lustré comme il se doit (encore que), perché sur le toit côté 5, à tonitruer seul contre la rue - là j'invente, il entre dans le livre.

Depuis hier matin, apparition du Merle Moqueur côté Curial, librairie déjà connue des parisiens, ayant désormais une annexe dans le XIXe. De début janvier à ce jour, je ne sais combien de fois je suis passée devant les vitrines pour suivre la progression des travaux. D'abord à l'oreille, boutique cachée par de grands panneaux - essayer, du jardin, de deviner ce qu'ils faisaient, où ils en étaient. Puis un jour aperçu des lieux, de loin, de derrière la vitre, sol chocolat vite couvert de feutre pour ne pas l'abimer, premières étagères de bois clair.

Revoilà enfin ce sol somptueux qui donne le vertige, reflète le plafond dans une impression d'à l'envers, de creux, d'avancée vers les profondeurs - liée, tout aussi étrangement, à celle du flottement, de la marche au-dessus.


Librairie lumineuse, dont les grandes baies donnent sur une cour anglaise et laissent voir enfin quelques façades de la ville. Librairie pointue ET pour tous avec large place pour s'assoir, poésie et BD, théâtre, musique, essais and so, Albane Gellé mise en avant, Pluie et vent de Kiarostami, ou encore fort probablement (même si je n'ai pas vérifié), pour les 8-12 ans disons, mademoiselle Nini Patalo.












Le 104, quel que soit l'adjectif qu'on lui accole, n'a encore rien d'immédiat, tout le monde ici en convient. Le Merle Moqueur, lui, est évident tout de suite, comme s'il avait déjà une histoire (dans les lieux s'entend).

Pour ceux qui voudraient davantage de détails, voyez ici. Et comme le sol chocolat n'a rien donné côté image, il faut donc venir vérifier...

lundi 20 avril 2009

Fenêtres indiennes

























Dans le couloir du 5 la porte d'à côté donne sur un bureau où quelqu'un travaille.













Elle vous écoute parler de vos histoires de fenêtres, sourit, vous apprend qu'elle fait de la photo, cherche dans ses archives...




















Et voilà, ne reste qu'à admirer... Merci beaucoup à Juliette Alexandre pour ces images indiennes.

dimanche 19 avril 2009

gares

Bientôt de nouvelles fenêtres du monde entier et en attendant quelques-unes de ces gares où le train s'arrête à peine... Photos de derrière la vitre, vite prises, mal prises. Ces endroits où l'on ne mettra jamais le pied sont une obsession depuis la petite enfance : mourir sans (être entré là, avoir poussé cette porte, savoir ce qu'il y a dans cette chambre et ce que ça ferait d'y vivre, qui est cet homme de dos et comment il s'appelle, à quoi pense cette fille devant le passage à niveau...).










































samedi 18 avril 2009

au retour

Ne pas encore télécharger les rares photos prises ; Paris mouillé vu par la vitre du taxi (cadran de la gare de Lyon, de nuit, qui demeure inusable, un vrai signe d'accueil) ; faire le tour du Net mais pas trop ; tenter de ne pas laisser échapper trop vite les soirées de silence, les pas dans la neige ; avoir bien éloigné les halles, les verrières ; avoir envie de repartir (et ce sera vendredi, Deauville) ; avoir vu en une journée montagne campagne mer ville et penser à ce luxe.

mercredi 15 avril 2009

en altitude

blog en pause pour quelques jours : neige et ciel et montagne et terre et Kawabata et silence et creux et bosses et lire et regarder et loin et pentes et se prendre le vent de face

vendredi 10 avril 2009

Fenêtres de Grenoble

En mouvement, historiques, sous verrière... Vite vues, les fenêtres d'une ville dans laquelle on ne reste que quelques heures, dont on n'a le temps d'appréhender qu'une certaine douceur, peut-être illusoire.




































Partout, Stendhal, où il naquit, où il vécut : même son grand-père porte plaque. Parfois, Rabelais aussi, et quelques autres.

































Quand même, toujours les mêmes enseignes, les mêmes boutiques que partout : on est où ? A Grenoble ? Vraiment ? Alors, pour varier les plaisirs, ce magasin de chaussures et son nom franchouillard avec bottes vertes qui, à Hausmann, font chic.