jeudi 1 mai 2008

2. Je sais tout, d'Alain Grée
















Toujours à Château-Rouge, en dernière année de maternelle. Quelqu'un (mes grands-parents paternels ?) m'a offert cette encyclopédie. Evidemment, le titre me fascine : si je lis ce livre, je vais donc tout savoir ? La mise en abîme de la couverture le laisse supposer... Oui mais je ne sais pas encore lire, ne suis pas encore en CP.
L'été précédent, ma grand-mère (maternelle, cette fois) a commencé à m'apprendre quelques sons, quelques combinaisons de lettres, selon la bonne vieille syllabique. Devant Je sais tout posé sur la table je me fais un petit mix globale/syllabique et j'apprends à lire seule, grâce au blondinet qui veut tout connaître, les noms des fleurs, des animaux, des couleurs, des moyens de transport...




















(scan trouvé sur ce blog d'une illustratrice)

Grand choc : tout savoir, ça signifie CONNAITRE LE NOM DES CHOSES, dans tous les domaines possibles. A partir de là, on peut dérouler ces fils : les dictionnaires qu'on demande en cadeau, puis achète (dont, à partir des années 90, les dictionnaires visuels) ; les livres qu'on trouve aux puces sur des sujets qui, a priori, n'intéressent pas (les montres, les outils anciens...) mais qu'on rapporte pour les noms qu'ils recèlent ; et cette certitude : nommer reste plus jouissif qu'acquérir (sauf dans le cas des livres, donc). Summum du plaisir à nommer : les premières pages des Choses, de Perec.

Il y aussi les illustrations d'Alain Grée, que j'aime autant que les Japonais.

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