jeudi 23 septembre 2010

Franck, deux semaines plus tard (lire, ne pas lire, rentrer...)

D'habitude, la rentrée littéraire, bon... Comme beaucoup, je lis généralement les textes de septembre qui me tentent en janvier, ceux de janvier en août, etc. Là, forcément, je suis plus attentive, ne serait-ce que parce qu'on me pose la question (alors, ton livre, la rentrée...).

Il faut avouer : à part Le Matricule, je ne lis pas très souvent la presse papier littéraire (ou alors des dossiers) et comme je ne regarde pas non plus la télé... J'ai vu Michel H. à la gare du Nord (sa photo, largement exposée sur un pilier du Relais de même initiale, ah non, pardon, du Relay comme ils ont été renommés) ; et Amélie N. flottant à six pieds du sol, en haut d'un poteau, au métro Stalingrad. C'est tout. Dans la ville, ces deux visages.

J'ai lu France 80 de Gaëlle Bantegnie et Retour aux mots sauvages de Thierry Beinstingel (et de lui également, Central, Composants, Vers Aubervilliers, Paysage et portrait en pied de poule, CV roman) (je les aime tous, mais plus encore Composants). Le soir, je lis Nagasaki d'Eric Faye, bientôt Signes cliniques de Christine Jeanney et d'autres j'espère, liste secrète de livres, textes, manuscrits, fichiers audio, posts, liens, twits...

J'ai également lu : rien, à cause de mon livre, parce qu'il fallait se mettre à en parler et que ça prenait toute la place (j'espère que ce blocage va cesser). Au lieu de lire, j'ai écouté en boucle PJ Harvey et Portishead, et continue. "Au lieu", oui, en l'occurrence, même si les deux ne s'opposent pas, évidemment.

Pendant ce temps, certains me disent : j'ai commencé, j'en suis à telle page, je l'ai vu dans telle librairie. Cette circulation, ce passage que j'imagine d'une étagère à un sac (à main, à dos, en plastique), du sac à une table, un lit, ces messages reçus : rien de plus précieux, merci.

Et bien sûr, il y a le net, dont j'espérais le soutien. Il est là, et pas qu'un peu : ces derniers jours, des articles sur Franck sont parus sur ePagine, Lignes de fuite, danactu-résistance, Bakelith... Un dossier de presse, je ne sais pas si ça pourra exister, pour ce livre, on verra bien. Une revue de web, oui, et de ce qu'elle transmet je suis très heureuse.

Il y a cette peur, commune à tous les auteurs de la rentrée j'imagine, que le livre disparaisse dans quinze jours. Je voudrais que ceux qui, comme moi, mettent six mois à se décider, puissent encore avoir l'idée de le lire au printemps. Inquiétude qui se calme, sommeille, revient au fil des jours.

Sans prise là-dessus, bricole la ville haute, avant d'aller nager...


(photographies d'Olivier F. Thomas, grâce à qui mon livre déambule depuis le premier jour entre Paris et Marseille comme dans un jeu de piste)

2 commentaires:

  1. Et Bestiaire domestique, aussi, de Thierry Beinstingel.
    http://hublots.over-blog.com/article-31535178.html

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  2. Ah oui, un de ceux que je n'ai pas encore lus... merci de ce rappel, et du lien.

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