7h41 une chatte grise sur chaise noire, le ciel bas, une moto au loin, disparue.
Ou alors : un balcon, une ville du sud, un appartement qui n'est pas chez soi, une piscine privée où personne ne se baigne le matin.
Ou : quelques jours de vacances avant de rentrer à Paris, qu'est-ce que les vacances, y est-on jamais, oui, non, est-on là, y est-on vraiment ?
Ou : 7h41 sous les yeux fermés l'interface du blog, bien nette, apparaît. Dans le lit le texte est déjà écrit, formant plusieurs blocs alors je me lève, trouve la chatte sur la chaise noire, le ciel (toits de tuiles, girouettes), pendant que l'ordinateur s'allume. Mais il est si lent que le texte s'évanouit, lui qui se déployait il y a encore dix minutes (ou plutôt vingt, c'est dire) sur une certaine longueur. C'était un texte sur l'absence de désir d'écrire dans l'interface ces derniers temps et je me demandais pour quelles raisons (matérielles ? autres ?). Un texte que j'avais, précisément, le désir d'écrire.
Mais le matin efface les considérations sur l'écriture hors ligne, la lecture en ligne, le journal, les journaux, la photographie. Reste : le titre de l'article, qui en aurait dit quelque chose ; un oiseau dans le ciel ; la possibilité de prendre un café sur le balcon, d'aller nager en traversant la route.
(de se réveiller, en somme ? Ce n'est pas si simple qu'il paraît)
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