vendredi 27 mai 2011

Oloé, J+4, sur la ligne 9















Ce matin, un animal sur les voies bloque le métro à la station Croix de Chavaux.
Je lis Les Mains gamines d'Emmanuelle Pagano : 

"Souvent je prends le prétexte d'une promenade dans les vignes pour marcher aussi longtemps que le fil noué de ma pensée en a besoin. Marcher longtemps permet aux pensées de ne plus s'enrouler sur elles-mêmes, de se fixer, par je ne sais quel mystère d'écriture sans encre. Comme si marcher c'était écrire. Comme si mes pas imprimaient les mots quelque part, mais où, je ne sais pas, pas dans la terre des vignes, mais dans une matière invisible autour de moi, étrangement solidaire de ma mémoire. Un dedans qui se met dehors. Je marche, le vent d'automne remue les rosiers au bout des rangées, je pose mes pensées, elles ne se rembobinent plus, elles sont écrites, inscrites, je me souviens d'elles. Aller et venir dans ces rangées de ceps, changer de lignes et de couleurs, d'un côté vers l'ouest, et retour à l'est, soleil en face,soleil derrière, et je me retourne, comme les nageurs font leurs longueurs, après avoir fait le tour des rosiers tiédis par le vent."

Puis je pense aux ollo de Christine Jeanney, apparus hier soir sur Tentatives (ollo : où lire les oloé), très beau texte qui me touche, évidemment, et que je vous invite à lire ici. Elle a également posté un extrait des oloé.
Et si d'autres en écrivaient, des ollo ? J'y pense, elle y pense aussi. Nous aimerions tant... N'hésitez pas, si le coeur vous en dit.

A J+4, je découvre aussi, grâce à la page de D-Fiction qui recense tous les liens au fur et à mesure, qu'après celui de ePagine, c'est le blog de Dialogues qui présente mon livre. Merci à eux, qui mettent en ligne le journal de publication de Franck depuis des mois. 

(je suis en retard, oui, je sais)

Le métro repart. Jamais je n'aurais dit autant merci que cette semaine !
Me reviens alors un passage du livre d'Albane Gellé, Bougé(e), lu sur la plage, face à la mer.

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