dimanche 8 juin 2008

à rebours

le barman de la gare Saint-Charles m'offre une orange

écoute des White Stripes à fond en remontant la Canebière, tandis qu'il pleut et fait soleil en même temps

écoute des White Stripes à fond en descendant la rue Breteuil

fermeture du portail du centre Montevideo, où j'ai dormi deux nuits

descendre la tasse de thé et les bagages, photographier l'escalier, entendre l'autre résident qui se lève mais ne pas le croiser

enjamber la baignoire (casse-gueule)

réveil à 6h30, du gris à travers les persiennes mais du gris lumineux

sommeil long à venir

dîner avec mon éditeur du Mot et du reste, Yves, et ses complices, Aliénor et Stéphanie - cuisine italienne délicieuse, passages multiples et stupéfiants d'un petit garçon sur son skate devant la porte d'entrée ouverte

visite de Marseille en voiture, par Yves, dans la lumière de sept heures du soir - de la Joliette à l'Estaque, d'une tour qui surgit des rocades à la plage qu'aiment les gitans

dix minutes dans les locaux des éditions Le Mot et le reste - signé mon contrat, touché mon chèque !

salué Jean-Marc qui partait, sur la route depuis le 28 mai

fatigue tombe

on s'est regardés avec Jean-Marc, on s'est dit que ça s'était bien passé

c'est fini - contente de notre harmonie, de notre entente, de n'avoir jamais paniqué, et aussi que les gens soient contents, et d'avoir fait ce que je voulais

lecture - créé un système d'allers-retours que je suis grâce à des notes prises au crayon sur les pages du livre. Au bout de cinq minutes je me plante mais ça ne se voit pas, ne s'entend pas. Rester tendu pour ne pas que ça se reproduise, ne pas l'être trop : le bon équilibre. Je ne vois pas les gens ou presque (les points d'ancrage : Aliénor devant, Yves au second rang, Stéphanie à droite), je ne vois pas le petit garçon qui court dans le hall, ni la femme qui entre en pleine séance.

essais - avec Jean-Marc Montera, on n'avait jamais répété, jamais essayé quoi que ce soit. Il commence à jouer et tout de suite le son m'enveloppe, me protège. Je suis dans une bulle. Il ne peut plus rien m'arriver

(de grave).

5 commentaires:

  1. bravo d'oser : moi pas, je ne me fais pas confiance pour la lecture, à Privas, c'est le libraire qui a lu (il aime bien ça)

    RépondreSupprimer
  2. merci, mais c'était à deux, enveloppée par la musique de l'autre, et c'est donc moins intimidant...
    (et quel plaisir, aussi !)
    bonne soirée

    RépondreSupprimer
  3. C'est chouette ce type d'expérience : ça s'appelle la liberté, ou quoi ?
    Et merci pour le rock (comme KMS)

    RépondreSupprimer
  4. la liberté, exactement !

    je posterai des photos bientôt (j'ai pris les escaliers de la gare Saint-Charles...)

    RépondreSupprimer
  5. je le savais ...!

    et les escaliers, sans danser et sans frac ou robe rouge quand même...? j'applaudis, en tout cas !

    RépondreSupprimer