jeudi 25 août 2011

Deux semaines et puis

quelques cartes me parviennent encore


















sur sèche-linge rouillé



















avec manuscrit














avec mes propres livres, aussi, il fallait que ça arrive (document dans l'ordi, exemplaire publié) : on se relit pendant qu'on écrit et l'on se relit ensuite, différemment bien sûr, quand le contrat est signé, le texte paru, lu par d'autres et parfois commenté - on se relit s'il y a un projet de lecture publique ou autre événement, pas vraiment parce qu'on est fasciné par son oeuvre, c'est certain !
Relecture écriture avancent chez moi d'un seul pas. Il me serait impossible de pondre dix, cent, deux cents pages et de ne les relire qu'à la fin. Parce que ça n'avance pas comme si c'était de la prose ("pure et dure"), par méfiance envers le premier jet, par besoin de se rassurer, comme on préférera. D'où ma difficulté, entre autres, à écrire des cartes postales...

Ou alors peut-être faire comme Pierre Ménard, qui a placé ici le verso de celles qu'il m'a envoyées.

jeudi 18 août 2011

Eux vingt















Il en manque au moins un mais je suis partie, ne sais ce que le #jeunefacteur dépose dans ma boite aux lettres ces jours-ci. En attendant, pourquoi ne pas parler des vingt qui m'ont expédié quarante-neuf cartes postales en quinze jours ?

Il  a d'abord, celle qui m'a envoyé quinze cartes, dûment numérotées : marais salants, grande forge, Alhambra, viaduc, tableaux de Bosch et Braque, cheval chinois de Lascaux, Jugement dernier, Côte d'Azur, Berlin, chaussures, bols impériaux, mine de plomb et huile sur toile, clématite rose enfin. Autant de territoires qu'elles m'offre en partage. Les lire, les relire va sans dire.

Il y a celle qui se plaint de la laideur des cartes de sa ville et m'envoie un bel oloé.
Celle qui reste à Paris, me poste sa bib de jour, de nuit, des fenêtres et, sur la dernière, inscrit un twit avec un lien.
Il y a celui avec lequel je n'échange qu'en 140 caractères, qui m'écrit une carte à l'envers.
Celui qui me parle écriture et nage.
Celle qui m'envoie le Sapeur Camember.
Celle par laquelle la Part-Dieu devient montagne.
Celui qui me raconte une histoire en plusieurs cartes, mais il en manque encore, le puzzle n'est pas complet.
Celle qui m'envoie un marque-page, ne signe pas, mais je reconnais l'écriture en comparant avec la carte qui l'accompagne.
Celle qui me donne une carte-poème, un opéra et le Monoprix.
Celui qui signe de ses initiales.
Celui qui garde son pseudo Twitter et m'envoie le Col des Annes.
Celui qui m'adresse trois cartes de Basquiat, texte magnifique, et timbres aussi. 
Celles qui m'auraient de toute façon envoyé une carte de Sicile.
Celui qui fictionne (oui non peut-être) la Picardie.
Celle qui me vante le Cotentin.
Celle avec laquelle j'échange des souhaits, par carte, par twit.
Celle qui m'envoie, entre autres, le soldat inconnu, sa femme, ses cinq enfants.
Celui qui, indirectement, m'a inspiré cette #lubie, fabrique la carte qu'il m'adresse, invente un personnage, joint sa photo, m'incite à écrire la suite de l'histoire (ou veut que je l'incite à l'écrire ?) et me demande une réponse par mail.

lundi 15 août 2011

Deux semaines de cartes postales

Quelques jours avant le 1er août, j'ai envoyé un message sur Twitter expliquant à mes abonnés que j'avais envie de recevoir des cartes postales entre le 1er et le 15 du même mois. Il s'agissait de "vraies" cartes, indiquais-je, ce qui sous-entendait sans lien, sans gif animé, écrites à la main et envoyées à mon adresse postale, précisée sur demande en message privé.
Ce qui, en langage Twitter, donnait : 

a tout à coup envie de recevoir des cartes postales (des vraies ;-) et ce, durant les deux premières semaines d'août #lubie

Message envoyé dans l'après-midi, repris le soir : 

réitère sa demande de l'après-midi : recevoir des cartes postales les 2 premières semaines d'août (adresse en DM) #lubie #parismorneplaine

J'avais indiqué qu'il s'agissait d'une lubie parce que je n'avais aucune idée de ce que je ferais de ces envois. Je pensais évidemment informer les expéditeurs de la bonne réception de leur carte, via message privé toujours, mais c'est tout. Enfin... je me doutais que j'en tirerais peut-être quelque chose (comprenez : en ligne), mais je ne savais pas quoi et ne voulais pas y penser, trop occupée par le texte que j'écris en ce moment.

L'expérience n'est pas terminée, lenteur de la poste oblige. Mais puisque je voulais recevoir les cartes entre le 1er et le 15 août, autant ne pas attendre celles qui arriveront demain ou les jours suivants : je les ajouterai à ce billet au fur et à mesure, voilà tout.














Le premier jour, je n'ai pas reçu de carte, ce qui est assez logique. Par contre, une dizaine de personnes m'a proposé de m'en envoyer, chiffre au-dessus de mes prévisions et qui m'a fait plaisir (depuis, cinq autres de mes followers, je crois, ont rejoint les premières recrues). J'ai eu envie de marquer le coup, même sans carte. Mais comment faire part de cette absence ? J'ai décidé de photographier chaque jour les cartes reçues et le(s) livre(s) consultés ou lus.
J1 : pas de carte, mais un roman policier trouvé l'an dernier sur une étagère destinée au pilon et terminé dans la journée. J'ai envoyé la photo via Twitter (qui venait juste d'améliorer ses services en proposant un nouveau système d'intégration d'image au message, d'ailleurs) et sur Facebook. 
A propos de Facebook : ce n'est pas sur ce réseau-là que j'ai lancé mon appel, pourquoi ? J'y ai pourtant deux à trois fois plus d'amis que sur Twitter... Mais justement : Twitter offre une plus grande proximité avec les gens que l'on y croise, me semble-t-il. Par contre, mettre aussi les photos sur Facebook, dont l'interface permet de créer des albums, oui. Même sans expliquer le projet (tout à coup, la #lubie est devenue projet, impulsé par les réponses mêmes de mes abonnés).














J2 : les premières cartes arrivent. Je prends consciencieusement des notes pour mon livre sur les grands magasins (Décor Lafayette) et lis un manuscrit (image de ma #viedelectrice, hashtag récurrent sur Twitter). Des deux expéditrices, j'en connais une "en vrai".















J3 : cinq cartes d'un coup, voilà qui commence à ressembler à quelque chose ! A une expérience, oui :  comme c'est le cas pour la plupart des gens, par la poste je ne reçois que des factures. Alors cinq cartes arrivées le même jour... Parmi elles, une seule m'a été expédiée hors #lubie. Les autres viennent de Twitter.















J4 : à nouveau le manuscrit, que j'aurais terminé de lire ce jour-là, un roman d'Erri de Luca acheté en vacances et deux cartes d'Avignon (ce ne seront pas les dernières). L'envoi des photos sur Twitter suscite des commentaires : on commence à me dire quand les #cartespostales ont été postées et à s'inquiéter de ne pas les voir arriver. De mon côté, je tente de comprendre à quelle heure passe le facteur, ce dont je me fichais éperdument jusque là (entendez : depuis quelques années).














J5 : deux cartes, en noir et blanc (le hasard). Pas de livre mais j'ai passé la journée à lire et à relire mon texte en cours, dont à ce moment-là je n'ai pas imprimé de page : photo de l'écran, donc.














J6 : c'est dimanche, pas de carte. J'en profite pour faire prendre l'air à ce qui commence à ressembler à une petite collection.














J7 : pas de carte, pas de livre non plus car la tête dans le mien toute la journée. Impression et musique, à la place.














J8 : toujours pas de carte. Sur Twitter, d'Avignon, Marseille ou Paris, nous commençons à nous poser des questions sur le service de la poste. De part et d'autre, nous voilà en attente : à l'heure des mails, situation inédite.
A la bibliothèque de Montreuil, je trouve Passion simple d'Annie Ernaux (lu dans la journée) et Pan de Christophe Tarkos auxquels s'ajoute Sévère de Régis Jaufret que je viens de commencer. Ce qui me frappe : tout ce qui est dit au début de Passion simple ne pourrait plus se dérouler de la même façon aujourd'hui . La narratrice ne sort plus de chez elle parce qu'elle attend un coup de fil de son amant sur son poste fixe. Lorsque le téléphone sonne enfin et qu'elle décroche, elle est déçue si ce n'est pas lui, etc.
Partie à l'étranger quelques jours, le seul moyen qu'elle trouve de rester liée à lui est l'envoi d'une carte postale. Il ne la reçoit pas.














J9 : dix cartes dans la boite ! Je les photographie à Paris Plage (19e arrondissement), sur les marches d'un pont qui enjambe le canal de l'Ourcq.


















J10 : le facteur (#jeunefacteur), rencontré pour la première fois il y a quelques jours, m'a paru enthousiasmé par l'idée d'apporter autre chose que les éternelles missives d'EDF and co. Durant ces dix jours, quelques habitudes se créent, en particulier celle de recevoir une à deux cartes par jour de la même personne, cartes numérotées avec très beau texte au dos. 
Pour les photos, je tente de varier les plaisirs : voici le zinc, brûlant l'été, de mon balcon.



















J11 : tant que j'y suis, et pour fêter les huit cartes reçues ce jour-là, photo de Britney sur une peau de bête (légendée ainsi sur Facebook et Twitter, ce qui lui vaut son petit succès ;-)
(et me voilà à mettre des smileys sur ce blog, tiens)















J12 : première recette de cuisine parmi les cartes postales, un livre, un disque et l'assurance, via Twitter, de recevoir encore du courrier dans les jours à venir.















J13 : Dimanche, à nouveau. Comme les chandelles, en tout, je compte trente-six cartes. Joli, non ?

Sommes le 15 août. Attendons la suite.

16 août. La voici :














J14 (oublions le 15 août) : six cartes reçues, dont un marque-page (la belle idée), qui me font faire le tour du pays : Albert, ville traversée moult fois en train du temps de Béthune, sans jamais y poser le pied ; Marseille, et entre les deux le Cotentin, Paris et sa BNF. Britney, passée de la peau de bête à la valise, a-t-elle rencontré le narrateur de Jean Rolin ? Je ne le dirai pas mais depuis tout à l'heure, lecture terminée sur la ligne 2 direction Etoile, je le sais.














J15 : le #jeune facteur arrive pile au moment où je m'en vais, valise de la veille en main. J'intercepte sept cartes, photographiées ici dans le TGV avec L'Eloge de la fuite d'Henri Laborit. L'une d'entre elle, très mystérieuse, consiste en papier plié entièrement scotché de noir, qu'il faut détacher délicatement pour en connaître l'expéditeur et le contenu. Se trouve aussi une carte-poème. De tout cela je reparlerai bientôt.
Au total : 49 #cartespostales emportées en vacances.

vendredi 12 août 2011

Montreuil, à l'intérieur

Tandis que je reçois des cartes postales du nord au sud, quelques images d'ici, à l'intérieur (et souvent ce qui s'y trouve a déjà disparu)



















le garage est rangé, maintenant














le canapé, déjà montré, a disparu














il fait bon sur la terrasse














l'exposition Under perpetual construction a été démontée















au printemps, après deux orages, la bib a pris l'eau (les livres n'ont rien eu)



















par contre les Fenêtres sur les pavés, dans un coin du rez-de-chaussée, datent de ce matin


















vite envahies, comme on peut voir !

vendredi 5 août 2011

En attendant















il pleut, suis dans les grands mags et il faut que ça avance, d'où le peu de nouvelles ici
(j'aurais voulu, hier, insérer du son, brouhaha des Galeries du rez-de-chaussée jusqu'au toit/terrasse, ce sera pour une autre fois)

il pleut mais pas ici : ville haute réactualisée, oscillant entre 13e arrondissement et Sorbonne
(pas question de lâcher ce projet de lecture à voix haute, même si les mises à jour sont moins régulières en ce moment)

il pleut, mais on m'envoie des cartes postales 
(merci à tous, et à bientôt...)

il pleut, mais sur le net peu importe, on y trouve des feuilletons d'été : choses à faire, objets, personnages à suivre (et ce vendredi, c'est le jour des vases co, allons voir !)