jeudi 29 décembre 2011

Crossroads/16















Croisement qui se ferait, cette fois, en un lieu précis : la place de la bataille de Stalingrad, à Paris, au-dessus de laquelle passe la ligne 2 (reprendre le métro pour aller travailler en 2012 ? la question se pose), centre du 103 bis, ce texte corrélé à Fenêtres open space dont le début va paraître dans le nouveau numéro de la revue d'ici là ; point de départ du "décor" écrit cette année, Décor Lafayette, allez, disons, roman, en retravail (préciser, ajouter des repères, voir si l'on coupe, etc). 

Fiction : 
dans Décor Lafayette, au lieu de se rendre à Haussmann on pourrait bifurquer, tourner à droite, passer devant la gare du Nord, ça donnerait Franck
On se fierait à la structure, à l'avancée du personnage, sans lien vers les grands magasins : ça deviendrait Dita Kepler.
On réduirait le grand mag à de simples boutiques, le boulevard à la rue : Décor Daguerre apparaîtrait.
On reviendrait sur nos pas, suivrait une femme au lieu d'un homme, abandonnerait la rue pour le canal de l'Ourcq : tu n'es jamais seul/e dans la nuit, entendrait-on après un concert au 104.
Ou encore, partant de Stalingrad mais décidant de se fier au panneau "Parc de la Villette Sud" au lieu de "Gare de l'Est Gare du Nord République Châtelet" (itinéraires inscrits, proposés au début de DL), arriverait-on près de la Grande halle, The Trinity Session, l'album des Cowboy Junkies en tête.

Fiction en extension, dans ce que j'en espère, du moins - imaginer un jour pouvoir tout réunir, sans rien clore.

jeudi 22 décembre 2011

Le décor en pause


parce que le décor cent fois de suite risquerait de lasser un peu
parce qu'il est bon de faire une pause et que, pendant la pause, je vais continuer à retravailler ce texte 
DL reviendra après les fêtes
à bientôt

Décor Lafayette #15















Repère : la place de la bataille de Stalingrad à Paris d'où l'on part pour se rendre aux grands magasins


ceux qui mangent en marchant, celle qui roule son caddie, ceux qui poussent leurs affaires, les coquettes, les hagardes, les sportifs, les fumeurs 

mercredi 21 décembre 2011

Décor Lafayette #14
















Y aurait-il du danger, du risque dans ces lieux ? (il ne s'agit pas de polar) 

mardi 20 décembre 2011

Décor Lafayette #13
















Je brille, je coupe, raye et blâme, sectionne. Je fais parure à moi seul, j'ornemente et j'aveugle, dis que je m'appelle beauté, on me croit. 

lundi 19 décembre 2011

Décor Lafayette #12
















Une question, une réponse : la vendeuse se baisse, se relève. Elle expose, justifie, replie le papier de soie, présente ses excuses. Derrière le sourire on cherche l'agacement : il y est, mais indétectable. Prendre en faute la fille, accentuer le rictus ce sera tout le jeu. Exquis programme.

dimanche 18 décembre 2011

D'ici là en écoute



















C'est avec un très grand plaisir que j'ai découvert hier la mise en ligne, par Pierre Ménard, des enregistrements  des textes lus le 15 octobre dernier au salon de la revue, lors de la présentation de d'ici là par Joachim Séné. Ils se trouvent dans la rubrique Poésie sur écoute du site de Pierre, Liminaire. On peut y découvrir l'ensemble des textes (durée : 25 minutes) ou écouter chaque son en lisant, si l'on veut, le texte en question. 

Mon idée, lorsque j'ai effectué cette sélection, fut de choisir des textes parus dans chaque numéro de la revue tout en faisant entendre des voix différentes les unes des autres. Textes liés entre eux, me semble-t-il, par l'idée de traversée et le souci du rythme ; textes que j'aime et que j'espère, ainsi, faire mieux connaître.

On y trouve : une demi-pénombre, un trait de bitume noir, des lièvres poétiques, des pensées rapides, du silence parasité par le bruit, des ondes, du papier froissé, un jeu de paravents, une force irrésistible, un scribe et sa femme, un noisetier, le pain et le journal, la ligne d'horizon. Et j'ajoute ici, en guise de jeu de piste, le montage photo de l'un des auteurs.

vendredi 16 décembre 2011

Décor Lafayette #11















Repères : l'entrée en sous-sol, la jonction métro/grand magasin, les escalators

Tapis roulant ? Ah non. Pas encore. Lui rappelle ce cri, cette crise dans le métro tout à l'heure : assez.

jeudi 15 décembre 2011

Décor Lafayette #10



















grincement de tourniquet et pas sur talons hauts qui martèlent, rythment, une phrase détonne "Allez on y va" et bip de la machine, rire aigu d'une jeune fille

mercredi 14 décembre 2011

Décor Lafayette #9















Au carrefour Louis Blanc, on pourrait hésiter, prendre à gauche vers la gare de l'Est, il y aurait à faire. Mais si c'est vraiment le grand magasin qu'on réclame, alors il faut poursuivre

mardi 13 décembre 2011

Décor Lafayette #8
















Postulat : la maison est une femme, nue, cachée dans l'herbe du jardin. Un chapeau ombre son visage. Son sourire, trait rouge sur trait blanc, dessine un triangle.  

lundi 12 décembre 2011

Lundi, jour de Dita Kepler









































































































Je l'ai cherchée, l'ai retrouvée à l'endroit où je l'avais laissée - sur la simplicité elle m'a dit quelque chose. C'était jour de marché, lundi. Suis entrée dans la troisième ville (une ville / un pont / une ville / des allées / une ville), elle m'attendait, nous avons traversé. En face, une marchande de visages dont je ne parlerai pas ici ne proposait que du sucre, des vêtements de poupées. Dita et moi sommes parties poches vides, sans ancêtres à collectionner - c'étaient ces visages, que nous aimions acheter.

Auparavant, elle avait dû quitter l'impasse. Quelques mois plus tôt, elle avait commencé d'y parler avant de s'arrêter net (résister au bruit du périphérique mais pas en rajoutant du bruit, avait-elle expliqué : je crois qu'elle mentait). Je pensais que depuis elle s'était réfugiée dans une arrière-salle, dans la rue en pente avant les grandes tours. Non. J'ignore ce qui lui a fallu de force pour venir à moi, s'extirper des lieux. 

Nous avons fui la troisième ville. C'était la deuxième qui nous importait. 
Rue déserte, pub lounge. Ca sentait la banque, c'était exotique. Nous nous sommes lassées.

En retrouvant le carrefour, les trottoirs, la foule, nous avons compris : c'était des adieux, des au-revoir au moins, qu'on exigeait de nous (décor et jeux de piste, so long). Plus on avançait, plus vent, froid, fatigue la jetaient dehors. Un avatar, pourtant, ça ne ressent rien ?

Que faire ? Je ne savais plus.

Puis il s'est passé quelque chose. Rester et partir est devenu possible. 
Dita Kepler s'est reconstituée. 
Hop. Envol.
Qu'on ne me transforme pas en bruit, a-t-elle demandé.
Très bien. C'est noté.

Décor Lafayette #7















repère : enfant oublié au rayon fast food

Le petit se dit que c'est le moment de se tenir au plus près, d'aller vérifier s'il y a une prairie à travers les vitres

dimanche 11 décembre 2011

Ce serait

liberté totale, pas de compte à rendre, rien 
rien à soumettre au jugement d'autrui 
ni au sien 
(surtout au sien ? c'est bien possible)
avancer sans savoir sans conscience de cette avancée si quelque chose au bout 
(qu'est-ce que c'est que cette construction passive ?) 
apparaîtra
(apparaîtra ? car c'est magique ? non)
sans savoir, donc, si l'on aura ou non fabriqué quelque chose à la fin 
à la fin 
soyons simple
ce serait bien s'en foutre 
et avancer

un lieu un temps donné et tout le reste autour

cela s'appelle Dita Kepler
c'est demain

vendredi 9 décembre 2011

Décor Lafayette #6












Tu oublieras chaque mot pesé par le grand magasin, même le plus simple.

jeudi 8 décembre 2011

Décor Lafayette #5















château-fort château de princesse chapiteau de cirque bottes de sept lieux banquise bois d'ébène mer bateau de pirate

mercredi 7 décembre 2011

Décor Lafayette #4















que le décor fasse tuteur, freine la chute, c'est tout ce qu'on lui demande

mardi 6 décembre 2011

Décor Lafayette #3



















repères : XVIIIe siècle - vendre des marchandises, exposer des monstres (ici, une géante)

qu'a-t-elle pu vivre avant d'arriver de sa Prusse, d'être installée dans le camp des Tartares, place du Palais Royal ?

lundi 5 décembre 2011

Décor Lafayette #2















De la douceur ou rien que le tumulte, grondement, s'évanouir de fatigue dans les escalators, trop de tout et d'ennui ? 

dimanche 4 décembre 2011

Décor Lafayette #1

J'entame aujourd'hui (peut-être) une nouvelle série sur ce blog : cent phrases, ou fragments, tirés de Décor Lafayette, le premier de trois textes consacrés à la notion de décor. C'est une expérience, je ne sais pas encore si j'irai au bout, si je tenterai ou non le rythme quotidien, comme le fait par exemple Christine Jeanney avec ses Todo Listes.

Ces phrases ne se suivront pas et pourront provenir de n'importe où dans le texte (je ne l'indiquerai pas). Si je peux, j'essayerai de leur joindre, à chaque fois, une photo. Cela n'est pas certain non plus.

J'ai l'impression depuis quelque temps que Décor Lafayette, pour exister, devra se présenter sous plusieurs formes, qu'il est même fait pour ça.

Voici donc l'une d'entre elles.
Essayons.

(et un jour, à force d'extensions, transformerai ce blog en site, oui, il le faudra bien !)

*











Noir et blanc, avec hachures grises pour figurer les creux (la reproduction est mauvaise), il aligne six étages, un sous-sol, des combles, deux coupoles parallèles qui dominent les entrées où se pressent des hommes en habit, des femmes en crinolines suspendus dans le vide.

jeudi 1 décembre 2011

Matin et soir

Demain, le matin, ne pas savoir ce qui se dira à l'université de Limoges sur Franck lors du colloque franco-italien "Espaces urbains et périurbains dans le récit contemporain 1989-2010", en avoir simplement une petite idée.




(Par les lieux receler, déceler : Anne Savelli, Franck (ou la poésie), tel est le titre de l'intervention de Chetro de Carolis,  de l'université de Rome La Sapienza, eh oui )






elle sait, je crois, où j'ai caché les alexandrins



















Le soir, ne pas savoir s'il faudra lire ou non Tu n'es jamais seul/e dans la nuit à la librairie Longtemps, à Paris ; savoir, cependant, qu'on y sera














entre temps...


merci à Annalisa Bertoni de l'université de Limoges
Gilles et Olivier d'Antidata
ainsi qu'à Gilda