Un petit gadget des Cowboy Junkies pour cette fin de dimanche...
dimanche 31 janvier 2010
samedi 30 janvier 2010
Franck, livre, lieux, site peut-être
Voilà, et même si plusieurs personnes vont encore se succéder pour le lire, dans la maison d'édition qui l'accueille, la troisième version de Franck sera la bonne, a priori. Quelque chose commence, la rédaction en elle-même se termine, il va être possible de passer à autre chose, accompagner ce livre autrement...
Depuis longtemps, je voudrais y consacrer un site à part, avec photos et texte intégralement lu à voix haute. Franck étant écrit non par chapitres mais par lieux, je voudrais placer en ligne un fichier son par lieu, en faire une sorte de feuilleton qui commencerait avant la parution du livre en septembre, se poursuivrait ensuite (le texte, lui, n'étant pas présent sur le site). J'ai commencé, suis allée prendre quelques photos. Mais le tout demande un temps fou, je ne sais pas si ça sera vraiment réalisable...
En attendant, depuis des mois, j'ai disséminé dans ce blog quelques allusions à ces lieux qui forment le livre. Jourdain, imaginaire, sur la page d'accueil en est une. On en trouve également ici, ici, ici et là encore. Certains textes accueillis dans la revue d'Ici là font également partie de la famille (des allusions) ; celui paru dans Dock(s) en 2008 aussi. J'en ai caché d'autres lors de mes lectures et projections au 104 et à la Bellevilloise. Etc. Je rêve de réunir tout ça un jour...
Quant à l'allusion principale, il s'agit évidemment du livre sur les Cowboy Junkies sorti en 2008, écrit à partir de Franck mais paru deux ans avant lui.
Quelque chose se noue, autre chose se dénoue. Une belle journée, en somme...
Depuis longtemps, je voudrais y consacrer un site à part, avec photos et texte intégralement lu à voix haute. Franck étant écrit non par chapitres mais par lieux, je voudrais placer en ligne un fichier son par lieu, en faire une sorte de feuilleton qui commencerait avant la parution du livre en septembre, se poursuivrait ensuite (le texte, lui, n'étant pas présent sur le site). J'ai commencé, suis allée prendre quelques photos. Mais le tout demande un temps fou, je ne sais pas si ça sera vraiment réalisable...
En attendant, depuis des mois, j'ai disséminé dans ce blog quelques allusions à ces lieux qui forment le livre. Jourdain, imaginaire, sur la page d'accueil en est une. On en trouve également ici, ici, ici et là encore. Certains textes accueillis dans la revue d'Ici là font également partie de la famille (des allusions) ; celui paru dans Dock(s) en 2008 aussi. J'en ai caché d'autres lors de mes lectures et projections au 104 et à la Bellevilloise. Etc. Je rêve de réunir tout ça un jour...
Quant à l'allusion principale, il s'agit évidemment du livre sur les Cowboy Junkies sorti en 2008, écrit à partir de Franck mais paru deux ans avant lui.
Quelque chose se noue, autre chose se dénoue. Une belle journée, en somme...
mercredi 27 janvier 2010
sans tête
Qu'avait-elle attendu, la femme sans tête de la rue des Envierges ? Qu'était-elle venue chercher, n'avait pas trouvé, et pourquoi au lieu de repartir, tête ou pas tête, avait-elle fini enfermée dans cette fausse boutique aux rideaux rayés crème ?
(car tout était faux)
(nous avions trop à faire, n'osions pas approcher mais c'était l'évidence, si l'on y pense)
Le décorateur avait ordonné : en devanture, patine, usure, peintures grattées ; que la vitrine évoque, subtile, le bois flotté des plages, les coquilles et galets ; élégance du gris bleu, du tombé des rayures (qu'un rideau de palace dissimule l'arrière-boutique). Et la femme sans tête, roide et noire, qu'on l'enferme, qu'on la bloque à la vitre : le contraste fera merveille. Quant aux clientes : comme elle attirées par le rêve d'un week-end balnéaire, par ce désir de ne croiser personne, de longer seules la jetée, sans masque, sans sourire, sans colère, elles pousseront la porte, paieront, disparaîtront de la surface du globe.
Nous étions absorbés, marchant vite, courant presque. Ne nous sommes aperçus de rien.
(car tout était faux)
(nous avions trop à faire, n'osions pas approcher mais c'était l'évidence, si l'on y pense)
Le décorateur avait ordonné : en devanture, patine, usure, peintures grattées ; que la vitrine évoque, subtile, le bois flotté des plages, les coquilles et galets ; élégance du gris bleu, du tombé des rayures (qu'un rideau de palace dissimule l'arrière-boutique). Et la femme sans tête, roide et noire, qu'on l'enferme, qu'on la bloque à la vitre : le contraste fera merveille. Quant aux clientes : comme elle attirées par le rêve d'un week-end balnéaire, par ce désir de ne croiser personne, de longer seules la jetée, sans masque, sans sourire, sans colère, elles pousseront la porte, paieront, disparaîtront de la surface du globe.
Nous étions absorbés, marchant vite, courant presque. Ne nous sommes aperçus de rien.
mardi 26 janvier 2010
Pendant le week-end
il y en a qui s'instruisent, voyez ici (et qui en profitent même pour me prendre en photo non loin d'un certain V.P - au coeur de l'actualité, nous étions, samedi dernier, si, si !)
Ce matin
Ce matin tandis qu'il commençait à bruiner sur Paris, je suis allée une dernière fois à la Bellevilloise ranger le bureau, reprendre mes affaires.
Descendue à l'arrêt Pyrénées Ménilmontantj'ai photographié ce qu'on voit, dans la rue, d'évidence, et que jusqu'ici j'avais évité.
Et aussi, ce que je n'avais pas assez regardé.
La rue Boyer était déserte. J'ai longé le café des sports, le restaurant qui a changé de propriétaire et de couleur durant ma résidence
et je suis entrée dans la Bellevilloise. En montant les marches pour me rendre au loft, je suis passée devant la première loge, celle qui aurait dû me servir de bureau et qui ne l'est pas devenue (une histoire de fissure). Surprise :
(vous voyez un bureau comme moi, non ?)
Dans le loft, les chaises du meeting du P.S, samedi, étaient toujours là, sages et seules : pliantes pour les spectateurs, arrondies pour les orateurs.
(vous voyez un bureau comme moi, non ?)
Dans le loft, les chaises du meeting du P.S, samedi, étaient toujours là, sages et seules : pliantes pour les spectateurs, arrondies pour les orateurs.
Je suis montée sur la mezzanine, ai déplacé un fauteuil qui bloquait l'entrée de "mon" bureau
(ce n'était déjà presque plus mon bureau)
et j'ai commencé à ranger. Il y avait peu à faire : détacher du mur les textes (Sarraute, Fellini, Perec...) lus lors de la visite guidée en octobre ; nettoyer la cafetière et la mettre dans un sac, etc.
Bien entendu, j'ai pris une fois de plus une photo de la vue, et comme j'avais un nouvel appareil, muni d'un zoom plus puissant que le précédent, j'ai zoomé :
Photographié encore des livres donnés par Lya :
Et enfin, partout dans le décor, cette petite clé que j'allais rendre :
(ce n'était déjà presque plus mon bureau)
et j'ai commencé à ranger. Il y avait peu à faire : détacher du mur les textes (Sarraute, Fellini, Perec...) lus lors de la visite guidée en octobre ; nettoyer la cafetière et la mettre dans un sac, etc.
Bien entendu, j'ai pris une fois de plus une photo de la vue, et comme j'avais un nouvel appareil, muni d'un zoom plus puissant que le précédent, j'ai zoomé :
Photographié encore des livres donnés par Lya :
Et enfin, partout dans le décor, cette petite clé que j'allais rendre :
lundi 25 janvier 2010
crossroads/10
Des livres et des projets qui se croisent, tel est le thème de cette rubrique dans laquelle on apprendra que Fenêtres /Open space (le livre) est toujours bien en vie, il voyage, même : mentionné lors d'un atelier (un workshop, plus exactement) de Pierre Ménard aux Beaux Arts de Valence le 11 janvier dernier, il fait l'objet, cette semaine, d'un cours donné à des étudiants de l'université de Grenoble et sera bientôt mentionné dans un article de critique génétique (j'en reparlerai mais ces échappées, vraiment, quel bonheur) ; Cowboy Junkies, lui, devrait à nouveau pointer son nez en librairie en juin pour une ou deux lectures ; quant à Franck (mon prochain livre, surnommé par certain l'Arlésienne), j'en lirai probablement quelques extraits au printemps, en mars, en mai, ici et là, avant sa parution en septembre. Pour l'instant : fin de la troisième (et dernière, j'espère !) salve de corrections.
Cette semaine signe également la fin de ma résidence à la Bellevilloise (officiellement : jeudi). J'y ai fait des lectures, une visite guidée, mené des ateliers d'écriture, pris des photos, j'en ai découvert l'histoire ; j'y ai vu, sur grand écran, projeté pour moi seule, Daguerréotypes d'Agnès Varda ; ai écrit dans un bureau loge ; assisté à une soirée (sage) dédiée à Nick Cave et à une exposition de peinture ; découvert des nains de jardin par dizaines dans le club ; ai marché sur un écran 3D vertical et horizontal ; trouvé une porte qui donne sur du vide ; suis entrée plusieurs fois dans les vestiaires sans vêtements ; suis montée sur le toit ; ai fait le tour du quartier ; ai pensé plus d'une fois à tout ce que je ne dis pas ici.
Et maintenant, quoi ?
Maintenant ma résidence numérique continue sur mélico : des oloé tous les 20 du mois. J'ai hâte d'écrire le prochain.
(photos : Jourdain vu de haut ; mon bureau à la Bellevilloise ; fenêtres de la rue des Pyrénées par PdB)
Et maintenant, quoi ?
Maintenant ma résidence numérique continue sur mélico : des oloé tous les 20 du mois. J'ai hâte d'écrire le prochain.
(photos : Jourdain vu de haut ; mon bureau à la Bellevilloise ; fenêtres de la rue des Pyrénées par PdB)
dimanche 24 janvier 2010
croisements
Merci beaucoup à Magali Brénon et à Marie-Céline Siffert pour cette lecture d'hier. J'espère que nous renouvellerons l'expérience bientôt....
Je remercie également à la Bellevilloise, grâce à qui cette lecture a pu avoir lieu dans de bonnes conditions malgré la concurrence (qui n'était pas dans la même salle, tout de même...) ! Et merci, bien sûr, à ceux venus nous écouter. On peut en retrouver certains ici, en déroulant la page...
(la photographie est d'Alain Pierrot)
Je remercie également à la Bellevilloise, grâce à qui cette lecture a pu avoir lieu dans de bonnes conditions malgré la concurrence (qui n'était pas dans la même salle, tout de même...) ! Et merci, bien sûr, à ceux venus nous écouter. On peut en retrouver certains ici, en déroulant la page...
(la photographie est d'Alain Pierrot)
vendredi 22 janvier 2010
Dernière lecture à la Bellevilloise : c'est demain !
Samedi 23 janvier, 16 heures, dans la halle aux oliviers (que voici)
je vous invite à me retrouver pour une dernière lecture à la Bellevilloise en compagnie de Marie-Céline Siffert et Magali Brénon
(que voilà).
Nous lirons toutes trois des textes inédits, que nous "croiserons" (vous verrez).
Marie-Céline (auteur de Monsieur en extase sur la couverture, paru en 2008 aux éditions Jacques Brémond) lira des extraits de son nouveau texte poétique, intitulé La Lumière était bonne ; Magali (auteur de J'attends Mehdi, paru l'an dernier aux éditions Le Mot et le reste) lira, elle, des extraits de Never on such a night..., le roman qu'elle est en train d'écrire. Quant à moi, j'ai choisi des extraits de différents textes (dont Dita Kepler, livre pour lequel j'ai été prise en résidence, et Franck, qui paraîtra en septembre) ayant pour thématiques principales la vitre, la transparence, le décor (sans blague...).
Petite précision pour ceux qui sont venus à ma précédente lecture : le passage de Dita Kepler que j'ai choisi de présenter est la suite de celui que j'ai lu la dernière fois, dans lequel Dita assistait à une performance chorégraphique avec journaux froissés, tulle, bancs. Cette fois, elle va prendre de la hauteur...
Et une chose encore : derrière nous, vous pourrez voir des photographies de paysages prises par Magali Brénon (en bonus, une petite exposition, donc). L'entrée est, bien entendu, libre et gratuite, et la lecture en tout devrait durer une quarantaine de minutes.
A demain !
(la photographie de Marie-Céline Siffert est de Brigitte Palaggi)
Petite précision pour ceux qui sont venus à ma précédente lecture : le passage de Dita Kepler que j'ai choisi de présenter est la suite de celui que j'ai lu la dernière fois, dans lequel Dita assistait à une performance chorégraphique avec journaux froissés, tulle, bancs. Cette fois, elle va prendre de la hauteur...
Et une chose encore : derrière nous, vous pourrez voir des photographies de paysages prises par Magali Brénon (en bonus, une petite exposition, donc). L'entrée est, bien entendu, libre et gratuite, et la lecture en tout devrait durer une quarantaine de minutes.
A demain !
(la photographie de Marie-Céline Siffert est de Brigitte Palaggi)
jeudi 21 janvier 2010
Ecrire à la Bellevilloise ? (Non)-réponse sur mélico
Le quatrième oloé vient de paraître : il s'intitule Dans la loge/dans le bureau et il évoque la pièce que la Bellevilloise a mise à ma disposition durant quatre mois pour me permettre d'écrire. Au moment de la quitter, l'idée de déplacer cette résidence "en dur" vers les pages de mélico ne me déplaît pas, je l'avoue...
J'ai vraiment commencé à écrire ce texte dans la loge (dans le bureau) de la Bellevilloise, mais lorsqu'il a fallu y travailler un peu plus sérieusement, je n'y ai plus mis les pieds pendant quinze jours : c'est presque toujours à distance que l'identification aura fonctionné.
Et il est bien possible que le bureau (la loge) lui (elle)-même, on ne les voit vraiment sous forme de photo qu'une fois le trait tiré (sur mélico, il / elle n'apparaît pas en entier).
En attendant : une chaise rouge, stable et solide, chaise de théâtre. Et la chaise bleue, trouée, fragile, chinée pour écrire ou pour faire joli (décor, décor, oui) : deux versants d'un même travail.
samedi 16 janvier 2010
ligne blanche
résidences, suite et fin
Deux dates qui concernent mes deux résidences, la "virtuelle", la "réelle" : tout d'abord, mercredi 20, parution de mon quatrième oloé sur mélico. Il concernera la Bellevilloise, où justement je ferai samedi 23 ma dernière lecture en compagnie de Magali Brénon et Marie-Céline Siffert. Cette lecture à trois aura lieu à 16 heures dans la halle aux oliviers et nous aurons de la concurrence (!) dans le loft situé au-dessus puisqu'en même temps se déroulera un meeting du PS : foule probable un peu partout, comme lors de la visite guidée, j'imagine. Venez donc nombreux nous soutenir !
Marie-Céline, Magali et moi sommes en train de mettre au point notre lecture, où nous entrecroiserons des textes inédits, un peu comme nous l'avions fait à la Lucarne des écrivains l'an dernier. Pour ma part, je proposerai un montage de plusieurs textes, dont Chambre close, 105 ans remanié, un extrait de Dita Kepler, un ou deux extraits de Franck...
Une précision : la "fin" concerne la résidence à la Bellevilloise. Celle de mélico se poursuit encore quelques temps !
Marie-Céline, Magali et moi sommes en train de mettre au point notre lecture, où nous entrecroiserons des textes inédits, un peu comme nous l'avions fait à la Lucarne des écrivains l'an dernier. Pour ma part, je proposerai un montage de plusieurs textes, dont Chambre close, 105 ans remanié, un extrait de Dita Kepler, un ou deux extraits de Franck...
Une précision : la "fin" concerne la résidence à la Bellevilloise. Celle de mélico se poursuit encore quelques temps !
mardi 12 janvier 2010
105/104
Je l'avais vieilli, lui avais inventé une vie, l'avais imaginé non pas à l'étage du dessus mais dans un immeuble le long de la ligne 2 (comme la Femme au petit renard de Violette Leduc) : il n'avait pas 105 ans, mon voisin, mais 104, et voilà qu'il est mort hier, juste après son admission à l'hôpital.
dimanche 10 janvier 2010
Martine Sonnet chez mélico
Oyez, oyez : depuis le 10 janvier, Martine Sonnet est en résidence sur mélico. Durant six mois, nous allons pouvoir l'accompagner dans les voyages, les déplacements à travers la France que son premier livre, Atelier 62, l'a conduite à faire ces deux dernières années. Un vrai bonheur de lecture (avec photos), courez-y !
Je suis évidemment très heureuse de l'avoir pour voisine dans la rubrique création contemporaine du site. Voici comment les choses vont se passer : les textes de Martine apparaîtront le 10 du mois, les miens (les oloé) le 20.
J'en profite pour remercier Pierre Cohen-Hadria et Hélène Clemente de leur accueil, de leur attention... tout ça, quoi. Merci mélico.
(on aura reconnu, en clin d'oeil à Martine, une photo de la gare Montparnasse)
vendredi 8 janvier 2010
D'en haut
C'est une fenêtre dont il n'y a, a priori, rien à dire. Fenêtre d'un studio donnant sur une cour noire, pavée, la concierge y traîne ses poubelles dans un raclement de métal. Enfant, quand elle s'y penche elle entend sa mère ordonner, souffle court : pousse-toi de là vite tu vas tomber. C'est une fenêtre qui ne sert à rien d'autre qu'à se pencher, il n'y a rien à voir, c'est noir quels que soient le jour et l'heure. Sur le mur d'en face, image d'Epinal demeurée monochrome, de longues traces de suie ; des cheminées fragiles ; un ciel dont la couleur n'a aucune d'importance.
Rideau.
Dans la pièce, elle regarde longuement une photo de calendrier : c'est, s'étirant sur dix centimètres, le château de Chambord illuminé, de nuit ; ou Chenonceau peut-être et son double troublé dans le fleuve qu'on devine. Ce sera là, chez elle, décide-t-elle à cinq ans. Il suffira de se concentrer, de le fixer bien droit pour entrer dans le paysage.
(atelier d'écriture mené à la Bellevilloise en décembre 2009 / fenêtre rue de Ménilmontant, Paris)
Rideau.
Dans la pièce, elle regarde longuement une photo de calendrier : c'est, s'étirant sur dix centimètres, le château de Chambord illuminé, de nuit ; ou Chenonceau peut-être et son double troublé dans le fleuve qu'on devine. Ce sera là, chez elle, décide-t-elle à cinq ans. Il suffira de se concentrer, de le fixer bien droit pour entrer dans le paysage.
(atelier d'écriture mené à la Bellevilloise en décembre 2009 / fenêtre rue de Ménilmontant, Paris)
jeudi 7 janvier 2010
choses à dire à propos de la Bellevilloise
Pour faire suite à la petite liste de choses à dire à propos du 104 que je proposais ici-même l'an dernier, et parce que ma résidence à la Bellevilloise se termine à la fin du mois, pourquoi ne pas renouveler l'exercice ? Disons par exemple que...
La Bellevilloise a plusieurs adresses : elle se trouve au 19 rue Boyer (club, halle aux oliviers) mais également au 21 (forum, loft). Au 23 c'est la Maroquinerie, ex-Bellevilloise du temps de la coopérative. Au 27 c'est écrit "Bellevilloise", mais ce n'est plus la Bellevilloise depuis longtemps.
La Bellevilloise n'est pas ouverte en journée aux visiteurs, sauf le week-end.
L'autre nom de la Bellevilloise est : labyrinthe. Escaliers, cloisons et terrasses, passerelles, couloirs et mezzanines, plusieurs itinéraires sont possibles, il faut du temps pour se repérer.
La Bellevilloise s'est souvent métamorphosée : coopérative ouvrière, puis bâtiment administratif, puis squat, puis salle(s) de spectacle(s).
La Bellevilloise aime le décor : on croit que tout est d'origine, or tout a été chiné (aux puces, ailleurs...). Trois ans plus tôt, la halle était un garage, etc.
La Bellevilloise aime la verdure : vrais arbres, fausses fleurs, fausses pelouses...
La Bellevilloise aime que dans chaque espace coexistent une scène, un écran, un bar et que tout soit modulable.
A la Bellevilloise on trouve : des concerts, des fêtes, un brunch, un marché bio, un restaurant, des expositions temporaires, des cours de danse, une émission de radio, des meetings politiques, des séries télévisées en tournage, des salons, des débats, des cocktails chers.
Le matin, à la Bellevilloise, on croise les femmes de ménage, les régisseurs, le menuisier dont l'atelier est situé en face (rue Boyer encore).
La Bellevilloise est toujours en travaux : escalier, ascenseur, terrasse à venir.
Le sol de la Bellevilloise est parfois...
fluctuant.
L'oloé 4 parlera de la Bellevilloise.
samedi 2 janvier 2010
résolue
à voir du pays - à ne pas laisser faire - à trouver le temps - à changer de saison - à rire - à ne pas y croire (C'est à n'y pas croire, on dirait qu'elle va parler - Mais je parle !) - à trouver du neuf - à refuser la peur - à lâcher du lest - à aller chercher - à prendre comme ça vient - à croire que ça marche - à ne pas marcher - à perdre son temps - à changer d'avis - à tout se permettre - à s'en foutre un peu - à ne pas oublier - à laisser en route - à se souvenir - à mettre en commun - à goûter à tout - à ne pas s'affoler - à fermer la porte - à regarder mieux - à ne penser à rien - à rêver - à dormir - à faire de la musique - à choisir - à ne pas choisir - à apprendre encore
à lire, à écrire, à jeter un oeil par la fenêtre de la cuisine, un billet d'avion ou de train en poche.