vendredi 26 juin 2009

point de départ

Il fait pourtant très beau : jamais vu ou presque le 104 désert à ce point, vers midi. Nef Curial : déserte. Halle Aubervilliers : déserte. Seuls les cafés sont pleins : on retrouve l'équipe technique dans la cour de l'horloge près des salles 200 et 400, attablée en face du camion à pizzas, tandis que les gens qui travaillent à la production et l'administration investissent la terrasse côté Aubervilliers, située juste en bas des bureaux. Sinon, rien. Dans la halle Aubervilliers les ateliers sont vides : Juan Diego Vergara, les Jeleton, Sophie Barbaux et les deux Sébastien ont plié bagage. Comme me le fait remarquer Luane, l'une des agents d'accueil (prononcez accueillante) : "On a laissé les flyers sur les départs de résidence pour toi parce que tous les autres sont déjà partis". Oui...
Je lis sur une chaise longue, j'entre dans la librairie, je discute encore un peu mais rien à faire, ça sent la fin. Viravong me laisse un CD de photos, belle équipée de jeudi dernier dont je n'ai pas envie de parler ici, pas encore du moins. Je lève la tête : dans l'atelier 11 où nous fumes quelques uns à nous planquer, hier après-midi, pour assister en douce au défilé Vuitton homme printemps 2010 (savoir que les événements privés du 104 ne sont pas nécessairement accessibles à ceux qui pourtant y travaillent), plus personne à la fenêtre pour rire des spectatrices, de leurs chaussures SM.
Où aller maintenant ? Salle 200 tout est prêt pour dimanche. Au Merle nos livres nous attendent. Faustine, qui travaille à la billetterie, me fait signer Fenêtres, qu'elle lira sur la ligne 2. Je lui montre l'endroit que je préfère, nef Curial. Puis à l'accueil du Cinq, où je retourne, nous voilà tout émus, réalisant que ça se termine... Ce matin, Michael Jackson à fond dans le couloir du premier étage tandis que le 104 dormait encore, entre nous, c'était bien. Et maintenant ?

mardi 23 juin 2009

six mois



































































































































































































































































































































































au 104 et dans ses environs.

lundi 22 juin 2009

Lecture de dimanche au 104 : ça se prépare...

C'est la première fois que j'organise ainsi une lecture à plusieurs, et j'ai bien sûr l'impression constante, malgré la vigilance, d'oublier quelque chose. C'est sans doute normal (?). Des questions très pratiques se posent, sur l'ordre de passage, sur ce qu'il faudra demander à la technique, etc. Tant de choses à penser que la fin effective de ma résidence au 104, le 30 juin, ne se pense pas du tout, elle, pour l'instant, ce qui n'est sans doute pas plus mal.

En réunion, mercredi dernier, on m'a demandé comment je l'envisageais, cette fin de résidence : à vrai dire je l'envisage en découvrant l'usage des cristaux de soude - permettent de lessiver les murs de la cuisine en écoutant Bowie en 73 ; en lisant d'une traite Rue de la peau, de Neil Bartlett ; en me disant que c'est l'été et que Dita Kepler vient à peine d'émerger d'un hiver rigoureux (lenteur, si grande lenteur de l'écriture) ; en emportant, surtout, le carnet dans lequel noter les coordonnées de tout le monde : des gens bien, j'en aurai rencontrés, au 104...

Nicole Roux de la Maison des petits, par exemple :

ou le collectif Works, des pros qui redeviennent amateurs (clin d'oeil, au passage, à Matteo, Chiara et à toute l'équipe du Cinq, bien sûr, qui m'a si bien accueillie durant six mois : Pier Granson, Juliette Alexandre, tous les agents d'accueil - Lya en tête, Alix, Deborah...) :



vendredi 19 juin 2009

Moteur

Enfin Blogger a intégré à ses "gadgets" un moteur de recherche interne : il était temps. Jusqu'ici, on ne pouvait utiliser que les mots-clés placés sous chaque billet (les avez-vous remarqués ?) pour naviguer dans le blog autrement qu'en passant par les archives.
A quand un tri des billets par catégories ? Bientôt, souhaitons-le. En attendant, j'ai donc placé depuis ce matin un petit moteur blogger/google sur la droite. Je ne sais pas s'il est très efficace ni pertinent (on verra à l'usure) mais j'espère qu'il vous sera utile.

jeudi 18 juin 2009

807 fois bon anniversaire

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'Eric Chevillard et le blog Les 807, né d'un des 593 (à ce jour) aphorismes de l'Autofictif, le lui fête dignement en distillant au fil de la journée nos petites phrases, farcies de bougies et de 807, pour la plupart...

Camerawar tous les lundis

Plus que deux semaines avant la fin du 104 et je commence à faire le bilan (j'en parlerai sans doute ici). Parmi ceux dont j'aurai découvert le travail, il y aura eu Lech Kowalski et Odile Allard et leur projet de films documentaires courts paraissant chaque lundi en ligne, Camerawar.tv. Voyez ici le (fort) chapitre de la semaine, et à cet endroit la fiche 104 de Lech Kowalski.
Je crois que l'un de mes premiers billets sur ce blog, lorsque je suis entrée en résidence, les concernait. Entre les deux, nous aurons été nombreux au 104, je pense, à nous rendre sur leur site pour regarder le film un peu grinçant, juste ce qu'il faut, dans lequel ils ont utilisé les images d'une de nos réunions pour parler grève (Lech Kowalski nous a en effet filmé plusieurs fois durant ces fameuses "réunions des artistes du mercredi").

mardi 16 juin 2009

attentes / lectures

Des captures d'écran de rues à noms de femmes (écrivains) ; des fenêtres de New York ; des fenêtres du Maroc ; une fenêtre de Corse ; des photos du 104 prises un jour de manif ; un diaporama de la gare du Nord ; un extrait d'un texte d'Eugène Dabit qui parle de la rue d'Aubervilliers ; une bonne nouvelle qu'on ne peut encore annoncer : voilà ce qui attend d'être posté ici tandis que s'organisent la lecture du 28 juin, qui signera la fin de ma résidence, et celle de vendredi prochain, plus confidentielle, à la Maison des petits. Sans compter Dita Kepler, qui attend elle aussi...
Le 28 juin, jour où j'invite donc Martine Sonnet, Sereine Berlottier, Sébastien Rongier et Pierre Ménard dans la salle 200 à 17h (qu'on se le dise et redise !), je lirai un extrait de Franck, manuscrit inédit dont Cowboy Junkies est une variation, en compagnie de Martine qui, elle, lira des passages de Montparnasse Monde. Nous proposerons, d'une certaine façon, un croisement "nos" deux gares puisque mon texte concerne la gare du Nord et le sien, comme son nom l'indique...
On espère vous accueillir nombreux bien sûr !

vendredi 12 juin 2009

noms de rues noms d'écrivains

Tant qu'à participer à Paris en toutes lettres, autant participer vraiment, m'étais-je dit en surfant sur le site de la mairie. J'avais donc répondu à l'appel demandant aux lecteurs de désigner des écrivains (un français, un étranger) "méritant une rue ou un lieu à leur nom dans Paris". Résultat des courses : Romain Gary et Oscar Wilde ont gagné. Je n'ai rien contre eux mais... des femmes, c'est pour quand ? Ca ne manquerait pas un peu, sur les plaques, des noms de femmes, dans nos rues ? Mes propositions : Violette Leduc et Virginia Woolf (Janet Frame, je me doutais que les chances étaient minces).
A ce propos, Nathalie Sarraute a-t-elle une rue à elle ? A Paris, pas la moindre. A Brest, oui (proposition votée le même jour que la rue Agatha Christie, comme on le voit dans le document). Plus fort, à Noyal-Châtillon-sur-Seiche, près de Rennes, un programme immobilier situé rue Nathalie Sarraute a pris le nom d'Isma. Ca change des noms de fleurs, toujours...
(par ailleurs si quelqu'un a envie de m'envoyer la photo d'une fenêtre, ou autre, prise dans une rue Violette Leduc ou Nathalie Sarraute, qu'il n'hésite pas, bien sûr)

jeudi 11 juin 2009

104 : bientôt la fin de la résidence
















































Des bancs des radis des bulles des ombres des lumières des projets de jardins : ce sera sans doute une fois partie que tout ce qui semble évident, encore, ici, à côtoyer chaque jour, prendra sens.
Départ le 30 juin. En attendant : lecture le 28 en compagnie de Sereine Berlottier, Martine Sonnet, Pierre Ménard et Sébastien Rongier. J'en reparle très vite...