dimanche 31 août 2008

Marseille ou Gênes ?

Avant d'entamer à partir de demain un petit compte à rebours personnel sous forme de journal de rentrée, un jeu comme on en trouve à la fin d'une émission d'Arte. Alors ? Marseille ou Gênes ? Gênes ou Marseille ? Réponses les prochains jours.

Pour commencer, un tour au port

A.













B.











puis découverte d'une maison célèbre...

C.










évidemment, quelques fenêtres au passage (bon courage) :

D.










E.










F.













G.












clin d'oeil à une habituée du Petit journal de François Bon :

E.












ensuite, quelques mouettes bien perchées (facile, mais en réalité, un peu piégé) :

F.












G.












et du tout simple pour la fin (vous l'avez bien mérité) :

H.









sans oublier ce panneau découvert dans la gare d'Aubagne (cliquez pour agrandir, bien sûr) :









Tout commence et finit par les marquises, dans ce blog, décidément...

samedi 30 août 2008

chiuso per ferie,

vietato fumare : j'ai encore ces mots sous les yeux et aussi les ruelles génoises, si étroites que les échafaudages les enserrent, leur font un plafond, couvercle de boite (ce qu'on ne voit pas sur ces images).













Dès le matin, des femmes assises sur des chaises d'école qui attendent le client au bout de la ruelle ; des rectangles de papier que la police municipale glisse dans les interstices des rideaux de fer, preuve qu'elle est passée, a bien surveillé les commerces ; des boutiques de vêtements à deux ou trois euros tenues par de jeunes asiatiques ; des boutiques de vêtements à des centaines d'euros, pli impeccable du manteau, bottes luisantes ; des marches de briques au centre de la rue pour y grimper à l'aise ; des trompe-l'oeil, surtout, des murs et des murs de trompe-l'oeil, faux balcons, sculptures plates, symboles de la radinerie génoise selon une amie italienne (qui la dit proverbiale).












Où l'on apprend que l'ancien palais Grimaldi était, plus anciennement encore, un bordel. Où l'on découvre le port de haut, loin du très moche "Bigo", bâtiment fait de mâts qui entrave la vue, défigure les collines, et même emprisonne les touristes (quelques uns sont restés coincés une heure dans la cabine censée les hisser au ciel il y a deux jours, lisait-t-on à la une. Pas étonnant que personne n'y monte). Où l'on déjeune pour rien au fond d'une boucherie. Où, comme à Marseille, le bus de ville vous emporte à la mer en vingt minutes à peine.

vendredi 22 août 2008

départ pour Gênes

Après trois semaines marseillaises à ne prendre pratiquement aucune note, mitrailler les rues et les fenêtres, renoncer ou quasi au blog à cause d'une connexion hasardeuse, croiser la lecture des Illusions perdues de Balzac avec l'Abécédaire de Deleuze (à l'intersection, un état des lieux de l'édition aussi incisif que peu réjouissant - mais Deleuze, optimiste sur les résistances à venir, redonne de l'espoir), oublier si possible les deux derniers livres écrits.
Demain, départ pour Gênes, Fenêtres de Manhattan de Munoz en poche. Sans connexion (ce que j'ignore encore), je pense reprendre ce blog quotidiennement à partir du 1er septembre, au moins jusqu'au 24. A très bientôt, donc.

mercredi 20 août 2008

Fenêtre de Manhattan

"Je me souviens de cette fenêtre face aux tours Art Déco du Waldorf Astoria, éclairées d'en bas par de puissants projecteurs, prises dans les tourbillons de la tempête de neige. Vivre bien protégés et en sécurité, à l'abri de la tempête qui, dix étages plus bas, fouette la chaussée et les trottoirs, les carrefours acérés où bondit le vent polaire comme une bête de proie, gelant le visage et transperçant les vêtements d'une furie d'aiguilles et de lames de glace, vous traversant les os du crâne jusqu'au bord de l'évanouissement si vous n'aviez pas pris la précaution de vous couvrir la tête. La vie entière résumée dans l'espace cubique d'une chambre d'hôtel, dans la relation élémentaire des légendes sur l'origine du monde : une femme et un homme temporairement dépouillés de passé et d'avenir, de parenté, de responsabilité, de métier, et même dispensés par la tempête de neige des obligations du tourisme, une femme et un homme seuls dans une chambre impersonnelle et confortable, comme dans ces chambres austères que l'on voit si fréquemment sur les tableaux d'Edward Hopper, souvent depuis un point de vue situé à l'extérieur, au niveau de la rue ou de ces trains surélevés qui en d'autres temps traversaient certaines avenues à hauteur du troisième ou du quatrième étage, exposant aux voyageurs penchés contre les vitres des images fugaces et isolées de la vie des gens à l'intérieur des appartements."

Antonio Muñoz Molina, Fenêtres de Manhattan, traduction de Philippe Bataillon.

mardi 19 août 2008

s'approcher du sujet





































Marseille et La Ciotat. Titre elliptique mais qui finira par s'expliquer...

dimanche 17 août 2008

vendredi 15 août 2008

Marseille : persiennes, façades























Premier aperçu de la ville, en verticale (exception faite des mats du vieux port) : ces persiennes longues qui ne révèlent souvent rien d'autre que le noir supposé des chambres, des salons. A suivre.






















(dans le quartier de l'Estaque)

lundi 11 août 2008

Marseille, du huitième étage





























































Je profite d'un peu plus de connexion pour envoyer ces premières photos - Marseille, où même quand c'est "très nuageux" le soleil perce une partie de la journée. Il faut y ajouter les vrombissements, sirènes, accidents de scooters, voix d'en bas. Et la nuit, dormir en n'ayant (abstraction faite du bruit) que le ciel, sa lune qui se déplace d'un pan à l'autre de la baie.
Au matin, vers 5 heures 30, la ville commence à récurer ses ruelles, ses allées. Elle ponce, elle racle, elle s'acharne. Comme si la propreté se mesurait en décibels. Marseille, ville sale ? En tout cas elle crie que non.

dimanche 10 août 2008

connexion lente

Impossible pour l'instant d'envoyer ici les longues et élégantes fenêtres de Marseille prises en photo chaque jour, d'y placer ce panoramique sur la ville que le balcon du huitième étage permet (collines, tuiles, églises, barres d'immeubles et terrasses, le vieux port en petit carré sur la droite et le toit du commissariat qui la nuit devient bleu). Ca coupe, déconnecte, ne veut pas. Attendons septembre...

dimanche 3 août 2008

crossroads/3

En partant, espérer couper les ponts avec ces trois livres jusqu'à la rentrée, mais les voilà qui se croisent à nouveau, une dernière fois. Ce qui les unit ? Le fait d'être lu (grande nouveauté, quand même) : les Fenêtres par Cécile, qui en a mis des extraits dans le dictionnaire dont je parlais l'autre jour ; 'til I'm dead, le livre "Solo" par les libraires qui ont reçu les épreuves ; Franck, enfin, parce que ça y est, je finis par dire son nom, et que deux proches l'ont lu (tu l'appelles comment ? comme ça ? juste comme ça ? oui).

Il faut vraiment les oublier maintenant. Livres des autres dans la valise, espoir de regard neuf, flottements. J'enverrai, je pense, des fenêtres de Marseille, de Gênes. N'hésitez pas, de votre côté... (on en trouve une ici, tiens, ou plutôt son reflet, merci à Alain Pierrot pour le lien).

vendredi 1 août 2008

Cowboy Junkies : ce qu'il serait possible d'entendre

Message destiné au départ aux Buveurs d'encre, avec qui se prépare quelque chose pour la sortie du livre sur les Cowboy Junkies : quelques uns des titres qu'on pourrait diffuser dans la librairie, sachant qu'il n'y en aura pas de The Trinity Session (album que je suis incapable d'écouter autrement que seule). Dommage que Deezer ne permette pas d'en écouter davantage (sur Lay it down : "Just want to see", "Come calling" ; sur le premir album, Whites off earth now, "Crossroads", la reprise de Robert Jonhson).


Découvrez Cowboy Junkies!



Découvrez Cowboy Junkies!



Découvrez Cowboy Junkies!

Genet

"Cette région secrète, cette solitude où les êtres - les choses également - se réfugient, c'est elle qui donne tant de beauté à la rue, par exemple : je suis dans l'autobus, assis, je n'ai qu'à regarder dehors. la rue descend que l'autobus dévale. Je vais assez vite pour n'avoir pas la possibilité de m'attarder sur un visage ou un geste, ma vitesse exige de mon regard une vitesse correspondante, eh bien, pas un visage, pas une attitude qui soient apprêtés pour moi : ils sont nus."

Jean Genet, L'Atelier d'Alberto Giacometti