l'horloge de la gare de Chartres

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vendredi 31 août 2012

Crossroads/19















C'est l'instant suspendu où le manuscrit est rendu dans sa version définitive (je parle de Décor Lafayette), où plus grand chose ne devrait bouger, où un texte nouveau va prendre place, occuper l'esprit - mais pas encore. Légèreté de ce moment où le relais est passé, les décisions prises  : supprimer des passages entiers sans pour autant ressentir cet épuisement que le geste entraînait quelques semaines plus tôt, c'est un signe, non ?
C'est l'instant qui dure, quoi ? une demi-journée, quand le projet du livre était là, en tête, depuis trois ans. 

(j'écris cela, Blogger ralentit la manoeuvre, je commence à me dire que je poursuivrai ce billet le lendemain : ce sentiment-là, peut-être, aura disparu)















J'écris cela, qui est vrai et faux à la fois. Le prochain texte existe déjà, il s'agit de Laisse venir. Cet état d'abandon (au sens doux du terme), je l'ai ressenti au début de l'été lorsque j'ai commencé à le faire lire, lui que j'ai entamé, terminé bien après DL. Tout se croise, ce que j'entreprends n'a pas nécessairement de fin (c'est le cas de Dita Kepler). A force, le fait d'aboutir, de conclure, relèverait presque de la surprise.

Tout se croise vraiment : le 21 novembre prochain, je présenterai Laisse venir avec Pierre Ménard à Marseille à la Friche et le lendemain, ce sera lecture musicale de Décor Lafayette avec Jean-Marc Montera au théâtre Les Bancs publics. Entre temps, il y aura eu Saint-Brieuc, puis à nouveau Montreuil, et Tremblay-en-France : dans mon esprit, citer ces lieux en revient à (ne pas) nommer les nouveaux projets, à les associer sans rien dire. Flottement parfait.


(photographies : Londres, Marseille, Paris Galeries Lafayette)

mardi 28 août 2012

Fenêtres de Saint-Brieuc







































































Dernière série de fenêtres d'été, mais de Saint-Brieuc je devrais sans doute reparler puisque je réside pour deux mois dans la maison de Louis Guilloux et me prépare à animer des ateliers d'écriture en entreprise sur le thème de la tenue de travail. 

Surprise de découvrir, dans les rues vides, le passage de Miss Tic, qui vient à la rescousse quand manquent les hommes à la fenêtre (où sont-ils ?). Soleil, silence, oloé du jardin que je n'ai pas encore testé














(demain)

Le Sang noir que je lis sans savoir à quoi ressemble, pour l'instant, le bureau de son auteur situé au deuxième étage, au-dessus de ma tête
bus qui ne passe qu'une fois par heure dans la rue
pas un chat, ou un seul
région que je ne connais pas
l'exact contraire de mon quartier

Tout cela, pour l'instant, dans l'inventaire.

dimanche 26 août 2012

Fenêtres de Grenoble #2


























































Plis et rides, fissures avant d'arriver à Grenoble, ville pour moi sans attache, si ce n'est le souvenir d'une journée passée et quelques livres.





























































Comme la dernière fois, peu de temps à y consacrer. Retrouver le même, l'oublié.








































Et quelques obsessions nouvelles.



























Ensuite l'orage, et dans la gare ce train en ultime fenêtre :














Paris pour quelques heures / demain, nouveau départ / à bientôt

mercredi 22 août 2012

Fenêtres de Turin














Torino, città chiusa, c'est un peu l'impression qu'elle donnait, ce midi du mois d'août, volets clos et rues vides, boutiques fermées per ferie ou parce que c'était l'heure.


Peu d'ombre aux bâtiments bizarres (des facs, souvent) et quarante degrés quasi n'aidaient pas à trouver le centre. 














Mais un palazzo, porte ouverte, dont le nom est vite oublié, et voici












































y trouver, à Turin, des sirènes sur les portes et le passage Pommeraye





























































fenêtres d'apparat ou cachées dans l'impasse
















































affiche d'exposition qu'on ne pourra pas voir mais qui revient en tête















et l'homme à la fenêtre c'est Marcello bien sûr 


















(d'atroces photos d'acteurs, dont la sienne, cernent le musée du cinéma : je vous les épargne. Voici plutôt la fondatrice du lieu)

dimanche 19 août 2012

Fenêtres de Londres





























































Depuis l'adolescence, Londres a pour sens caché : home, être chez soi à peine le pied posé, sentiment d'évidence fragile, renouvelé, malgré le côté trop propre de la ville, désormais, récurée post J.O (quelque chose de la miniature s'y inscrit).































Mais peu importe. Home ce que je montre ici et ce qui n'y est pas, que je garde caché au-delà des fenêtres. 































Home, briques, acier et les verrières venues prolonger le parcours, offrir au fog rapidement dissipé leur ciel quadrillé - qu'il soit vrai ou faux, parfois, on ne sait plus.



























Hommes, aussi, pour ma collection d'hommes à la fenêtre, entamée à Berlin, autre ville aimée. 
















































Hommes qui, comme dans Décor Lafayette, sont parfois une femme (sa main à elle, tellement immobile que je l'ai crue en cire, malgré la fumée de la cigarette) (jamais nous ne vîmes autre chose : elle faisait spectacle).














Et tout ce que je garde, donc, pour ici ou ailleurs, ou pour une autre fois.