samedi 28 juin 2008

une proposition






























que vous disiez ici, ou en lien, ce qui vous donne envie de continuer (à faire ce que vous faites, à résister, à rêver...)

(tableaux de Jean-François Comment, dont on peut télécharger gratuitement les reproductions)

vendredi 27 juin 2008

vitrine

Pour me remonter le moral, les libraires de la librairie Longtemps ont remis mon livre en vitrine un an après sa sortie. Je m'en suis aperçue ce matin et ça me touche, forcément. Merci à eux : Grégoire, Sébastien et Catherine.

La librairie n'ayant pas de site web, voici ses coordonnées :
22 avenue Mathurin Moreau, Paris, à côté du siège du PC, métro Colonel Fabien ou Bolivar.

Elle est ouverte le dimanche après-midi à partir de 14h30, je crois : impec quand on vient du métro et qu'on monte vers les Buttes Chaumont, c'est sur le chemin. Il y a un canapé, un grand espace au fond pour les enfants.

Et j'en profite pour montrer la vitrine thématique que Grégoire ( c'est le patron) avait faite l'an dernier :

jeudi 26 juin 2008

on vous y oblige, comme ça se trouve

bon, ce n'est pas que j'aie spécialement envie de me citer, mais entre un mail et un coup de fil, à dix minutes d'intervalle ce matin, je clique sur ma lecture enregistrée (ci-dessous) à cet endroit précis : un jour, on ne peut plus tendre le cou davantage (...). Il faut fixer ailleurs ses points d'appui. On vous y oblige, comme ça se trouve. Comme ça se trouve. Ca tombe comme ça. Deux mois de préavis pour mettre le point final.

Justement, c'est à nouveau de ça que traitent le mail, le coup de fil. Encore un employeur qui se tire, un journal qui ferme.

J'ai toujours voulu écrire :

ça tombe

comme ça

(il fallait vraiment que ça tombe) et je n'ai jamais osé. J'aurais dû. Bis repetita. Et cette fois, il n'y a même pas de préavis.

Enfin bref.

mercredi 25 juin 2008

Lecture des Fenêtres à Marseille : fichier audio














Voici la lecture des Fenêtres avec Jean-Marc Montera, qui a eu lieu à la BDP de Marseille le 7 juin dernier. Elle dure environ 38 minutes.
Marche à suivre : vous tombez sur une page de eSnips, moche et clignotante, qui vous annoncera certainement que vous avez gagné quelque chose, que vous êtes le meilleur, etc. Cliquez sur le bouton play (la flèche à droite) du fichier fenetres.mp3 pour que l'enregistrement démarre.

Normalement, ça fonctionne, mais dites-moi...

mardi 24 juin 2008

pont sans papiers

J'avais mis cette photo prise par Thierry, membre de RESF, du bassin de la Villette le 3 juillet 2007. Il est temps de la ressortir des archives...











(cliquez pour agrandir)

dédiée ici à mes trois filleuls, à tous les autres

il continue

"J'en suis sorti, à présent, et une fois dehors ça ne colle plus au reste, ça ne se raccorde plus. C'est quand je suis seul - dans la foule, dans le métro - que les souvenirs reprennent leur consistance. J'étais bien tranquille, bien vide, comme tout le monde, et tout à coup il y a cette haleine contre mon visage. Je reconnais l'odeur de cuir et de drap de troupe. J'ai à nouveau la main grasse sur ma chair. Je redeviens cet homme nu, les vêtements à ses pieds, un homme qui a froid, qui a honte de son ventre gonflé et de ses jambes misérables. Ou bien, c'est le sous-officier allemand qui surgit. Le vieux sous-officier avec sa veste courte, ses grosses fesses. Il se tient sur le bord du trottoir, un bâton à la main, planté dans ses bottes énormes. Et quand nous passons devant lui, il tape dans le tas. C'est comme ça qu'ils me tombent dessus, les souvenirs, qu'ils m'attaquent soudain et pèsent sur moi de leur poids atroce. Ca ne dure pas. Quelqu'un demande : Vous descendez à la prochaine ? Les gens me bousculent, me délivrent."

Georges Hyvernaud, La Peau et les os, pp29-30.

globule

"Parce que votre existence a été éventrée, retournée par l'événement, vous imaginez vaguement que vous aviez droit à du neuf, que vous alliez repartir à zéro. Pas du tout, ça se recolle, ça se retape, c'est comme avant. On ne part pas, on continue. On recommence. On remet ça. On remet sa vieille veste, on remet sa vieille vie. La vie se remet à couler dans ses vieilles petites rigoles. Comme s'il n'y avait rien eu. On a retrouvé sa place. Ma place de passant parmi les passants, ma place d'homme dans la rue, d'homme dans le métro. Nous sommes des hommes et des hommes à couler comme ça, dans des couloirs. A couler le long des murs, le long des barrières, et tout est tracé d'avance, les portillons s'ouvrent et se referment, on n'a qu'à se laisser couler. On est des globules dans cette espèce de sang qui coule dans le corps des villes. J'ai retrouvé ma place de globule."

Georges Hyvernaud, La Peau et les os, 1949, Pocket, p19-20.

lundi 23 juin 2008

Sprague, MF 67, Fantômas

Le parcours aérien Nord

"La station dans laquelle nous nous retrouvons n'a rien de la splendeur de celle du Nord-Sud... La ligne 2 (Nation-Porte Dauphine) fut ouverte en plusieurs étapes entre 1902 et 1903. Le matériel Sprague a régné sur cette ligne sans interruption entre 1908 et 1981. Une des rames MF 67 de la ligne (présentes depuis 1979) nous emmène en direction de Nation. A l'entrée d'Anvers - un exemple encore en place de ces stations "carrossées" des années soixante, nous voyons sur notre droite l'une des extrémités de la plus longue voie de raccordement du métro, menant aux lignes 4 et 5. Cette voie de raccordement est entrée dans l'histoire grâce à Fantômas qui y cache une motrice de métro volée..."

Métro insolite, Clive Limming, Parigramme, 2001

la splendeur sur la 2 je n'y ajoute rien, moi, ni points de suspension ni rien...

les MF 67, ce sont ces rames que je voudrais enregistrer (et qui sont pénibles à conduire, non, Valérie ?)

samedi 21 juin 2008

la peau et les os

depuis un certain temps vous lui tournez autour
l'avez acheté
vous le lisez par extraits
empruntez le cd à la bibliothèque
vous l'avez commencé

mais vous ne pouvez plus lire depuis quelques semaines déjà
plus lire n'est pas rien lire (on relit son travail, on lit pour son travail)
plus lire : tout commencer ne rien finir
lire ce qui est censé résonner, résonne - mais trop fort ou mal, ou pas au bon moment
lire des conneries
lire des insignifiances (même pas)
préférer la musique

puis un après-midi le rouvrir et ne plus le lâcher
et il compte désormais dans les dix de votre vie

vendredi 20 juin 2008

Dans la marge : décembre 2001

(juste avant la fin du travail, du livre)


Qu’est-ce qui fleurit encore dans le quartier que je vais quitter, avenue Hoche, beaux quartiers dit-on, qu’est-ce qu’on y voit du parc Monceau à l’arc, une devanture, une église, un immeuble années 30 sous un ciel immanquablement bleu. Horloge, bulles de verre et mousse en vitrine, boutique de danse pour petites filles bien mises. Le sol des toilettes, damier noir et blanc, le centre de la photo et quelques bibelots de Noël.


Je voudrais m’abonner à tout.


Un peu d’espace pour le silence, le calme, pouvoir s’asseoir ou s’étendre sans rien faire. Café du canal en hiver.


Nation. Une brasserie sert des huîtres, jazz feutré, 12 décembre 2001. Sur la place on s’affole pour Noël, mères de famille qui iront chez Pintel faire le stock, grands-parents déjà alourdis du voyage, traverser la place sans les putes, les macs et les taxis.


Regard lessivé, pupille bleu piscine, iris rouge.


Tout ça rien que pour commencer.


(notes retrouvées dans un document Word jusqu'ici oublié)

jeudi 19 juin 2008

Petite annonce : cherche endroit pour écrire










Quelqu'un qui me connaît plutôt bien m'a envoyé l'autre jour cette photo de Cabourg en me disant : tu ne te vois pas écrire à la petite fenêtre du haut ? !

Ca m'a rappelé, plus sérieusement, que je cherche un endroit pour écrire, le faire chez moi commençant vraiment à devenir compliqué. Alors voilà ma petite annonce :

auteur fauché cherche pièce où écrire sans payer (sauf l'eau et l'électricité)
une pièce avec porte (qui ferme) et fenêtre (qui ouvre)
une prise pour l'ordi, la cafetière
un accès aux toilettes, si possible (tant qu'à faire)
dans le silence

et si possible aussi :

pas trop loin de ma piscine (Pailleron, dans le 19e arrondissement de Paris, vers Bolivar, les Buttes Chaumont) - sinon tant pis
mieux encore : au dernier étage
pour tout le temps
un endroit dont j'aurais les clefs

en compensation :
je vous remercie beaucoup
je peux repeindre les murs
apporter des fleurs...

je pense à ceux qui ont un local trop petit pour être loué
les mécènes
les amoureux de littérature

c'est très sérieux !


et je ne demande pas à avoir forcément cette vue-là :












(photos de Monique)

en même temps, j'aime beaucoup les toits de Paris, c'est vrai...

merci d'avance, quoi qu'il en soit

mercredi 18 juin 2008

Sonia Chiambretto à la Villette, suite

(et devinez qui a oublié de prendre son appareil-photo hier soir : dommage, vous ne verrez pas les fauteuils rouges, translucides, incurvés, ultra design de la Folie Inventaire / Invention qui auraient fait chic aux côtés de ceux de l'auditorium de Marseille !)

Il y a deux femmes de ma génération qui écrivent et dont l'univers m'est particulièrement proche : Sereine Berlottier et Sonia Chiambretto. J'avais déjà entendu Sereine lire (et de quelle façon) un extrait de Nu précipité dans le vide au centre Georges Pompidou, lors d'une rencontre à l'automne dernier.

Sonia Chiambretto
, elle, était venue à la bibliothèque Fessart à l'invitation d'un atelier de lecture Inventaire / Invention l'an passé, comme je l'ai déjà dit ici. C'était quasiment la première fois qu'elle lisait en public, en fait, ce dont je ne me souvenais pas.

Nous l'avons retrouvée à La Villette hier soir, lisant des extraits de sa trilogie : Chto (surtout), Douze soeurs slovaques et Mon képi blanc. Elle lisait sans micro, comme la première fois, debout devant nous, livre en main. Plus assurée qu'à Fessart, et très subtile à la fois. Quand je pense qu'elle avait peur de nous ennuyer...

Sonia écrit pour les invisibles, dit-elle.



lundi 16 juin 2008

absorbants doux

La tâche la plus importante dans les bureaux en « open space » et d’atténuer le plus possible le bruit. Le parquet de bois est collé avec une colle élastique spéciale, pour adoucir les bruits de pas. Les locaux disposent de plafonds absorbants acoustiques pour atténuer le bruit, et obtenir un court temps de réverbération. Des panneaux absorbants sont aussi placés près des murs des atriums. Le son pouvant se déplacer sur de longues distances, l’angle entre la source du bruit et le plafond est réduit dans les vastes salles, comme les bureaux en « open space ». Dans cet immeuble, toutes les parties du plafond entre les poutres de béton ont été recouvertes de panneaux absorbants doux. Au final, les meubles et les personnes contribuent à diffuser et absorber le son.
in : Espace de travail : le modèle danois


On se doute que tous les open spaces du monde ne bénéficient pas du traitement de faveur réservé, si l'on en croit Planet facility (quel nom !), le "mensuel d'info de la vie de bureau" aux locaux de la société des chemins de fer danois (privatisée - d'où l'open space, apprend-on dans cet article que je vous laisse le soin de qualifier). Où trouve-t-on cette colle élastique spéciale ? Et comment absorbe-t-on soi-même le son ?


Questions cruciales, d'autant que :


Les espaces de bureaux en « open space » sont divisés en plus petites parties par des petites cloisons en bois. On y trouve des cuisines (il faut dire que les danois n’ont que 30 minutes pour déjeuner le midi) et l’équipement technique, comme des photocopieurs et des fax. Cela permet de circonscrire le bruit généré par ces activités par rapport à l’espace autour.



Ah, déjeuner dans le bruit de son fax...


Témoignages d'anciens travailleurs en open space : l'intimité impossible, les fenêtres qui ne s'ouvrent pas, les évanouissements dès que la température extérieure monte.



vendredi 13 juin 2008

Sonia Chiambretto à la Villette

Dans la newsletter d'Inventaire / Invention :


Inventaire/Invention invite Sonia Chiambretto à lire le mardi 17 juin, à 20h des extraits de sa trilogie CHTO (composée des textes CHTO interdit aux moins de 15 ans, 12 Sœurs slovaques et Mon Képi Blanc, parus aux éditions Inventaire/Invention).

L'entrée est libre,
info: redaction@inventaire-invention.com ou 01 42 40 33 21
à Inventaire/Invention - Parc de La Villette, Paris
Folie du Canal N5, Inventaire/Invention le long du canal de l’Ourcq, face à la Géode
M°: Porte de Pantin ou Porte de la Villette. Plan disponible sur le site


jeudi 12 juin 2008

Berlin 2007
















quelques fenêtres retrouvées


















(il y a au moins une surprise en cliquant)

mardi 10 juin 2008

Des Fenêtres aux Cowboy Junkies













(capture à cliquer)

ensuite retour sur terre jusqu'à la fin du mois, le travail alimentaire a décidé de repointer son nez...

et en attendant, il paraît que Vilo passe dans mon quartier pour parler de mon futur livre aux libraires. Même pas fini de relire vraiment les épreuves et voilà que déjà ça s'échappe... c'est bien

Poscard blues

un autre titre de The Trinity session qui compte, aussi, dans mon livre à paraître...

(j'ai modifié pour que la musique ne démarre pas automatiquement)


Découvrez Cowboy Junkies!



lundi 9 juin 2008

dans le son / dans le silence










départ de Paris





















Marseille, là où dormir














on ne se refait pas...















dans le quartier de la Joliette




















(clin d'oeil à fb au passage)


dehors, dedans, la BDP













































et l'auditorium avant la bataille...























enfin nous y voilà... (très concentrés, comme on voit!)























la lecture a été enregistrée, à suivre...

Saint-Charles

(spéciale dédicace à PdB)

dans la descente...






















dans la montée...






















pas de Mathilda qui virevolte, mais...

dimanche 8 juin 2008

à rebours

le barman de la gare Saint-Charles m'offre une orange

écoute des White Stripes à fond en remontant la Canebière, tandis qu'il pleut et fait soleil en même temps

écoute des White Stripes à fond en descendant la rue Breteuil

fermeture du portail du centre Montevideo, où j'ai dormi deux nuits

descendre la tasse de thé et les bagages, photographier l'escalier, entendre l'autre résident qui se lève mais ne pas le croiser

enjamber la baignoire (casse-gueule)

réveil à 6h30, du gris à travers les persiennes mais du gris lumineux

sommeil long à venir

dîner avec mon éditeur du Mot et du reste, Yves, et ses complices, Aliénor et Stéphanie - cuisine italienne délicieuse, passages multiples et stupéfiants d'un petit garçon sur son skate devant la porte d'entrée ouverte

visite de Marseille en voiture, par Yves, dans la lumière de sept heures du soir - de la Joliette à l'Estaque, d'une tour qui surgit des rocades à la plage qu'aiment les gitans

dix minutes dans les locaux des éditions Le Mot et le reste - signé mon contrat, touché mon chèque !

salué Jean-Marc qui partait, sur la route depuis le 28 mai

fatigue tombe

on s'est regardés avec Jean-Marc, on s'est dit que ça s'était bien passé

c'est fini - contente de notre harmonie, de notre entente, de n'avoir jamais paniqué, et aussi que les gens soient contents, et d'avoir fait ce que je voulais

lecture - créé un système d'allers-retours que je suis grâce à des notes prises au crayon sur les pages du livre. Au bout de cinq minutes je me plante mais ça ne se voit pas, ne s'entend pas. Rester tendu pour ne pas que ça se reproduise, ne pas l'être trop : le bon équilibre. Je ne vois pas les gens ou presque (les points d'ancrage : Aliénor devant, Yves au second rang, Stéphanie à droite), je ne vois pas le petit garçon qui court dans le hall, ni la femme qui entre en pleine séance.

essais - avec Jean-Marc Montera, on n'avait jamais répété, jamais essayé quoi que ce soit. Il commence à jouer et tout de suite le son m'enveloppe, me protège. Je suis dans une bulle. Il ne peut plus rien m'arriver

(de grave).

jeudi 5 juin 2008

départ pour Marseille

demain matin, pas le temps d'écrire jusque là, mais j'emmagasine pour la semaine prochaine...
A bientôt

mercredi 4 juin 2008

de la cabine

Quelques photos (cliquables) de cet après-midi passé dans la cabine de mon amie Valérie, conductrice de la ligne A du RER. Texte plus tard, peut-être (sûrement, elle m'a raconté plein de trucs).