vendredi 12 décembre 2008

Vampire way












"En renversant la tête il voit toute la façade qui, au-dessus, est en briques brunâtres. Elle s'élève vers le ciel blanc, percée régulièrement de fenêtres carrées sans balcons ni encadrement et dont la grandeur apparente et les intervalles décroissent progressivement, leur succession dessinant des lignes de fuite convergentes interrompues à la hauteur du vingtième étage et que l'œil prolonge vers leur point de rencontre dans le vide éblouissant et décoloré. Pris d'un léger vertige il abaisse la tête, son regard parcourant maintenant de haut en bas la façade brune puis grise."


Claude Simon, Les Corps conducteurs (Editions de Minuit, 1971, p. 13)

J'avoue : j'ai volé cet extrait, dont la proximité avec ce que je tente de faire est pour moi évidente, à Lignes de fuite, comme j'avais subtilisé il y a peu le lecteur idéal de Virginia Woolf à remue.net.

Et que Sébastien Rongier s'estime heureux si je ne lui pique pas toutes ses brisures du cadastre dans les semaines à venir !








(il est beau son tout nouveau site, non ?)

(Quant à la fenêtre aux persiennes que l'on voit en ce moment en tête de ce blog, elle appartient bien entendu à ...)

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