Voilà que ça me reprend d'écouter les bords de Mathilde Roux, écouter et voir, ce n'est sans doute pas un hasard tant ces jours-ci paraissent des jours à se sentir au bord, à chercher l'équilibre, en être au point de, longer, plonger, bord de l'eau, plages, pataugeoire, grand bassin.
D'abord, il y a les bords de voix de janvier, le long du Loing ou de la Seine, avec leur eau fripée, rayée, opaque et claire et parmi les voix quelques familières.
Bords de voies navigables, aussi.
Monter à bord, être au bord des larmes : les deux ? En même temps, peut-être ?
Ensuite, le mois suivant ce sont les bords de quais qui nous occupent, ici et là, les trains à prendre, à ne pas rater, rater le coche c'est toujours possible, question de fatigue, d'abandon.
On entend tout de même : là-bas. Là-bas existe, continue d'exister et voilà qui est rassurant.
Il faut aller au bout, avance alors Mathilde, au bout des bords, allons. Moi, docile, je l'écoute, je sais qu'elle a raison. Continuer continuer continue continue dit-elle.
Une autre voix familière l'accompagne. Elle précise : debout !
Des voix à écouter en boucle. Des bords près desquels revenir.
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