dimanche 21 août 2016

Journal de l'été #7














Ce n'est pas un mois d'août qui ressemble à ce que j'en vois sur les réseaux, photos de mer, sentiers, petits plats et lectures qui défilent, se répondent parfois. C'est un août réduit à peu jusqu'ici, le lit, le balcon, le quartier, des DVD aux traductions aléatoires, quelques salles de cinéma. De cette immobilité naît un défi très simple : prendre et poster une photo chaque jour pendant un an. Rien de révolutionnaire, rien de neuf là-dedans mais il faut s'y tenir, top là. Les photos notées n/365 passent sur les réseaux, elles aussi.

Que montrer quand on ne bouge pas ? Le monde qui vient à soi, dès le deuxième jour : 













MHD, qui habite en face (et tient ici, de dos, le tabouret sur lequel il vient de s'assoir), débarque avec son disque d'or. La cité rouge le fête, prend la pose au carrefour. Je ne suis pas la seule à photographier, loin de là. Après-midi d'afro trap, d'éclats du disque dans la lumière, smartphones et rires. 












C'est un jour de lessive aussi, autrement dit : de vie au balcon (à gauche, vision de la butte Bergeyre, à droite celle du soleil couchant). 













Voici la butte, justement, dont je fais le tour en dix minutes le lendemain et que je suis trop fatiguée pour photographier davantage : on se contentera des lampadaires des escaliers. 
De retour sur le balcon, cette vision du 15 août : 













Rien ne bouge plus désormais.
Ce qui reste ouvert, heureusement, c'est la page Facebook des Parisiens d'août de Stéphane Mercurio, que je suis chaque jour avec grand plaisir.
Ce qui vient à moi, c'est aussi ce qui s'invite quand j'arrive à écrire. Par exemple cette vidéo, découverte parce que je m'intéressais à la décomposition du mouvement par Edweard Muybridge : 


ou ces essais d'un professeur du MIT dans les années 50, qui me fascinent (double-cliquez pour la regarder en grand, c'est mieux) :



Tout est très ralenti, sinon.
C'est bien de décomposition du mouvement qu'il s'agit ce mois-ci, sans doute, oui. Alors continuer à regarder, même à marcher dix pas













et s'obliger à sortir pour voir













(ce qui fait l'été)

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