mardi 25 septembre 2012
Fenêtres de Saint-Brieuc #3
celle où l'on voit sonner les heures
celle de l'atelier du mardi
celle qui me rappelle le sujet
celle du changement de saison
celle qui se moque quand je me perds
mardi 18 septembre 2012
si sans titre c'est
tu cherchais quoi c'était pas simple à dire
tant qu'il y avait à confronter
murs et menaces
ce que tu cherchais semblait refuge
réconfort mesuré à ce qui fait violence
ensuite, l'intensité ?
dans le paisible non
et tu te demandais contre quoi te lancer
pourquoi contre ?
parce que contre dit tout
samedi 15 septembre 2012
Vers la mer, et ailleurs
Je m'étais perdue, la fois d'avant, alors je suis partie au hasard, suivant la rue, la ligne, le pont pour traverser la quatre voies.
Il y eut ce parc désert qui exposait des plantes, des vêtements, des sommiers, même.
Je pensais tenues de travail et j'espérais la mer. Je commençais à te parler.
En descendant je me suis mise à faire des phrases. C'était rythmé, précis, ça tenait, j'en étais sûre, faisait un petit bloc, carré, une page de carnet que d'ailleurs je voyais ; dansait sur les fougères, bosquets.
Je n'ai rien noté et j'ai tout oublié. Mais tu l'as lue, sans doute, cette page de carnet devenue carte postale.
mercredi 12 septembre 2012
Gare de l'Est / la troisième photo
Il est grand temps de terminer la lecture audio de Franck dans la ville haute, me dis-je depuis plusieurs semaines sans parvenir à le faire. Je vais essayer, tout de même, d'en revenir à l'actualisation du site une fois par semaine, comme au début.
Vous trouverez donc ici le passage (unique) par la gare de l'Est, qui correspond aux pages 261 à 264 du livre.
Le panneau que l'on voit sur la troisième photo (dans la ville haute) n'est pas vraiment là par hasard, j'y reviendrai sans doute. Quand au café à pendule (ici), situé à côté de la gare, à Paris, on pourrait encore le placer par là (que de mystères...).
(à force de mêler lieux et livres, on s'y trouve, s'y perd)
mardi 11 septembre 2012
Fenêtres de Saint-Brieuc #2
Fenêtres du lundi pour ne pas raconter la course, au Montparnasse monde (l'arrivée par temps clair, si), le café pris sur un banc, la première rencontre dans une salle vitrée donnant sur un jardin (ci-dessus)
la seconde rencontre, dans l'amphithéâtre d'un lycée vaste et clair (ci-dessous)
(et peut-être pourra-t-on lire et écrire entre deux ?)
Fenêtres vite prises et à peine cadrées dans une journée compacte à dire qui l'on est et ce que l'on écrit.
Regarder par la vitre la saison qui s'avance : promesse que l'on se fait.
vendredi 7 septembre 2012
Décor Lafayette #51, par Christine Jeanney
L’invention
de métal découpée au laser, carton, contreplaqué, le logo France
pour certifier et livrée par camion. Le livreur porta l’emballage
falbalas petites mains assemblées dans l’arrière-cour,
débarras-cagibi, la machine à café s’épuise, tulle plié.
Depuis un autobus paris by night est descendue, elle est entrée, ses
meilleures chaussures elle porte pour résister à la journée. Trois
verticales alignées, point de chute et point de rencontre.
Point
d’attache dédaigné, on sait, ces verticales ne se traversent pas.
Ont été poussées vers posées placées-là, font cadre. Au revers
de la toile, en haut, c’est un plafond bavard, obstrué de lamelles
et rampes et fixations qui se dévalent, une brousse inhabitée, un
territoire sauvage et illogique, personne ne lève les yeux, ce
serait trop cruel, ce que les choses aspirent sous notre tête et les
mouvements de fond qu’on ne sait pas lester, chambardements.
Détailler des détails avec l’application du sourd (singe muet,
singe aveugle, ils sont trois), et rester droit dans un semblant de
verticale incise, yeux fermés.
*
Oui, c'est Christine Jeanney qui s'est chargée du 51e passage aux grands magasins du décor Lafayette, tandis que j'ai tenté, sur son site, d'établir la 366e todo liste de sa si belle et si inventive collection d'ordres à ne pas recevoir, de choses à (ne pas) faire, liste d'espoirs, de tentatives, de rêves que l'on peut retrouver ici (les 180 premières, du moins, pour l'instant). Un vrai vase communicant, il me semble !
Nous avions déjà échangé une fois, avec Christine, lorsque les vases co débutaient, ou presque. J'avais alors réalisé, parce que je lui faisais toute confiance sans pourtant la connaître "en vrai", que j'avais écrit chez elle ce que je ne pouvais publier chez moi.
Ce qui est rare, précieux, assez miraculeux.
En cette rentrée littéraire, dès que j'en saurai un peu plus sur l'oeuvre d'un autre écrivain qui m'héberge, j'irai lire son Lotus seven, qui vient de paraître chez publie.net. Il est placé, dans ma todo liste des livres de cet automne, en tout premier.
Anne Savelli
PS : pour cet échange un peu particulier, il va de soi que la photo qui illustre le texte de Christine est de moi tandis que celle qui m'a permis d'écrire la todo liste vient d'elle !