Pour changer je relis L'Atelier d'Alberto Giacometti de Genet, auquel j'ai volé :
"Giacometti et moi – et quelques Parisiens sans doute – nous savons qu’il existe à Paris, où elle a sa demeure, une personne d’une grande élégance, fine, hautaine, à pic, singulière et grise – d’un gris très tendre – c’est la rue Oberkampf, qui, désinvolte, change de nom et s’appelle plus haut la rue de Ménilmontant."
(pour écrire et même y vivre, à l'époque du livre sur les CJ)
Il poursuit :
"Belle comme une aiguille, elle monte jusqu'au ciel. Si l'on décide de la parcourir en voiture à partir du boulevard Voltaire, à mesure qu'on monte, elle s'ouvre, mais d'une curieuse façon : au lieu de s'écarter les maisons se rapprochent, offrent des façades et des pignons très simples, d'une grande banalité mais qui, véritablement transfigurés par la personnalité de cette rue se colorent d'une sorte de bonté, familière et lointaine. On y a placé depuis peu d'imbéciles petits disques bleu sombre, traversés d'une barre rouge et destinés à indiquer que le stationnement des voitures est interdit. Perdue, elle ? Elle est encore plus belle. Rien - mais rien ! ne pourra l'enlaidir."
Qu'on l'entende...
"Giacometti et moi – et quelques Parisiens sans doute – nous savons qu’il existe à Paris, où elle a sa demeure, une personne d’une grande élégance, fine, hautaine, à pic, singulière et grise – d’un gris très tendre – c’est la rue Oberkampf, qui, désinvolte, change de nom et s’appelle plus haut la rue de Ménilmontant."
(pour écrire et même y vivre, à l'époque du livre sur les CJ)
Il poursuit :
"Belle comme une aiguille, elle monte jusqu'au ciel. Si l'on décide de la parcourir en voiture à partir du boulevard Voltaire, à mesure qu'on monte, elle s'ouvre, mais d'une curieuse façon : au lieu de s'écarter les maisons se rapprochent, offrent des façades et des pignons très simples, d'une grande banalité mais qui, véritablement transfigurés par la personnalité de cette rue se colorent d'une sorte de bonté, familière et lointaine. On y a placé depuis peu d'imbéciles petits disques bleu sombre, traversés d'une barre rouge et destinés à indiquer que le stationnement des voitures est interdit. Perdue, elle ? Elle est encore plus belle. Rien - mais rien ! ne pourra l'enlaidir."
Qu'on l'entende...
je me disais justement qu'ils y avaient réussi à nous en priver, les automobilistes de cette rue, alors que je l'aimais surtout entre le tabac du coin de cette rue qui plonge avant de remonter après l'église, et le boulevard, pour cette découverte qui s'efface et qui nous mène à la place de Ménilmontant : donc enlaidir, disait-il, oui, parfois ils y arrivent (mais la parcourir à pied en commençant de la rue des Pyrénnées, oui alors...)
RépondreSupprimerPdB
les automobilistes et pas que, me disais-je aussi...
RépondreSupprimerbravo pour la balade "Instructions pour" chez fb, c'est pile chez moi !
bonne journée,
Anne
oui, il me semble que j'ai lu tes IP avant d'écrire, ou après, enfin pendant : et c'est aussi, chez moi....! (ça prend tout de suite une allure de propriété, hein... mais enfin, disons que nous y sommes voilà...) et encore que nous ayons déjà réservé, ici ou là, certaines places...
RépondreSupprimermais oui je me souviens bien : la gare Montparnasse pour ms, la gare du Nord pour moi...
RépondreSupprimerj'allais ajouter dans le Petit Journal : "Instructions pour retrouver l'instructeur ci-dessous dans son quartier de Belleville", mais je me suis dit que ça allait commencer à ressembler un peu à du squat (de lieu virtuel, cette fois !).